Les Dokimos



Laissez venir à moi les petits enfants




Beaucoup de chrétiens sont obsédés par leur ministère. Ils se rêvent en super apôtres, prophètes, docteurs ou évangélistes, haranguant les foules en liesse depuis une estrade aux projecteurs braqués sur eux. Ils se voient déjà imposer les mains, chasser les démons, guérir les malades et parcourir la terre entière comme missionnaires. Ils se disent que c’est surement ce que le Seigneur attend d’eux alors qu’en réalité ils ont sombré dans une course charnelle où ils glorifient leur moi plutôt que Dieu. Or les prémices d’un ministère puissant et efficace commencent tout d’abord dans le secret, chez soi. La Bible déclare que « si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle » (1 Timothée 5 :8). C’est donc au sein de la cellule familiale que l’on doit vivre sa foi et commencer à exercer son ministère. En effet, Jésus n’est pas forcément attiré et impressionné par les méga-church, car il suffit que deux ou trois personnes s’assemblent en son nom pour qu’il soit présent et pour qu’il y ait une église (Matthieu 18 :20). Mais il arrive bien trop souvent qu’on oublie ces réalités et que l’on néglige les membres de notre famille et en particulier les enfants que Dieu nous a donnés. C’est une grave erreur et une faute dont les conséquences peuvent être désastreuses.


Le désir d’enfants est souvent très fort chez les chrétiens car ces derniers savent que c’est une bénédiction de l’Eternel. Ainsi, les familles chrétiennes comptent généralement beaucoup d’enfants.


« Il n’y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile… » Exode 23 :26.


« L'Éternel te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles… » Deutéronome 28 :11.


Bien aimés, il n’y a rien de plus facile que de concevoir un enfant. Les choses comment à se corser au moment de la grossesse et de l’accouchement, et ne parlons pas d’une fois qu’il est né…. Un enfant c’est beau mais ce n’est pas un objet de décoration dans la maison. Tous les parents du monde savent qu’ils ont le devoir de prendre soin de leurs enfants en veillant à leur alimentation, à leur hygiène et à leur confort. L’éducation fait également partie intégrante des devoirs parentaux car contrairement à ce que l’on pourrait croire elle ne relève pas des institutions scolaires. Et dans ce domaine, chacun a sa propre conception des choses. Il y a les parents sévères adeptes d’une discipline de fer, les parents cools partisans du laisser faire et puis les intermédiaires qui essaient de trouver un juste milieu entre ces deux extrêmes.


Une chose est cependant certaine, selon la Parole de Dieu, l’éducation des enfants n’est pas une option mais une obligation.

INSTRUIS L’ENFANT SELON LA VOIE QU’IL DOIT SUIVRE


« Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas » Proverbes 22 :6.


Dans ce verset, le verbe instruire vient de l’hébreu « chanak » qui veut dire entraîner, dédier, inaugurer. Bien entendu, la voie à suivre c’est celle du Seigneur qui est le chemin, la vérité et la vie (Jean 14 :6). Il est donc question ici de consacrer nos enfants à Dieu et de veiller à leur enseigner sa Parole. Le problème c’est que trop de parents chrétiens négligent l’éducation spirituelle de leurs enfants en pensant à tort que ces derniers auront le temps de se préoccuper des choses de Dieu quand ils seront grands, comme si la foi n’était qu’une question d’adultes.


Encore une fois, la Parole de Dieu nous invite à instruire nos enfants selon le Seigneur. Pourquoi ? Ouvrons la Bible à Proverbes 22 :15 : « La folie est attachée au coeur de l'enfant; La verge de la correction l'éloignera de lui ».


