Les Dokimos



Êtes-vous esclave de la religion ?

La religiosité est un l'un des fléaux majeurs qui gangrènent nos églises. Elle étouffe la vie de l'esprit et maintien les chrétiens dans la bassesse et l'échec.

« Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat. Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée, et ne pouvait pas du tout se redresser. Lorsqu'il la vit, Jésus lui adressa la parole, et lui dit: Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains. A l'instant elle se redressa, et glorifia Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat, dit à la foule: Il y a six jours pour travailler; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. Hypocrites! lui répondit le Seigneur, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de la crèche son boeuf ou son âne, pour le mener boire? Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat? Tandis qu'il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu'il faisait » Luc 13 :10-17.

La scène se passe dans une synagogue, lieu où les juifs se rendaient pour être en communion avec Dieu et écouter sa Parole. Jésus était venu ce jour-là pour y enseigner. La Bible nous parle aussi d’une femme qui était infirme depuis de nombreuses années. 18 ans d’handicap, 18 ans de possession, 18 ans de souffrance alors qu’elle fréquentait la synagogue.

De même, beaucoup de chrétiens sont liés par d’énormes problèmes depuis de longues années, ils fréquentent assidûment des églises, mais leur situation ne change pas, il n’y a personne pour les aider.

Pourtant, c’était l’endroit où l’on invoquait l’Eternel, pourquoi n’avait-elle pas été guérie jusque-là ? Pourquoi Dieu n’agissait-il pas dans sa vie ?

Imaginez la situation de cette femme. Elle était courbée, son handicap était tel qu’il ne lui permettait que de voir le sol. Elle ne pouvait donc pas se redresser pour regarder à l’horizon. Elle n’avait aucune perspective d’avenir, elle ne pouvait pas faire de projets à long terme, elle vivait au jour le jour avec ce poids sur sa vie. La position dans laquelle elle se trouvait l’empêchait de marcher correctement et encore moins de courir. Elle était souvent à la traîne, elle ne pouvait pas suivre la cadence des autres. Brebis blessée, exclue du troupeau, rejetée des autres. Qui aurait voulu s’encombrer de sa présence ? Qui aurait voulu cheminer avec elle ? C’était un boulet pour les autres.

Pourquoi le chef de la synagogue, qui était censé être un instrument de Dieu, n’avait-il rien fait pour elle ?

Qui est le chef ?

Le problème c’était justement que c’était lui le chef de ce lieu de culte et non Dieu. Ephésiens 5 :23 nous dit que Jésus est le chef de l’Eglise. Lisons également Ephésiens 1 :16-23: « je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ».

La puissance de Dieu se manifeste pleinement et efficacement, notamment pour la guérison, lorsqu’on laisse Jésus-Christ être le chef. Or c’était un homme qui avait pris cette place dans la synagogue. Un homme qui enseignait, gérait et organisait la vie des fidèles dans les moindres détails mais qui était incapable de leur apporter des solutions à leurs problèmes.

Quelle fut sa réaction lorsque Jésus a guéri cette femme qui souffrait depuis 18 ans ? Il s’est indigné au lieu de se réjouir. Pourtant la Bible dit que le résultat de cette guérison a amené cette femme à donner gloire à Dieu (verset 13). Amener les hommes à donner gloire à Dieu, n’est-ce pas là aussi l’un des rôles des ministres de Dieu ? Mais voyez plutôt sa réaction : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non le jour du sabbat ».

Cette réflexion en dit long sur le cœur de ce soi-disant homme de Dieu.

Premièrement, il avait un esprit de contrôle. En effet, alors qu’il venait d’assister à un miracle authentique, au lieu de donner gloire à Dieu, se remettre en question et en profiter pour se rapprocher de Jésus, il tenta de reprendre la main et d' imposer de nouveau ses propres règles. Hypocrite comme il était, il agissait comme si les miracles avaient été si fréquents dans sa synagogue, au point de pouvoir les planifier et les répartir les autres jours de la semaine !

Deuxièmement, en conspuant la femme il s’opposait indirectement à Jésus. Mais comme il était hypocrite, il l’a fait de manière détournée. Il voyait en Jésus un concurrent qui menaçait sa carrière, son emprise et son autorité sur les âmes. Cela prouve qu’il regardait à son propre intérêt et non à celui des brebis. Il avait peur que les gens quittent son bâtiment avec leurs offrandes pour aller suivre Jésus. Cela le mettait donc en colère car il se voyait déjà faire faillite.

