L’intérêt du Père

Le récit ci-dessous nous relate l’histoire d’une femme décrite comme étant importante. Mais pourquoi ? C'est ce que nous allons voir.

« Et il arriva un jour qu'Elisée passait par Sunem, où il y avait une femme importante ; elle le retint avec grande instance à manger du pain chez elle. Et toutes les fois qu'il passait, il s'y retirait pour manger du pain. Elle dit à son mari : Voilà, je sais que cet homme qui passe souvent chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons-lui, je te prie, une petite chambre haute avec des murs, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin que quand il viendra chez nous, il s'y retire. Un jour, Elisée étant revenu à Sunem, il se retira dans cette chambre haute et s'y coucha. Puis il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle se présenta devant lui. Et Elisée dit à Guéhazi : Dis maintenant à cette femme : Voici, tu nous as montré tout cet empressement ; que pourrait-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l'armée ? Elle répondit : J'habite au milieu de mon peuple. Et il dit : Que faudrait-il faire pour elle? Guéhazi répondit : Mais elle n'a point de fils et son mari est vieux. Et il dit : Appelle-la. Guéhazi l'appela, et elle se présenta à la porte. Elisée lui dit : L'année prochaine, à cette même époque, tu embrasseras un fils. Elle répondit : Mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas, ne trompe pas ta servante ! Cette femme devint enceinte et enfanta un fils un an après, à la même époque, comme Elisée lui avait dit » 2 Rois 4:8-17.

En exerçant l’hospitalité envers Elisée, cette femme a fait l’œuvre de Dieu (Romains 12 :13 ; 1 Pierre 4 :9). Il est dit qu’elle avait montré de l’empressement dans ce qu’elle faisait. S’empresser c’est manifester de l'intérêt, du zèle pour quelqu'un, par des soins diligents et attentifs ; se hâter, se dépêcher de faire quelque chose. En accord avec son mari, elle s’est appliquée à mettre à disposition d’Elisée tout ce dont il aurait besoin.

Lorsque le prophète de Yahweh lui demanda ce qu’il pourrait faire pour elle, sa réponse fut : « j'habite au milieu de mon peuple ». Combien d’entre nous n’auraient pas fait leur requête à l’homme de Dieu, et ce, avant même qu’il ne leur pose la question? Combien n’auraient pas sauté sur cette occasion pour demander ce qui lui tient à cœur ? Bien sûr, ce n’est pas un péché de demander au Seigneur ce dont on a besoin, car Il a lui-même dit : « Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon Nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite » (Jean 16:24).

« J'habite au milieu de mon peuple »… En y pensant c’est vrai que cette Sunamite aurait pu être esclave et déportée dans un autre pays, mais ce n’était pas le cas. Toutefois, sa réponse montre qu’elle avait totalement renoncé à son intérêt personnel. Comme la plupart des femmes de son époque, elle aurait surement aimé avoir un enfant. Aussi, elle ne pouvait que souffrir de sa stérilité. Malgré cela, elle n’était pas aigrie envers le Seigneur, ni négligente, car elle travaillait pour lui avec un cœur dévoué. Sa joie c’était d’obéir à Dieu. Elle vivait donc cette parole : « […], car j'ai appris à être content de l'état où je me trouve. Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l'abondance ; partout et en toutes choses j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans la disette. Je puis toutes choses en Christ qui me fortifie » (Philippiens 4 :11-13).

Peu importe les déserts que nous traversons, tout est possible, car Jésus nous fortifie. C’est possible de continuer à adorer le Père, de le servir et de lui être agréable même si notre vie n’est pas parfaite à nos yeux. Cette Sunamite ne servait pas Dieu en contrepartie d’une bénédiction, mais tout simplement par amour.

Toutefois, le Seigneur n’avait pas oublié cette femme. Pourquoi ? Parce qu’elle était importante à ses yeux.

« Car Dieu n'est pas injuste pour oublier votre œuvre et le travail de charité que vous avez témoigné pour son Nom, ayant servi et servant les saints » Hébreux 6 :10.

Dans Sa fidélité, Dieu se souvint d’elle et lui a accorda la grâce d’avoir un fils alors qu’elle ne s’y attendait plus.

Le plus glorieux ici ce n’est pas la bénédiction que le Seigneur lui a accordée, mais c’est le fait que Dieu a témoigné d’elle comme étant une femme importante à ses yeux.

Que le Seigneur nous donne de tels cœurs purs et zélés pour le servir !

M.S.