Cela peut paraître dur mais il est écrit que l’enfant nait fou. Cette folie n’est rien d’autre que l’héritage de la nature pécheresse qui se transmet de génération en génération depuis la chute d’Adam et Eve (1 Pierre 1 :18). Contrairement à ce que beaucoup pensent, les enfants ne naissent pas saints mais bel et bien pécheurs. Peut-être avez-vous du mal à admettre cette réalité quand vous regardez la jolie frimousse de vos enfants, il suffit cependant de les observer pour se rendre compte que dès leur plus jeune âge, ils ont le réflexe du péché. Prenons juste deux exemples. A-t-il été surpris en flagrant délit de bêtise ? Avant même qu’on fasse une remarque, il dira « ce n’est pas moi ! ». Autrement dit, il ment ! Lui a-t-on interdit de toucher à quelque chose ? Il le fait quand même et bien souvent en nous regardant bien droit dans les yeux comme par bravade. Cela peut nous faire sourire mais il n’empêche qu’on a à faire à de la rébellion. Or le mensonge et la rébellion ne viennent pas de Dieu ! Il est donc indispensable de traiter ces problèmes dès le début.


Alors que faire ? Se munir d’une verge ou d’un bâton et leur taper dessus ? Une fessée ou une oreille tirée peut calmer pour un temps les récalcitrants mais ce n’est pas la bonne manière d’instruire un enfant. En effet, beaucoup de païens y ont recours sans pour autant transformer leur progéniture en saints. En fait, la verge de la correction dont il est question en Proverbes 22 :15 n’est autre que le bâton et la houlette du berger, c'est-à-dire l’autorité de la Parole de Dieu (Proverbes 23 :4).


« Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » 2 Timothée 3 :16-17.


Un chrétien doit veiller à ce que ses enfants deviennent plus tard des authentiques serviteurs de Dieu. C’est donc à la maison que le travail pastoral doit commencer car les premières brebis que Dieu nous donne c’est d’abord nos enfants.


« Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète » 2 Corinthiens 10 :5-6.


Eduquer un enfant c’est un travail de longue haleine qui nécessite patience et persévérance de la même manière que le Père use de patience et de persévérance à notre égard. La Parole de Dieu doit occuper une place prépondérante dans le foyer et doit être la référence absolue en terme de règle de bonne conduite.


Bien souvent il faudra répéter, rabâcher inlassablement les mêmes choses et il peut même arriver que les résultats se fassent attendre. Nous ne devons cependant pas nous décourager car la Bible précise bien que l’on doit instruire l’enfant même si les résultats seront visibles que dans sa vieillesse. Or la fin d’une chose vaut mieux que son commencement (Ecclésiaste 7 :8).


« Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum, et le jour de la mort que le jour de la naissance » Ecclésiaste 7 :1.


« […] Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire » Philippiens 3 :1.


« Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos coeurs sous l'inspiration de la grâce » Colossiens 3 :16.


Les enfants doivent être activement impliqués dans les moments de partage de la Parole de Dieu en famille. Evitons donc le bourrage de crâne qui s’avérera très vite indigeste. On doit non seulement leur partager la Parole mais les inviter également à méditer dessus, leur donner l’opportunité d’exprimer leur point de vue et poser des questions.


Comprenons que tout comme nous, nos enfants évoluent dans un monde sous l’emprise du malin. Nous devons donc veiller à ce qu’ils ne soient pas influencés par le siècle présent (Romains 12 :2). N’avez-vous pas remarqué que les enfants sont comme des éponges et que plus ils sont jeunes, plus ils apprennent vite ? Les païens eux l’ont très bien compris, c’est pourquoi certains choisissent par exemple d’apprendre à leurs bambins des langues étrangères dès la maternelle car l’apprentissage et l’assimilation est bien plus rapide à cet âge là.


Satan aussi est conscient de cette réalité, c’est pourquoi il s’emploie à s’accaparer les enfants en inspirant aux hommes des dessins animés et des programmes télévisés qui fourmillent de magie et de sorcellerie. Nous devons donc être très vigilants et ne jamais laisser un enfant regarder la télévision sans surveillance. De même, nous devons nous montrer particulièrement attentifs aux contenu des livres qu’on leur demande d’étudier à l’école afin de corriger le tir en cas d’enseignement contraire à la Parole de Dieu (voir la vidéo Le formatage babylonien de Shora Kuetu publiée sur ce blog).