Troisièmement, c’était un religieux, habitué à une routine qu’il avait lui-même installée, à un train-train quotidien qu’il avait planifié et organisé dans les moindres détails. Tout était réglé à la minute près : à telle heure il fallait prier, à telle heure il fallait adorer, à telle heure il fallait méditer, à telle heure il fallait prêcher… Et c’est certainement ce rythme là qu’il avait aussi imposé aux fidèles de la synagogue.

Comme tout religieux digne de ce nom, il devait être adepte de longs sermons , très longs, et surtout très ennuyeux.

Combien de personnes ne sont-elles pas venues dans des églises et en sont sorties dégoutées après avoir entendu un interminable sermon sans vie sur un ton monocorde qui les a fait mourir d’ennui ? Or Dieu n’est pas dans l’ennui, Dieu c’est la vie.

La Bible dit en Matthieu 7 :29 et Marc 1 :22 que Jésus enseignait « comme ayant autorité et non comme les scribes ». Le mot autorité dans ces passages vient du grec « exousia » qui veut aussi dire « pouvoir », « puissance », « gouvernement ». La prédication de la Parole de Dieu doit secouer, interpeller, réveiller et non faire dormir les gens (Hébreux 4 :12). Si c’est le cas, il y a un problème. Soit chez le prédicateur, soit chez l’auditeur, mais ce qui est sûr c’est qu’il y a un problème.

Les eaux stagnantes

« Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie. Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux-tu être guéri? Le malade lui répondit: Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha. C'était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri: C'est le sabbat; il ne t'est pas permis d'emporter ton lit. Il leur répondit: Celui qui m'a guéri m'a dit: Prends ton lit, et marche. Ils lui demandèrent: Qui est l'homme qui t'a dit: Prends ton lit, et marche? » Jean 5 :1-12.

Nous nous retrouvons ici face à une situation semblable à celle précédemment évoquée. Nous avons à faire cette fois-ci à un homme qui souffrait depuis 38 longues années ! Avec d’autres malades et infirmes, il se trouvait au bord d’une piscine nommée Béthesda, littéralement « maison de miséricorde » en hébreu. Or cette piscine avait une particularité, de temps à autre un ange passait pour agiter l’eau et celui qui y plongeait le premier était guéri. Mais quand l’eau redevenait calme, il ne se passait plus rien. Pourquoi ?

Qu’est ce qu’une piscine ? C’est un bassin artificiel, de forme et de dimension variable, aménagé pour la baignade, la natation. Il est vrai que la piscine contient de l’eau, image de la Parole de Dieu (Ezéchiel 36 :25-27 ; Ephésiens 5 :26), mais le problème c’est que la plupart du temps cette eau est stagnante. Or tout le monde y va pour s’y laver ou s’y baigner et y laisse sa crasse. Ce n’est pas un fleuve dont l’eau est purifiée par les rochers (image de Christ) et le courant (image du Saint-Esprit). Ainsi, quiconque plonge dans cette eau stagnante, risque de devenir encore plus malade.

Cette eau est stagnante parce qu’elle est contenue dans un bassin, œuvre des hommes. Elle est donc contrainte de prendre la forme de ce bassin et est limitée à la profondeur de celui-ci. Le bassin symbolise ici l’interprétation de la Parole de Dieu de manière particulière, dans le cadre délimité et imposé par la philosophie, la science ou encore la théologie. Or la Bible déclare qu’aucune Ecriture ne peut être l’objet d’une interprétation particulière car c’est par l’Esprit de Dieu que l’on sonde ses profondeurs (2 Pierre 1 :20 ; 1 Corinthiens 2 :9-12).

Quelle que soit la largeur, la longueur et la profondeur de ce bassin, il y a toujours un fond, un mur, une limite, que l’homme a lui-même construit et qui l’empêche d’avoir accès à la sagesse infiniment variée de Dieu et à sa puissance tout aussi infinie.

« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » Romains 11 :33.

Voilà pourquoi lorsque l’eau n’était pas agitée, personne ne guérissait. Non seulement la Parole de Dieu était interprétée humainement mais il manquait le mouvement du Saint-Esprit. Ce cas de figure était également présent dans la plupart des synagogues d’Israël et concerne actuellement la plupart de nos églises.

