Les Dokimos



Le serviteur inutile doit être à sa place

« Mon ministère ! Mon ministère ! ». Nombreux sont les chrétiens qui n’ont que ces deux mots à la bouche. Pour certains le ministère est devenu plus important que Dieu lui-même, une priorité absolue, une fin en soi qui a relégué la recherche du salut au second plan (pour rappel : on peut perdre son salut, veillons donc à le conserver). Il faut dire que le fonctionnement de la quasi majorité de nos églises modernes donne une image galvaudée du serviteur de Dieu. Très peu aspirent à être des humbles bergers prenant soin d’un petit troupeau quelque part dans un coin isolé du monde. Beaucoup se voient en prédicateurs superstars haranguant les foules depuis une estrade élevée. Etre pasteur ou prophète est aujourd’hui synonyme d’ascension sociale, de prospérité, d’accomplissement de soi. Car il faut bien l’admettre, l’église n’est plus seulement le cadre dans lequel ont lieu des nouvelles naissances en Christ mais aussi celui de nouvelles opportunités de réussite, après avoir échoué dans ses rêves de gloire dans le monde. Il n’en demeure pas moins vrai que nous sommes tous appelés de Dieu : d’abord au salut, ensuite au discipolat et enfin au service. La moisson est grande mais les ouvriers sont peu nombreux (Luc 10 :2). Cependant si nous sommes tous serviteurs de Dieu, cela ne signifie pas pour autant qu’on peut le servir n’importe où, n’importe quand et n’importe comment.

DÉFINITION ET PRINCIPES


prosternéLe mot ministère vient du grec diakonia et signifie service de ceux qui répondent aux besoins des autres. Ce terme renvoie aussi au service de ceux qui préparent et présentent la nourriture. Vous l’aurez sans doute deviné, diakonia a donné le mot diacre en français. Or nous savons d’après Actes 6 que c’est précisément pour servir aux tables qu’Etienne et d’autres frères furent élus. Ainsi, être un ministre de Dieu (ou même celui de la république) c’est être au service des autres. Le terme hébreu (ebed) et grec (doulos), qui a été traduit dans la Bible par serviteur, signifie littéralement esclave. Qui dit esclave dit privation de liberté, dur labeur, conditions de vie modestes voire misérables et pas de salaire si ce n’est le gîte, le couvert et le vêtement.


Un esclave ne décide rien par lui-même, on lui affecte une tache et il l’exécute (Matthieu 8 :9). Un esclave n’est pas dans la lumière mais dans l’ombre de son maître. Combien de serviteurs de Dieu actuels exercent-ils leur ministère dans cet état d’esprit-là ? On est bien loin du train de vie de certains «hommes de Dieu » contemporains assis sur des trônes devant l’assemblée, habillés et accessoirisés à la mode, se déplaçant en jets privés ou voitures de luxe, logeant dans des palaces, réclamant un salaire et exigeant qu’on les serve.


« Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur », disait Jésus (Matthieu 23 :10-11). Ces versets sont à mettre en corrélation avec cet autre passage des Ecritures : « Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires; et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d'honneur, tandis que ceux qui sont honnêtes n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait » (1 Corinthiens 12 :22-24). Cela signifie que ceux qui ont reçu de grandes responsabilités et les grâces les plus excellentes doivent redoubler d’attention et de prévenances à l’égard de ceux qui sont plus faibles dans le Seigneur.


Imaginez la tête des apôtres s’ils voyaient ce qu’il se passe dans nos églises aujourd’hui. Quand on prend le temps de bien analyser les choses, on se rend compte à quel point beaucoup ont dévié du modèle biblique, combien leur égarement et leur péché est grave et extravagant. Tous les fondements ont été renversés et on a fait exactement le contraire de ce qui est prescrit dans les Saintes Ecritures.

A LA FOIS UTILES ET INUTILES


Dieu ne nous a pas laissés ici-bas afin que nous soyons oisifs et stériles.