Malheureusement, certains chrétiens sont tellement obsédés par leur ministère qu’ils ne se rendent même pas compte que l’ennemi est rentré dans leur maison et qu’il s’est emparé de leurs enfants.


Bien avant ma conversion, j’ai rencontré un jeune homme qui était quasiment toxicomane. Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre qu’il était fils de pasteur. Dernièrement, j’ai aussi rencontré une jeune femme d’une trentaine d’années dont on ne pouvait même pas soupçonner qu’elle avait un jour été en contact avec le monde chrétien, or ses parents étaient aussi pasteurs. Elle m’expliqua qu’avant ses parents étaient « à fond dans la prière » mais qu’ils s’étaient « calmés » par la suite. Elle m’apprit aussi que son frère et elle avaient fini par être soulés par le zèle évangélique de leurs parents. Elle vivait donc dans les excès du monde tout en ayant gardé, selon ses propres dires, « une certaine forme de foi »… Mais pas la foi qui sauve malheureusement. Ces deux histoires sont tout simplement choquantes et n’ont hélas rien d’exceptionnel. Elles m’ont poussé à beaucoup m’interroger sur le parcours de ces parents chrétiens qui ont échoué dans leur mission d’amener leurs enfants au Seigneur.


« Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu? » 1 Timothée 3 :4-5.


Qu’a-t-il bien pu se passer dans ces familles chrétiennes dont les enfants ont tourné le dos au Seigneur ? Sans doute ont-ils constaté comme un décalage entre le personnage public très respectable qu’incarnaient leurs parents et le personnage privé surement moins reluisant. C’est triste de voir à quel point certains ministres de Dieu s’abusent eux-mêmes en pensant que la comédie du super chrétien qu’ils jouent à l’assemblée fonctionne dans leur foyer. C’est certes très bien de prêcher la Parole mais chez soi c’est encore mieux quand on la met en pratique ; autrement le christianisme qu’on affiche n’est que du vent. Ce n’est donc pas étonnant que ces enfants-là n’aient pas envie de perdre leur temps avec l’évangile qu’ils finissent par considérer comme des balivernes. Il est normal qu’ils ne cherchent pas à connaître Dieu puisqu’ils ont vécu dans un foyer où ils n’ont jamais réellement constaté sa présence pour la bonne raison qu’il n’était pas honoré comme il se doit.


« Alors on lui amena des petits enfants, afin qu'il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent. Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » Matthieu 19 :13-14.


Ainsi, quand on a un christianisme de façade, on fait la même chose que ces disciples qui avaient repoussé les petits enfants qu’on avait amenés au Seigneur, on les empêche d’accéder à sa présence.


La meilleure façon de convaincre nos enfants de craindre Dieu c’est encore de leur donner nous-mêmes l’exemple à suivre.

INTERCÉDER POUR NOS ENFANTS ET LEUR INQULQUER LE REFLEXE DE LA PRIÈRE


Il y a une autre réalité dont il faut absolument que nous ayons conscience : nos enfants sont également la cible des attaques du diable. Satan est sans scrupules, il n’a absolument aucun cas de conscience et ne s’interdit pas de s’en prendre aux plus jeunes. En effet, il sait que Dieu appelle certains de ses serviteurs dès le ventre de leur mère, aussi il essaie soit d’empêcher leur naissance, soit de les tuer une fois nés, comme ce fut le cas pour Moïse et Jésus (Exode 1 :22 ; Matthieu 2 :16), ou encore de les récupérer dès le bas âge. D’ailleurs, beaucoup de grands sorciers et satanistes ont été initiés aux ténèbres dès leur enfance. C’est pourquoi il est primordial de passer du temps en prière pour nos enfants dès leur conception car l’ennemi tentera de toute façon de leur nuire d’une manière ou d’une autre.