Le Saint-Esprit et l’esprit de religiosité

La Bible nous parle du Saint-Esprit dès les premières lignes de la Genèse. C’est dire à quel point il est important. Le problème c’est que beaucoup d’entre nous le négligent. Genèse 1 :2 nous dit que « l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux ».

Toutes choses existent par l’action conjointe de l’eau, c’est-à-dire la Parole, et du vent, c'est-à-dire le Saint-Esprit (2 Pierre 3 :5). En effet, le mot Esprit dans Genèse 1 :2 vient de l’hébreu « ruwach » et signifie « vent », « souffle », « esprit ».

De même, nous naissons de nouveau grâce au même processus. « Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit » Jean 3 :3-8.

Les Ecritures décrivent toujours le Saint-Esprit en mouvement. A-t-on déjà vu un vent immobile ? Non, sinon il ne s’agirait pas du vent. Le vent on ne le voit pas mais on peut sentir son mouvement. D’ailleurs, rien ne reste non-plus immobile lors de son passage.

Le problème c’est que beaucoup de chrétiens sont devenus lourds, pesants, insensibles. Cela est dû au péché mais aussi à la religiosité qui nous fige comme des statues sans possibilité d’évolution. Beaucoup sont arrivés à un tel endurcissement qu’ils ne sont plus en mesure de comprendre le langage de l’Esprit de Dieu.

« Car mes iniquités s'élèvent au-dessus de ma tête; Comme un lourd fardeau, elles sont trop pesantes pour moi » Psaumes 38 4 ou 5.

« Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse » Matthieu 13 :15.

Les religieux ne peuvent pas comprendre la volonté de Dieu ni suivre le mouvement de l’Esprit car leur entendement est paralysé par des forteresses de stéréotypes et des schémas préétablis. Ils sont enfermés dans des rituels immuables qui ne leur permettent pas de suivre l’action de l’Esprit. C’est pourquoi leur vie n’est qu’ennui et mort. Toujours les mêmes gestes, toujours les mêmes prières, toujours les mêmes cantiques… Il n’est pas étonnant que des païens croient sincèrement que Dieu n’existe pas. Tout cela c’est à cause de la religion.

Tout comme le chef de la synagogue, les pharisiens étaient incapables de se réjouir des miracles que Jésus opérait pour délivrer les gens. Ils y trouvaient plutôt une occasion de critiquer et de culpabiliser ceux qui avaient été guéris. Un religieux dira toujours « c’est comme ça que les choses doivent se faire et pas autrement ». C’est pourquoi les pharisiens en étaient arrivé à reprendre Jésus, le Dieu véritable qu’ils prétendaient connaître et servir, pour lui dire comment il devait agir. Vous rendez-vous compte, ils dictaient la conduite à Dieu ! « On ne guérit pas pendant le sabbat, on ne pardonne pas les péchés de telle personne, on ne se laisse pas approcher par les gens de mauvaise vie » disaient-ils… Ainsi, la religion prive incontestablement les hommes de la grâce de Dieu. Là où il y a la religion, point d’action ni de progression.

Voilà pourquoi le religieux est le premier hérétique à accuser les autres d’hérésie. Ainsi, un homme qui marche selon les directives du Saint-Esprit, sera libre et insaisissable comme le vent et aura d’abord comme ennemis des religieux furieux de ne pas pouvoir le contrôler et le ranger dans leur routine.

« Quand l'insensé marche dans un chemin, le sens lui manque, et il dit de chacun : Voilà un fou ! » Ecclésiaste 10 :3.

Un religieux est incapable de sentir le mouvement du Saint-Esprit, il ne comprend plus le langage de Dieu. Ainsi, lorsqu'on lui présente des choses nouvelles, des manières inhabituelles de faire, il se braque et résiste à Dieu. Il pense qu’on est sorti du plan de Dieu, alors que la vision reste la même, elle ne fait qu’évoluer autrement.

C’est exactement ce qui est arrivé aux juifs. Ils n’ont pas été en mesure de suivre la transition de la loi à la grâce de Dieu par le moyen de la foi.

« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu » Ephésiens 2 :8.

En effet, la loi disait : « Vous observerez mes lois et mes ordonnances: l'homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l'Éternel. » (Lévitique 18 :5). Ce que les juifs n’ont pas compris, c’est que, avant même la dispensation de la loi, ceux qui parvenaient à mettre en pratique la Parole de Dieu, le faisaient par la foi. En effet, il suffit de lire le récit des héros de la foi au chapitre 11 du livre des Hébreux pour s’en convaincre.