« Il dit aussi cette parabole: Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n'en trouva point. Alors il dit au vigneron: Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n'en trouve point. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? » Luc 13 :6-7.


Dieu a préparé de toute éternité de bonnes œuvres afin que nous puissions les pratiquer (Ephésiens 2 :10). Cela signifie qu’avant notre conversion nous ne servions à rien car nous étions des vases d’usage vil, destinés à la perdition. Voilà pourquoi énormément de personnes ne comprendront jamais le sens de leur existence tant qu’elles n’auront pas donné leur vie à Jésus-Christ. Elles mourront amères avec le sentiment que la vie est absurde. Rien de plus normal puisqu’elles auront effectivement occupé la terre inutilement. Notre Seigneur a élaboré un plan parfait pour chaque être humain, c’est donc lui qui nous attribue notre rôle, notre utilité, notre but à atteindre (Proverbes 16 :4 ; Jérémie 29 :11). Rentrer dans le plan que le Créateur de toutes choses a conçu pour nous revient donc à trouver un sens à sa vie et donc un réel épanouissement, même si l’œuvre de Dieu ne se fait pas sans larmes et difficultés.


La nouvelle naissance nous intègre directement dans le Corps de Christ par le baptême de l’Esprit (1 Corinthiens 12 :13 ; Ephésiens 1 :13 ). Chaque individu devient alors un membre de ce Corps avec une fonction et une utilité spécifiques qui sont mises au service d’une cause commune : l’édification du Corps.


« Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait: Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps-ne serait-il pas du corps pour cela? Et si l'oreille disait: Parce que je ne suis pas un oeil, je ne suis pas du corps, -ne serait-elle pas du corps pour cela? Si tout le corps était oeil, où serait l'ouïe? S'il était tout ouïe, où serait l'odorat? Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. Si tous étaient un seul membre, où serait le corps? Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. L'oeil ne peut pas dire à la main: Je n'ai pas besoin de toi; ni la tête dire aux pieds: Je n'ai pas besoin de vous. Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires; et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d'honneur, tandis que ceux qui sont honnêtes n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part » 1 Corinthiens 12 :14-27.


A la lumière de ce passage, nous voyons que chaque enfant de Dieu fait partie du Corps de Christ et a donc une utilité puisque les membres sont appelés à prendre soin les uns des autres. Nul ne peut s’auto-suffire, nous avons besoin des fonctions et des grâces des uns et des autres pour grandir dans la foi. Toutefois, nous ne sommes pas indispensables au Seigneur. En ce sens, nous sommes des serviteurs inutiles puisqu’il peut nous remplacer à tout moment. Ainsi, ne nous imaginons pas que l’œuvre de Dieu s’écroulera si jamais on se retire mais soyons reconnaissants au Seigneur de nous faire la grâce de pouvoir travailler pour lui.


« Qui de vous, ayant un serviteur qui laboure ou paît les troupeaux, lui dira, quand il revient des champs: Approche vite, et mets-toi à table? Ne lui dira-t-il pas au contraire: Prépare-moi à souper, ceins-toi, et sers-moi, jusqu'à ce que j'aie mangé et bu; après cela, toi, tu mangeras et boiras? Doit-il de la reconnaissance à ce serviteur parce qu'il a fait ce qui lui était ordonné? Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire » Luc 17 :7-10.

C’EST DIEU QUI DÉCIDE DE CE QUE NOUS SOMMES


Il y a une chose que beaucoup de chrétiens n’ont pas comprise : on ne choisit pas son ministère comme on choisirait le métier qu’on veut faire. Notre ministère relève du choix souverain du Seigneur et non de notre volonté.


« Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d'opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l'interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut » 1 Corinthiens 12 :7-11.