Les parents chrétiens doivent être vigilants et anticiper ces attaques en remettant chaque jour leurs enfants entre les mains de Dieu. A cet effet, sachez que les cauchemars et les terreurs nocturnes constituent des preuves concrètes de ces agressions spirituelles.


« Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d'eux un holocauste; car Job disait: Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur coeur. C'est ainsi que Job avait coutume d'agir » Job 1 :5.


L’intercession en faveur des enfants doit aussi avoir pour but de les sanctifier en implorant la grâce de Dieu pour les préserver du péché et des séductions de ce monde.


Il est aussi très important de les faire participer aux moments de prière en famille afin de leur inculquer le réflexe de la prière. N’hésitons pas à prendre le temps de louer Dieu et de prier exclusivement avec les enfants. Incitons-les à prier en les invitant par exemple à bénir le repas. Encourageons-les à s’adresser à Dieu, notamment au moment du coucher, avec leurs mots à eux en leur rappelant que Dieu est présent et les entend. Cela les aidera à construire une relation avec le Seigneur et à développer leur foi.


« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » Matthieu 6 :6.

CONSACRONS NOS ENFANTS A L’ ÉTERNEL


Les chapitres 1 à 4 de 1 Samuel nous présentent deux types de parents. D’une part Anne, qui avait été longtemps stérile avant d’enfanter Samuel, et d’autre part le sacrificateur Eli. La Première avait imploré la grâce de Dieu pour avoir un enfant et avait fait ce vœu à l’Eternel : « Elle fit un voeu, en disant: Éternel des armées! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête » (1 Samuel 1 :11).


« Dans le cours de l'année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu'elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l'ai demandé à l'Éternel. Son mari Elkana monta ensuite avec toute sa maison, pour offrir à l'Éternel le sacrifice annuel, et pour accomplir son voeu. Mais Anne ne monta point, et elle dit à son mari: Lorsque l'enfant sera sevré, je le mènerai, afin qu'il soit présenté devant l'Éternel et qu'il reste là pour toujours. Elkana, son mari, lui dit: Fais ce qui te semblera bon, attends de l'avoir sevré. Veuille seulement l'Éternel accomplir sa parole! Et la femme resta et allaita son fils, jusqu'à ce qu'elle le sevrât. Quand elle l'eut sevré, elle le fit monter avec elle, et prit trois taureaux, un épha de farine, et une outre de vin. Elle le mena dans la maison de l'Éternel à Silo: l'enfant était encore tout jeune. Ils égorgèrent les taureaux, et ils conduisirent l'enfant à Éli. Anne dit: Mon seigneur, pardon! aussi vrai que ton âme vit, mon seigneur, je suis cette femme qui me tenais ici près de toi pour prier l'Éternel. C'était pour cet enfant que je priais, et l'Éternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l'Éternel: il sera toute sa vie prêté à l'Éternel. Et ils se prosternèrent là devant l'Éternel » 1 Samuel 1 :21-28.


Lorsque Dieu exauça Anne, cette dernière accomplit le vœu qu’elle avait fait à savoir consacrer son fils à l’Eternel. On peut imaginer que ce ne fut pas facile pour elle de se séparer de cet enfant qu’elle avait tant désiré pour le laisser vivre loin d’elle dans le temple, toutefois elle respecta sa promesse envers le Seigneur. Samuel grandit ainsi dans la présence du Seigneur en dormant à coté de l’arche, image de la gloire de Dieu, et devint par la suite le grand prophète que l’on connaît. Cette histoire nous enseigne sur le fait que nous ne devons pas faire des enfants pour notre plaisir égoïste. Les enfants nous ont été prêtés par le Seigneur. Souvenons-nous qu’avant que nous devenions nous-mêmes parents, Dieu était déjà leur Père. Notre rôle c’est donc de les guider afin qu’ils retrouvent le chemin vers le Père qui nous les a confiés pour un peu de temps.


Voyons à présent le cas du sacrificateur Eli qui avait deux fils : Hophni et Phinées.