Le passage de la loi à la grâce était tout naturel, c’était dans la suite logique des choses. Du moins pour ceux qui marchent par l’Esprit de Dieu.

« La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu? Loin de là! S'il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. Mais l'Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus Christ à ceux qui croient. Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi » Galates 3 :21-24.

Les juifs n’ont pas compris que la loi, tout comme la grâce, faisaient toutes deux partie d’un même plan de salut. Dieu n’avait pas changé ses projets, il était resté cohérent et fidèle à ses promesses. La loi n’était qu’un pédagogue, une béquille que Dieu avait donné jusqu’au temps de la guérison, de la maturité et de la liberté en Christ. Le problème c’est que le religieux s’accroche aux béquilles.

Les béquilles

Une béquille est utile en ce qu’elle permet à une personne handicapée des membres inférieurs de marcher sans s’appuyer sur ceux-ci. Elle est loin de permettre une marche parfaite mais elle a au moins le mérite de permettre de se déplacer. Déplacement pénible et fastidieux mais un déplacement qui permet tout de même une certaine progression.

Dans sa volonté souveraine, Dieu peut permettre que l’on se serve de béquilles qu’il a lui-même fournies pendant un certain temps. Le problème c’est que les religieux font de ces béquilles leurs dieux, c’est pourquoi les religieux sont forcément idolâtres.

Prenons un exemple concret dans la Parole de Dieu.

« Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour contourner le pays d'Édom. Le peuple s'impatienta en route, et parla contre Dieu et contre Moïse: Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Égypte, pour que nous mourions dans le désert? car il n'y a point de pain, et il n'y a point d'eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture. Alors l'Éternel envoya contre le peuple des serpents brûlants; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. Le peuple vint à Moïse, et dit: Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Éternel et contre toi. Prie l'Éternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple. L'Éternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie » Nombres 21 :4-9.

« La troisième année d'Osée, fils d'Éla, roi d'Israël, Ézéchias, fils d'Achaz, roi de Juda, régna. Il avait vingt-cinq ans lorsqu'il devint roi, et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Abi, fille de Zacharie. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel, entièrement comme avait fait David, son père. Il fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait, car les enfants d'Israël avaient jusqu'alors brûlé des parfums devant lui: on l'appelait Nehuschtan. Il mit sa confiance en l'Éternel, le Dieu d'Israël; et parmi tous les rois de Juda qui vinrent après lui ou qui le précédèrent, il n'y en eut point de semblable à lui » 2 Rois 18 :1-5.

Nombres 21 :4-9 nous raconte un énième épisode de rébellion des israélites durant leur marche au désert. Pour les punir, Dieu leur envoya des serpents qui firent mourir un grand nombre d’entre eux. Saisis de crainte, ils se repentirent et demandèrent à Moïse d’implorer la grâce de Dieu. L’Eternel demanda donc à son serviteur de fabriquer un serpent d’airain et de le placer sur une perche. Quiconque avait été mordu et regardait vers ce serpent serait ainsi guéri. Et il en fut ainsi. Il suffisait de croire en Dieu et de faire ce qu’il demandait pour obtenir la guérison. Seulement voilà, en 2 Rois 18, on apprend que les juifs ont fait de ce serpent un dieu, une idole devant laquelle ils brûlaient des parfums.

La béquille peut donc être un objet, un lieu, une personne, au travers duquel Dieu a manifesté sa gloire pendant un temps. A cet effet, la loi cérémonielle consistant en divers sacrifices et rituels, était également une béquille. Le problème du religieux c’est que premièrement, il ne saisit pas que ces choses ont une utilité limitée dans le temps et que deuxièmement, elles ne sont pas à confondre avec Dieu lui-même.

« C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen! » Romains 1 :24-25.

Ainsi, les juifs se pensaient peut-être à l’abri de l’idolâtrie car ils ne se prosternaient pas devant des statues mais ils n’avaient pas compris qu’ils étaient devenus idolâtres de la loi.

Mis à part ce problème d’idolâtrie, la béquille, lorsqu’elle n'est plus utile se transforme en handicap. En effet, une personne avec une jambe cassée pourra continuer à se déplacer à l’aide d’une béquille, mais néanmoins péniblement, jusqu’au temps de la guérison. Mais si une fois guérie, cette personne continue à l’utiliser, elle demeure handicapée, bien qu’étant guérie, car elle s’impose le rythme lent et boiteux de la béquille.