Le problème c’est qu’énormément de chrétiens, fascinés par les ministères et les dons les plus puissants et les plus en vue, se lèvent un matin et se disent : « Moi aussi je veux être un prophète ». Ils entament donc une formation dans une école théologique en s’imaginant peut-être que Dieu, impressionné par leur cursus et la mention sur le diplôme, s’empressera de leur donner le poste auquel ils aspirent. Grossière erreur. C’est Dieu qui distribue les rôles et nous équipe en fonction de l’appel qu’il a mis sur nos vies. Inutile d’essayer de lui forcer la main, il ne fléchira pas devant nos caprices. La méconnaissance de ce principe ou le fait de l’ignorer donne lieu à des situations au mieux ridicules et au pire catastrophiques.


Qui n’a pas assisté au spectacle affligeant de personnes qui prophétisent sous l’inspiration de la chair en répétant systématiquement et inlassablement, à chaque réunion d’église, les mêmes paroles ou des formules toutes prêtes qu’elles ont piochées dans la Bible ? « Ainsi parle l’Eternel… », hurlent-elles tout en s’efforçant de faire croire qu’elles sont saisies d’une onction à laquelle elles ne peuvent pas résister. Mais il suffit de leur tapoter sur l’épaule et de leur dire gentiment « calme-toi », pour qu’elles rentrent dans les rangs. Quelque chose nous dit que ça sonne faux et effectivement c’est du « fake ». A part être des sempiternels « prophétiseurs », ces gens n’édifient en rien l’Eglise car ils ne manifestent généralement pas les fruits de l’Esprit (Galates 5 :22). De plus, en creusant un peu, on se rend compte qu’ils méconnaissent les Ecritures. D’autres, jaloux des charismes manifestés par tel frère ou sœur, se mettent à les imiter dans les moindres détails : gestuelle, tenue vestimentaire, intonation de la voix. Sinon comment expliquer que certains prédicateurs issus du terroir français, se mettent tout d’un coup à prêcher avec un accent américain ? Ri-di-cule…


Que diriez-vous si vous voyez une personne avec des doigts à la place des yeux, une jambe à la place de la tête, un estomac à la place des oreilles, une bouche à la place des genoux ? Vous diriez que c’est un monstre hideux n’est-ce pas ? A quoi pourrait-bien servir une telle créature si ce n’est qu’à faire peur ? De par sa constitution, elle serait incapable de travailler, tout mouvement de sa part étant fastidieux et chaotique. Et bien beaucoup d’assemblées ressemblent en esprit à des monstres. Rien n’est à sa place, tout est sans dessus-dessous. Comment s’étonner que la mort spirituelle y règne ? En effet, quelqu’un qui est appelé à être une main dans le Corps de Christ et qui s’obstine à vouloir être la bouche ne peut que faire des dégâts terribles. On a ainsi vu des pasteurs qui s’étaient accaparés tous les pouvoirs (prédication, suivi des âmes, gestion des finances, délivrances, organisation des programmes…) et qui ont fini par amener leur assemblée locale dans l’impasse : apostasie, scandales, dettes et parfois même des suicides… Comprenons donc que notre bonne volonté ne suffit pas pour faire de nous de bons serviteurs de Dieu.


Il est triste de voir les chrétiens se chamailler pour occuper les fonctions les plus en vue. Ils oublient que les organes cachés (cœur, reins, cerveau, foie…), contrairement à ceux qui sont visibles, sont souvent vitaux et donc d'une importance capitale.


Le Seigneur nous a placés dans son Corps selon sa volonté souveraine et, comme on nous l’enseigne dans la parabole des talents, il nous a confié des responsabilités selon nos capacités (Matthieu 25 :15). Si Dieu nous a destinés à un être un poumon, inutile de chercher à être un œil, nous ne verrons jamais car nous n’avons pas été équipés pour voir. Ainsi, pour être des serviteurs de Dieu utiles et efficaces, il faut déjà chercher à savoir quelle est notre place dans le Corps de Christ et l’accepter. Nous porterons alors naturellement des fruits auxquels le Père prendra plaisir et qui seront utiles à l’Eglise. A l’inverse, ceux qui persisteront à travailler dans des champs qui ne leur ont pas été confiés et à exercer des ministères auxquels ils n’ont pas été appelés, auront été des serviteurs inutiles car ils n’auront pas porté les fruits qu’on attendait d’eux et parce que faute de compétences, ils auront forcément échoué là où ils n’étaient pas appelés. Pensons-y.

