NOUS N'AVONS PLUS LE TEMPS

Bien-aimés, l’Eglise est celle que Christ a choisie pour se révéler au monde (Mt. 28 : 19 ; Jn. 15 et 16). Elle est le porte-étendard du drapeau salutaire qu’est Jésus-Christ de Nazareth. Elle se distingue des païens par la foi en Jésus et par la manifestation de son caractère et de son Esprit Saint (Ga. 5 : 22).

C’est ainsi que la Parole de Dieu nous alerte sur le fait que « la création attend avec un ardent désir, que les fils de Dieu soient révélés » (Ro. 8 : 18-21).

Mais aujourd’hui, bon nombre de chrétiens se sont formés de petits « royaumes » au sein desquels ils ne cessent de se congratuler, de comparer leurs dons, et de se prêcher les uns aux autres cherchant à savoir qui a la plus belle répartie, et la plus grande « révélation » (Ga. 5 : 22). Ils se testent, se regardent et se toisent, non pas comme des frères, mais comme des adversaires (1 Co. 6 : 6-8). Ils trahissent ainsi leur amour du « m'as-tu-vu », et se complaisent dans l'émanation du vieil homme (Col. 3 : 9-10) ; ainsi forment-ils des communautés, des sectes regroupées sur elles-mêmes. Puis, par l’élan de leur fanatisme aggravé, et de leurs adorations contre nature, ils élèvent parmi eux des hommes au cœur corrompu par le mensonge et la popularité : « Vous êtes fabuleux ! Vous êtes merveilleux ! Indispensables ! Irremplaçables ! ». Voici les louanges que scandent les supporters (2 Ti.4 : 3). Ces fans qui portent aux nues, des hommes entièrement nus ! Dévêtus du vêtement de l'humilité, et dépouillés de la charité (1 Co. 13). À force de belles paroles et de plumes dans les oreilles, ces hommes élevés par leurs semblables deviennent justes à leurs propres yeux. Et comme Samson bercé par les mains de Délila, ils finissent par perdre la vision. Aveugles, ils se construisent des couronnes de pin et des trônes de bois, sur un sol granuleux au milieu du désert. Avançant ainsi dans l'obscurité des caresses, ils n’agissent que par intérêt, avec le carburant d’une idolâtrie manifeste. Enflés de connaissances, mais dénués de tempérance, ils poussent leurs admirateurs à rechercher la gloire et les honneurs.

Voici donc les rois qui sont adulés par bon nombre de sujets. Mais le Seul Roi qui doit régner au milieu des enfants de Dieu est Jésus-Christ de Nazareth. En effet, mieux vaut être un sujet du Roi de Gloire, qu'un sujet des rois de paille. L'élan du cœur de ces petits seigneurs est le même que celui de leur maître ; le diable qu'ils adorent en chair et en mensonge. En son temps, les yeux percés par l'orgueil et l'ego, il entreprit de se hisser sur le trône du Grand Roi. Précipité dans le chaos de la vanité, il se vendit au péché et fut jeté sur la terre (Es. 14 : 12-15 ; Ez. 28 : 12-19). Devant son cuisant échec, il proposa des millénaires plus tard, à ce même Grand Roi, un vil royaume terrestre. Mais devant cette tentation, Jésus le Roi, ne céda point (Mt. 4 : 8-10). Mais les rois de paille, eux, craquent sous le poids d'un zèle amer motivé par de piteuses envies de gloires et de vaines acclamations. Sur leur visage se forme alors un sourire en croissant de lune, dans le noir fond de leurs œuvres impies. Ils ne voient dans les âmes qu'une succession de moutons, prenant leur laine et les laissant périr dans l'hiver de l'ignorance. Ils menacent et lancent des imprécations, appelant la malédiction sur ceux qui s’opposent à eux, ou qui ne paient pas leurs dîmes. Les brebis qu'ils sont censés paître s’exécutent par peur, alors que « la malédiction sans cause n'atteint pas » (Pr. 26 : 2). Et malheureusement, peu nombreux sont les frères de Bérée, qui analysent leurs dires et leurs enseignements sous le soleil des Écritures (Ac. 17 : 11).

Certains d’entre les rois de paille ont même la folie de s’élever en médiateurs entre Dieu et les hommes, voulant ainsi prendre la place de Christ (1 Ti. 2 : 5) ! Mais pour sûr, « ce qu'un homme aura semé il le moissonnera aussi » (Ga. 6 : 7). Ainsi, ces derniers et ceux qui les idolâtrent avec passion et acharnement auront leur récompense… Seule la sincère repentance permet d’échapper à la sentence, et de revenir pleinement au Seigneur Jésus (Pr. 28 : 13).

Face au triste constat de l’idolâtrie et de la débauche, le Seigneur Jésus s’est constitué un reste. En effet, des chrétiens, partout dans le monde, n’ont pas fléchi les genoux devant Baal (1 R. 19 : 18). Asiatiques, africains, européens, américains, océaniens, nous irons et nous marcherons. Un pas devant l'autre nous traverserons les champs et les villages, les déserts et les campagnes, les villes et les grandes places, en élevant le Nom puissant de Jésus (Ph. 2 : 9-11) ! Nous combattrons, non pas avec le glaive et le fusil, mais avec la saine Parole de Yahweh (Hé. 4 : 12). Et même si les hommes nous rejettent, nous continuerons à proclamer la Vérité. Car il vaut mieux la haine des hommes et l'amour de Dieu, que l'approbation des hommes et le rejet de Dieu (Ga. 1 : 10).

Nous n'avons plus le temps, les âmes nous attendent (Ro. 8 : 19).

Rody.