Prenons aussi l’exemple des jeunes enfants qui apprennent à marcher. Au début, leurs jambes sont encore frêles et ils ont du mal à se tenir en équilibre, c’est pourquoi ils s’accrochent à tout ce qu’ils trouvent (meubles, murs, personnes) pour avancer. La marche est hésitante, chaotique, et accompagnée de multiples chutes. De plus, ils ne s’aventurent à explorer que les endroits où ils peuvent y accéder en s’accrochant à quelque chose. Pour le reste, soit ils ne l’explorent pas, soit ils s’y rendent à quatre pates, soit ils sollicitent l’aide d’un adulte.

Avez-vous remarqué l’enthousiasme de ces enfants une fois qu’ils maîtrisent la marche ? Rien ne les arrête, ils refusent même d’être portés par les adultes, ils n’ont qu’une seule chose en tête, partir découvrir le monde.

Le religieux lui, est accroché à la béquille du bâtiment qui accueille les réunions d’église. Comme il considère ce bâtiment comme le lieu saint, dès qu’on l’en sort, il chute. Il est accroché aux prières préconçues et répétitives (Matthieu 6 :7). De même, il reste accroché aux lecteurs de la Bible qui lui mâchent le travail de méditation, à l’image de la purée que l’on fait pour les tout-petits. Du coup, il ne grandit pas, ses os ne sont pas suffisamment solides pour marcher comme des adultes. Il se déplace donc à quatre pattes, parce que la religion le maintient dans l’immaturité, à l’état d’homme animal.

« Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. L'homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n'est lui-même jugé par personne » 1 Corinthiens 2 :14-15.

« Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels » 1 Corinthiens 3 :1-2.

Conclusion

Dieu veut faire de nous, qui sommes ses serviteurs et messagers, des vents et des flammes de feu (Psaumes 104 :4). Mais pour être portés par le vent du Saint-Esprit il faut être léger (sanctifié, sans péché) et non figé (religieux). C’est pourquoi nous avons besoin de la Parole de Dieu qui est la seule qui nous rend réellement libres.

« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » Jean 8 :32.

Sommes-nous réellement affranchis de la religion ? Si ce n’est pas le cas, nous devons y aspirer de toutes nos forces et plonger nos regards dans la Parole de Dieu qui est cette épée qui brise les forteresses des raisonnements, les habitudes, les dogmes et les rituels qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu.

« Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ » 2 Corinthiens 10 :5.

En effet, comme nous l’avons vu, la religion est un frein au salut car elle fige l’homme dans les choses passées, le voile, le rend insensible au mouvement du Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit est une source d’eau vive, comme un fleuve qui jaillit jusque dans la vie éternelle (Jean 4 :14 ; Apocalypse 22 :1). Il est vrai que pour oser y plonger il faut avoir la foi, mais si nous voulons être guéris de nos infirmités, nous n’avons pas d’autre choix que de nous jeter dans ses eaux agitées.

4 commentaires
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4 commentaires

  • Anonyme (le vrai)   
    19 Septembre 2011 22:08

    Il y a aussi, en plus de ces faits avec Jésus, l'histoire de Mica dans les juges : 17 : 13 : "Mica dit : maintenant je sais que l' Eternel me fera du bien, puisque j'ai ce Lévite pour sacrificateur"...mais la suite de l'histoire ne va pas tourner comme il avait pensé : des Danites arrivèrent et emmenèrent le sacrificateur et les objets du culte (18 : 17-20), mais Mica et quelques autres les poursuivirent...cependant les Danites répliquèrent à Mica : "Ne dis plus un mot, ou bien des hommes furieux vont se jeter sur vous, et tu seras responsable de la perte de ta maison".(v 25). Mica les laissa partir et perdit toute sa religiosité... Ceci a été écrit pour notre instruction

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  • kevin   
    25 Novembre 2012 15:03

    J'ai trouvé une vidéo marrante qui montre bien ce qu'est la religion.
    http://www.dailymotion.com/video/x1flfr_la-messe_fun

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  • BAYAMA Inès   
    15 Août 2016 10:13

    Il y a une faute au titre, vous avez écrit "escalve" ou lieu "d'esclave".

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