UN TEMPS POUR TOUTE CHOSE


Il y a aussi des chrétiens qui savent parfaitement à quoi ils sont appelés mais le problème c’est qu’ils sont pressés. Supposons qu’on soit un jeune converti et qu’on ait reçu une parole du Seigneur nous informant qu’il nous utilisera puissamment dans la guérison. Merveilleux n’est-ce pas ? Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille rentrer immédiatement dans cet appel. Quand on plante un arbre, il faut un certain temps pour qu’il pousse et pour qu’il produise des fruits. Et encore, il ne suffit pas de porter des fruits, encore faut-il qu’ils soient mûrs.


La plupart du temps, les femmes et les hommes que Dieu a utilisés puissamment sont passés par l’école du Seigneur. Dans les coulisses, il y a eu une formation intensive qu’on ne soupçonne pas. Ces gens-là n’ont pas suivi un cursus théologique qui leur donne des connaissances théoriques, mais c’est Dieu qui leur a appris dans la pratique l’obéissance, la foi, la crainte de Dieu, l’humilité, la mort à eux-mêmes. Quand ils rentrent en scène, ce sont des hommes et des femmes brisés, qui ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour le Seigneur (Galates 2 :20). Abraham, Joseph, Moïse, le roi David, l’apôtre Paul et le Seigneur lui-même pourraient vous apprendre beaucoup de choses à ce sujet.


« Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre » Jean 4 :34.


Savoir être patient et accepter le temps imposé par le Seigneur pour nous former est primordial. C’est un temps d’entraînement qui nous permettra de savoir faire face à l’opposition que nous rencontrerons une fois rentrés dans nos ministères. Souvenons-nous qu’avant d’affronter le géant Goliath, David a combattu dans le secret des ours et des lions (1 Samuel 17 :34-36). Avant de nous lancer dans l’œuvre de Dieu, assurons-nous donc que Dieu nous a donné son feu vert et ne nous précipitons pas. Nous ne devons pas oublier que quel que soit notre appel, c’est Dieu qui agit au travers de nous et que sans lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15 :5). Soyons prudents car beaucoup pensent travailler pour Dieu alors que Dieu n’est plus ou n’est pas avec eux.


Pour finir, lisions ces quelques passages.


« Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance. Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous étiez conduits. C'est pourquoi je vous déclare que nul, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit: Jésus est anathème! et que nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint Esprit. Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d'opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l'interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut » 1 Corinthiens 12 :1-11.


« Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? Tous ont-ils le don des miracles? Tous ont-ils le don des guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? » 1 Corinthiens 12 :28-30.


« De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l'édification de l'Église que vous cherchiez à en posséder abondamment » 1 Corinthiens 12 :14.


« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité » Ephésiens 4 :11-16.


«Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien » 1 Corinthiens 13 :2 .


Il existe mille et une façons de servir Dieu. Beaucoup se focalisent sur les ministères de prophète, docteur, pasteur, évangéliste alors qu’on peut tout à fait s’épanouir en prenant soin des nécessiteux ou en réalisant des films chrétiens destinés à l’évangélisation. La Bible nous enseigne que tout don parfait et que toute grâce excellente viennent de Dieu (Jacques 1 :17). Tous les talents que nous avons reçus du Seigneur doivent être fructifiés et mis au service du Royaume de Dieu. Si nous exploitons ces grâces pour des motifs égoïstes et charnels, nous passons à côté du plan de Dieu pour nous vies. Donc nous péchons.


