Les Dokimos



L'amertume

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Il est un mal, que-dis-je, un fléau qui infecte les assemblées chrétiennes comme peut infecter une plaie purulente qui, lorsqu’elle n’est pas traitée, entraîne de lourdes conséquences sur tout le corps. Je veux parler de l’amertume.


Trop souvent invisible à cause de la subtilité de son action, l’amertume est un des poisons les plus dangereux pour le corps du Christ. Son action est décrite par l’auteur du livre au Hébreux : « Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés »(Hébreux 12 :15).


L’amertume est un mélange de dépit, de tristesse et de révolte causé par des souffrances que l’on estime injustes, c’est du ressentiment. C’est ce qui résulte d’une colère qui n’a pas éclaté, d’un manque de pardon, d’une situation équivoque qui ne trouve pas d’explication ou face à laquelle on se sent impuissant. De même qu’une racine est invisible car enfouie dans le sol, l’amertume naît dans le cœur et ne se voit pas. Le monde est fait d’injustices et d’inégalités qui conditionne la société dans une forme d’amertume perpétuelle : on est révolté par la violence, par la faim dans le monde, par le trou de la sécu, par le bouclier fiscal, par la crise économique et par celle des logements… On est révolté par la loi : grèves sur grèves, manifestations sur manifestations sans jamais vraiment obtenir satisfaction et on en garde un goût amer. Un goût amer tel qu’en laissent les blessures du cœur gravées dans l’âme… Ces blessures avec lesquelles on vient au Seigneur. Ces prisons dans lesquelles on reste quand on ne connaît pas Christ. Jésus est le seul qui nous décharge de nos fardeaux, il dit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. »Luc 4 :14-18.


A la nouvelle naissance nous obtenons un cœur nouveau et un esprit nouveau (Ezéchiel 36 :26), la vie de l’Esprit commence alors en nous et notre perfectionnement suit son cours à mesure que notre âme est restaurée. Nous jouissons de la grâce de Dieu, de la plénitude d’une intimité avec le Père, délivrés du péché et aptes à mener une vie de sainteté. L’accès au lieu très-saint est libre, le sacrifice de Jésus-Christ a rendu cela possible ; c’est merveilleux !


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Hélas, quelle désolation lorsqu’une graine produisant de l’amertume se met à germer en nous ! Quand on est injustement accusé, lorsqu’on est vexé, blessé, l’amertume tente à nouveau de s’immiscer dans nos vies. Une prière qui tarde à être exaucée, une épreuve qui dure trop longtemps ou un châtiment divin bien mérité laissent aussi parfois place à l’amertume. Et voilà qu’un enfant de Dieu est aigri ! Contre Dieu, contre les autres et parfois contre lui-même. Contre Dieu parce qu’il a permis cette situation, contre les autres par envie, par jalousie ou parce qu’ils ne nous on pas compris. Contre soi-même parce qu’on n’arrive pas à se pardonner ce que Jésus nous a pardonné, à s’aimer comme Christ nous a aimé, à oublier les erreurs du passé.



L’amertume pousse des rejetons ! Cela signifie qu’elle a une postérité. Si elle a une postérité cela signifie aussi qu’elle vit. Oui, elle est le symptôme d’une douleur encore vivante, donc d’une plaie béante. Et de même que l’infection d’une plaie non-traitée peut contaminer tout le sang et polluer le corps, l’amertume dans le cœur d’un chrétien est un poison pour l’Eglise. En effet, si la vie de l’Esprit est étouffée par la vie de l’amertume, le chrétien est donc privé de la grâce de Dieu ! Dans la grâce de Dieu il y a la communion avec le Père, le salut par la foi, la vie de sanctification, les dons de l’esprit, la communion fraternelle, l’amour, le fruit de l’Esprit. Or le contraire de l’amertume est la douceur et si une seule racine d’amertume est mêlée au fruit de l’Esprit, alors il n’est plus comestible. Les fruits des arbres que nous sommes sont censés nourrir et nos feuilles servir de remède : « Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d’arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. »(Ezéchiel 47 :12).


Alors ne permettons à aucune racine de germer mais étayons plutôt en nous les sentiments qui étaient en Christ. « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »Mathieu 11 :29-30.


Il va de soi que si ce fruit est contraire à celui de l’Esprit, il est charnel et implique l’égo de l’homme, ce « moi » qui doit mourir totalement pour laisser agir en nous le Saint-Esprit. «N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. »Ephésiens 4 :30-31.


« Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, […]et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. »Galates 5 :19-21.7


Revêtons-nous du Seigneur Jésus Christ, et n’ayons pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

2 commentaires
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2 commentaires

  • Deborah   
    13 Juillet 2014 08:51

    amen pour cet enseignement ! et j'aimerai tant que le seigneur me délivre de l'amertume mais est ce bien cela ? Cela fait des années que je me bats pour pardonner à mon père d'avoir fait de ma vie surtout étant enfant un enfer sur terre et même aujourd'hui il n'a que mépris pour moi , il ne m'aime pas, et j'avoue devant DIEU que je n'arrive pas à l'aimer, je l'ai hait durant des années et aujourd'hui JE SAIS QUE JE DOIS PARDONNER et chaque fois que je le fais , il suffit qu'il me démonte pour que toute l'amertume me revienne au galop , je suis prisonnière de mes émotions alors que je veux marcher dans la lumière de dieu et être libre pouvoir l'aimer mais je ne peux pas produire cela ....je m'en veux terriblement et je n'en peux plus de tout cela , ses souffrances morales sont pires que celles physiques qu'il m'a infligées ou que ces paroles destructrices... JESUS aide moi, se sont les fruits de l'Esprit que je veux pas de la chair.

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    • redaction  modérateur  
      13 Juillet 2014 10:16

      Courage Deborah,

      certaines blessures prennent du temps à guérir en particulier quand elles sont infligées par un proche. Criez à Dieu de vous guérir et alors vous aurez aussi la force de pardonner.

      Que le Seigneur vous fortifie.

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