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Le pharisien et le péager

« Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était Pharisien, et l'autre péager.Le Pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ni même aussi comme ce péager; Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. Mais le péager, se tenant éloigné, n'osait pas même lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis pécheur.Je vous déclare que celui-ci s'en retourna justifié dans sa maison préférablement à l'autre; car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé » Luc 18 : 11-14.


Une lecture attentive de cette parabole, que Jésus-Christ nous relate, permet de tirer un riche enseignement. Il nous peint une scène qui se passe dans le temple, là où plusieurs personnes se réunissent pour prier. Nous pouvons faire une analogie avec notre temps. En effet, nous retrouvons dans les assemblées dites chrétiennes des pharisiens et des péagers, qui viennent tous deux dans le but de prier, mais leurs comportements et leurs prières sont bien différentes. Analysons leur propos de plus près…

pharisien-péager


Le pharisien, l’autosuffisance d’un religieux


« Le Pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ni même aussi comme ce péager; Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède »


Les pharisiens menaient une existence que l’on pouvait qualifier de « sainte» aux premiers abords. Zélés pour la loi de Moïse, qu’ils appliquaient à la lettre, ils outrepassaient même cette dernière au profit de leurs traditions (Matthieu 15 : 1-9). Ils transformaient ainsi les Écritures en dogmes immuables. Ces dogmes rythmaient leurs vies, ne laissant plus aucune place à l’intimité avec le Seigneur. Pourtant, sous cet apparat bien articulé, se cache le péché.


L’orgueil est indéniablement le péché qui prime. En effet, cette trop haute opinion est révélée par ces quelques mots : « te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ni même aussi comme ce péager; »


Nous retrouvons beaucoup de chrétiens à l’image de ce pharisien. Bien sûr, leur aspect extérieur fait penser qu’ils sont arrivés à un haut niveau de spiritualité. Lorsque par mégarde un chrétien lambda ose lui adresser un mot, celui-ci a parfois en guise de réponse un regard hautain et réprobateur.


« Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. » Ils aiment parler de leurs œuvres qui deviennent des sujets de gloire leur permettant de se justifier sans cesse. Mais en réalité, les actes accomplis comblent le manque d’intimité avec le Seigneur. Ce constat est bien triste ! Fort heureusement, la véritable Église est différente. Elle est vraie et sincère, aimant Dieu plus que les louanges des hommes.

Le péager, un coeur sincère et repentant


« Mais le péager, se tenant éloigné, n'osait pas même lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis pécheur. »


Le péager, quant à lui, ne faisait pas partie des religieux. Son métier consistait à collecter la monnaie lors des péages. Il ne connaissait pas les Écritures comme le pharisien, mais le peu qu’il comprit fut suffisant. Il chercha premièrement à plaire au Seigneur et sa prière fut le résultat d’une sincère repentance : « O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis pécheur ».


L’humilité et le cœur sincère en quête de l’amour de l’Eternel fait la différence. En effet, tout disciple doit chercher premièrement l’amour véritable du Seigneur. Le péager prit conscience de son état de pécheur, parvint à la repentance et ainsi au Salut.


« Car, si tu confesses le Seigneur Jésus de ta bouche, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé; Parce qu'on croit du cœur, pour obtenir la justice, et que l'on fait confession de la bouche, pour obtenir le salut » Romains 10 : 9-10 (version Ostervald 1877).


L’exemple du péager est un exemple à suivre. Il nous faut davantage revêtir l’humilité et revenir à l’essentiel qui n’est autre que la quête effrénée de l’amour du Seigneur. Ne faisons pas l’erreur de condamner les personnes très religieuses, bien au contraire, témoignons-leur l’amour. Car la limite qui sépare le comportement du disciple et celui du religieux est fine. Un disciple peut devenir un fervent religieux si l’orgueil gagne son cœur et inversement, un religieux peut se repentir. Invitons- les à revenir à Jésus-Christ, notre Seigneur.


G.N.

3 commentaires
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3 commentaires

  • Guylène   
    29 Novembre 2013 15:52

    Amen !! Très belle exhortation. Oui ne condamnons pas mais témoignons de l'amour car nous sommes plus enclin à condamner, c'est une triste réalité et ce que je dis me concerne tout autant.

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  • Hobizou   
    29 Novembre 2013 18:34

    A reblogué ceci sur <a href="http://liveshobiana.wordpress.com/2013/11/29/le-pharisien-et-le-peager/" rel="nofollow">Boun</a>.

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  • Grégory Fischer   
    29 Novembre 2013 21:18

    amen amen et 1000 fois amen. sujet partagé avec mon épouse cette semaine et le ressenti de de ce passage est le même. comme quoi le Saint Esprit parle, merci Seigneur.

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