« Les fils d'Éli étaient des hommes pervers, ils ne connaissaient point l'Éternel. Et voici quelle était la manière d'agir de ces sacrificateurs à l'égard du peuple. Lorsque quelqu'un offrait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur arrivait au moment où l'on faisait cuire la chair. Tenant à la main une fourchette à trois dents, il piquait dans la chaudière, dans le chaudron, dans la marmite, ou dans le pot; et tout ce que la fourchette amenait, le sacrificateur le prenait pour lui. C'est ainsi qu'ils agissaient à l'égard de tous ceux d'Israël qui venaient là à Silo. Même avant qu'on fît brûler la graisse, le serviteur du sacrificateur arrivait et disait à celui qui offrait le sacrifice: Donne pour le sacrificateur de la chair à rôtir; il ne recevra de toi point de chair cuite, c'est de la chair crue qu'il veut. Et si l'homme lui disait: Quand on aura brûlé la graisse, tu prendras ce qui te plaira, le serviteur répondait: Non! tu donneras maintenant, sinon je prends de force. Ces jeunes gens se rendaient coupables devant l'Éternel d'un très grand péché, parce qu'ils méprisaient les offrandes de l'Éternel. Samuel faisait le service devant l'Éternel, et cet enfant était revêtu d'un éphod de lin. Sa mère lui faisait chaque année une petite robe, et la lui apportait en montant avec son mari pour offrir le sacrifice annuel. Éli bénit Elkana et sa femme, en disant: Que l'Éternel te fasse avoir des enfants de cette femme, pour remplacer celui qu'elle a prêté à l'Éternel! Et ils s'en retournèrent chez eux. Lorsque l'Éternel eut visité Anne, elle devint enceinte, et elle enfanta trois fils et deux filles. Et le jeune Samuel grandissait auprès de l'Éternel. Éli était fort âgé et il apprit comment ses fils agissaient à l'égard de tout Israël; il apprit aussi qu'ils couchaient avec les femmes qui s'assemblaient à l'entrée de la tente d'assignation. Il leur dit: Pourquoi faites-vous de telles choses? car j'apprends de tout le peuple vos mauvaises actions. Non, mes enfants, ce que j'entends dire n'est pas bon; vous faites pécher le peuple de l'Éternel. Si un homme pèche contre un autre homme, Dieu le jugera; mais s'il pèche contre l'Éternel, qui intercédera pour lui? Et ils n'écoutèrent point la voix de leur père, car l'Éternel voulait les faire mourir. Le jeune Samuel continuait à grandir, et il était agréable à l'Éternel et aux hommes. Un homme de Dieu vint auprès d'Éli, et lui dit: Ainsi parle l'Éternel: Ne me suis-je pas révélé à la maison de ton père, lorsqu'ils étaient en Égypte dans la maison de Pharaon? Je l'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël pour être à mon service dans le sacerdoce, pour monter à mon autel, pour brûler le parfum, pour porter l'éphod devant moi, et j'ai donné à la maison de ton père tous les sacrifices consumés par le feu et offerts par les enfants d'Israël. Pourquoi foulez-vous aux pieds mes sacrifices et mes offrandes, que j'ai ordonné de faire dans ma demeure? Et d'où vient que tu honores tes fils plus que moi, afin de vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d'Israël, mon peuple? C'est pourquoi voici ce que dit l'Éternel, le Dieu d'Israël: J'avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit l'Éternel, loin de moi! Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés. Voici, le temps arrive où je retrancherai ton bras et le bras de la maison de ton père, en sorte qu'il n'y aura plus de vieillard dans ta maison. Tu verras un adversaire dans ma demeure, tandis qu'Israël sera comblé de biens par l'Éternel; et il n'y aura plus jamais de vieillard dans ta maison. Je laisserai subsister auprès de mon autel l'un des tiens, afin de consumer tes yeux et d'attrister ton âme; mais tous ceux de ta maison mourront dans la force de l'âge. Et tu auras pour signe ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées; ils mourront tous les deux le même jour. Je m'établirai un sacrificateur fidèle, qui agira selon mon coeur et selon mon âme; je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon oint. Et quiconque restera de ta maison viendra se prosterner devant lui pour avoir une pièce d'argent et un morceau de pain, et dira: Attache-moi, je te prie, à l'une des fonctions du sacerdoce, afin que j'aie un morceau de pain à manger » 1 Samuel 2 :12-36.