Quel que soit l’appel que nous avons reçu, c’est une grâce du Seigneur, un honneur immérité qui nous est fait. Travailler pour Dieu est réellement passionnant si l’on est bien à la place qu’il a prévue pour nous. C’est tellement merveilleux de voir le Seigneur faire des exploits au travers de nous.


Gardons simplement à l’esprit qu’une fois lancés dans l’œuvre de de Dieu, nous n’avons pas le droit de faire n’importe quoi en son nom. Comme le ministère est un service rendu aux autres, il est tout simplement inconcevable et inutile de l’exercer sans amour. Tout doit être fait dans le but de donner gloire à Dieu et d’édifier nos frères et sœurs dans la foi qui sauve (Jean 15 :8 ; 1 Corinthiens 14 :12). Si nous avons de toutes autres motivations dans le cœur, notre travail aura été vain.


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8 commentaires
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8 commentaires

  • Annick   
    4 Juillet 2013 12:48

    QUE YEHOSHUAH SOIT BÉNI POUR CETTE BELLE ŒUVRE QU'IL ACCOMPLI.

    Merci Père Céleste pour cet éclairage car, tu nous aime tellement que tu ne voudrais pas que nous nous égarions avec les dons que tu nous prête sur cette terre.

    Merci JÉSUS pour ton amour infinie!

    Répondre
  • kevin   
    5 Juillet 2013 15:15

    C'est peut être pas une mauvaise chose de rien faire!

    Répondre
    • lesdokimos   
      5 Juillet 2013 17:58

      Bonsoir Kevin,

      Matthieu 25:14-30 à méditer ;-)

      Répondre
    • kevin   
      5 Juillet 2013 18:43

      Justement, cette parabole ne doit pas nous pousser à nous précipiter pour faire n'importe quoi!

      Répondre
    • lesdokimos   
      5 Juillet 2013 19:11

      Elle ne nous pousse pas non plus à ne rien faire. :-)

      Répondre
  • Sandrine   
    5 Juillet 2013 15:44

    en lisant ceci je pense à Moïse qui a tapé 3 fois sur le rocher pour faire couler de l'eau pure, il est allé au-delà de ce qu Dieu lui demandait , pourtant il était bien dans l'appel de Dieu.Les conséquences ont été terribles.
    Il faut donc veiller en tout temps même lorsque l'on est dans l'appel de Dieu à ne pas nous emporter et à faire quelque chose que Dieu ne nous demande pas, c'est la dépendance totale à Dieu, de chaque instant... Un travail difficile lorsque l'on connait la nature humaine!

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    • lesdokimos   
      5 Juillet 2013 17:55

      Ce que vous dites est très juste. Le fait que l'on travaille dans l'oeuvre de Dieu depuis longtemps ne doit pas nous amener à poser des actes sans avoir consulté le Seigneur sous prétexte que l'on est rodé et que l'on sait comment faire. Bien au contraire, la dépendance doit grandir vis-à-vis de Dieu, sinon cela peut coûter très cher comme vous dites. Plus on monte haut avec le Seigneur, plus la chute risque d'être lourde en cas de désobéissance.

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    • Sandrine   
      6 Juillet 2013 12:55

      ce que je vais dire est peut-être un peu extrême mais je l'ai sur le coeur depuis un moment: lorsqu'un serviteur prie pour quelqu'un ou il fait un acte commandé par Dieu , même ses gestes (imposer ou pas les mains,, tapoter la personne à la place de simplement poser sa main,souffler sur la personne à la place d'un autre geste, par exemple) doivent être sous l'obéissance totale de Jésus,comme pour Moîse qui a fait des gestes non demandés par Dieu.
      Du coup comme dit kevin plus haut , si on applique cela il y aura moins de "serviteurs" prêts à entrer dans le ministère à part les vrais appelés .

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