La Bible nous apprend que les fils d’Eli étaient des hommes pervers qui ne connaissaient pas Dieu. C’étaient de profanateurs, des blasphémateurs et des impudiques. Et pourtant, ils étaient sacrificateurs comme leur père ! Tout le monde, y compris Eli, était au courant de leur mauvaise conduite mais Eli ne s’était manifestement pas montré suffisamment ferme pour les corriger et avait laissé faire sans doute influencé par ses sentiments.


Comme Eli, il peut arriver que des parents chrétiens se refusent d’imposer la discipline de la Parole de Dieu à leurs enfants et fassent des compromis en permettant qu’ils aient un pied dans le monde et un pied dans l’Eglise car ils estiment que leur imposer la sanctification gâcherait en quelques sortes leur jeunesse. Ces compromis peuvent être nombreux : autoriser des mauvaises fréquentations, permettre qu’ils écoutent de la musique du monde ou encore qu’ils aient des petits copains…


Si vous êtes des parents aussi permissifs qu’Eli, regardez comment Eli et ses fils ont fini : ils sont morts maudits (1 Samuel 2 :30-36 ; 1 Samuel 4 :17).


Il est de la responsabilité des parents chrétiens de faire en sorte que leurs enfants aiment Dieu et la vie de sainteté qu’il désire pour chacun d’entre nous. La vie chrétienne n’est ni morose ni austère si on a une réelle communion avec Dieu. Ainsi, dans un foyer où Dieu est réellement honoré, il devrait régner une atmosphère de paix et de joie qui devrait donner envie aux enfants de la retrouver une fois qu’ils auront fondé à leur tour une famille.


Il faut également savoir se montrer équilibré. Assommer les enfants du matin au soir de versets bibliques et leur imposer des heures d’affilée de prière peut s’avérer contre productif. N’oublions pas que Dieu désire que nous l’aimions véritablement et que nous établissions une relation personnelle avec lui. C’est des choses qui ne peuvent se faire par la force, cela doit venir naturellement. Aussi, le rôle des parents c’est de montrer la voie, surtout en donnant le bon exemple à suivre. Ainsi, au-delà des moments de méditation et de prière, les parents doivent aussi prendre le temps de s’amuser avec leurs enfants.


Avoir des enfants c’est une grâce, un merveilleux don du ciel. Mais comme pour tout talent et tout don que Dieu nous donne, nous devons faire en sorte qu’ils multiplient les bons fruits de l’Esprit. Dieu ne manquera surement pas de nous demander des comptes sur ce que nous avons fait de nos enfants ou précisément sur ce que nous avons semé dans leurs vies. Comprenons que Dieu nous a confié la responsabilité de leurs âmes et que ce qui intéresse le Seigneur c’est avant tout qu’ils soient sauvés.



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3 commentaires
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3 commentaires

  • kevin   
    5 Août 2012 09:31

    Ce n'est peut être pas une bonne idée de faire des enfants.

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    • lau   
      21 Mai 2013 20:20

      faire des enfants ce n'est pas vraiment question d'idées. C'est très bien d'avoir des enfants, mais ça demande d'être responsable. :) J'ai un fils et c'est ma plus belle responsabilité!

      Répondre
  • Grégory FISCHER   
    11 Août 2012 10:19

    amen pour cet article. nous patientons, car le Seigneur nous a confirmé que ma femme va concevoir et enfanter. je m'en remets à Lui seul, Il est Tout, que Son Nom soit béni.

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