Les Dokimos



La foi et l'argent: Incompatibles?

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Nous nous sommes réunis afin de partager nos différents points de vue sur l'argent. Suite à ces échanges, j'ai pu constater à quel point la prospérité pouvait être source de motivation pour les uns, ou objet de dépendance pour d'autres. Il m'a donc paru nécessaire de trouver les réponses aux interrogations qu'ont la plupart des chrétiens sur les richesses, telles que : « Si l'argent n'apporte pas le bonheur, que doit-il apporter ? Le royaume des cieux n'est-il pas réservé qu'aux modestes de ce monde ? L'argent possède t-il un rôle dans notre témoignage ?». Car en effet, si nous savions bien nous situer par rapport à nos biens et à nos richesses, nous saurions utiliser l'argent avec sagesse et simplicité, et nous ne tomberions pas dans des dérives au point de troubler notre relation avec Dieu.


Pour commencer, énonçons quelques anecdotes qui démontrent à quel point, dans ce monde dirigé par l'argent, le pouvoir de l'amour ne peut que succomber face à l'amour du pouvoir :


« Que la lumière soit ! » (Genèse 1 : 3). Cette fameuse citation a été prise au mot et appliquée pour la première fois dans le secteur industriel par Edison, inventeur américain, lors de l'apparition de l'ampoule. Cette invention a considérablement changé nos systèmes d'éclairages, mais malheureusement, les ampoules à incandescence ont été les premiers produits à subir ce qu'on appelle aujourd'hui : « L'obsolescence programmée ». Les premières ampoules avaient une courte durée de vie, mais par la suite, on a su les rendre plus résistantes à leur environnement, au point qu'aujourd'hui encore, il existe des ampoules qui continuent de s'illuminer même après un siècle d'usage. Sauf que, pour vendre plus de lampes, les dirigeants des plus grands fabricants d'ampoules se sont concertés dans les années 20 au cartel phoebus afin de réduire l'espérance de vie des ampoules, et de pousser les consommateurs à acheter plus de lampes.


Nicolas Tesla, physicien et inventeur serbe, est connu pour avoir inventé le système de distribution d'énergie électrique (tension alternative 220 Veff). Dans son ambition de rendre l'énergie accessible à tous, il a commencé, 50 ans avant la mise en place des centrales nucléaires, à créer un système de distribution d’énergie « sans-fil ». Ce système aurait permis à tous de bénéficier gratuitement de l'électricité en canalisant et en amplifiant l'énergie déjà présente dans l'atmosphère terrestre. Bien que son projet allait vers son aboutissement, son investisseur a fini par y mettre un terme lorsqu'il a remarqué que les travaux de Tesla n'avaient pas assez d'intérêt commercial; ainsi a été favorisée l'exploitation d'énergie fossile et nucléaires auxquelles on doit une bonne partie de la pollution du XXéme Siècle.


La crise pétrolière de 1975 a eu le mérite d'avoir éveillé la conscience des citoyens occidentaux sur l'emprise qu'ont les pays du Moyen-Orient sur leur vie quotidienne. Parmi eux, un américain, Stanley Meyer, s'est donc mis à travailler sur une solution qui assurerait l'autonomie de son pays, et ainsi est né le moteur à eau (rien que ça)!! Le principe est de transformer l'eau par réaction chimique en un gaz, l'hydrogène d'une part et l'oxygène d'autre part, et de les utiliser comme combustibles pour le moteur. Il a pu avoir des brevets aux États-Unis, au Japon et en Europe pour son invention très écologique et surtout très économique, mais bizarrement, cette solution n'a pas fait l'unanimité de la communauté scientifique. Depuis lors, on a tenté de soudoyer Stanley Meyer pour qu'il tienne ses expériences secrètes, mais il a décliné les offres, continuant à promouvoir ses travaux. Aux dernières nouvelles, il est décédé d'un « arrêt cardiaque » suite à un repas dans un restaurant...


Et on pourrait continuer à dénoncer encore bien d'autres cas (Toxines de Coley, Mort de P. Lumumba...) qui finissent toujours de la même manière et pour les mêmes raisons. Ces faits témoignent malheureusement de la véracité de la fameuse phrase de Paul « Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux, et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments » (1 Timothée 6 : 10).
Nous voyons de plus en plus à quel point certains, dans leur course folle à l'appât du gain, courent à leur propre perte, à croire que ni les droits de l'homme, ni la démocratie, ni la famille, ni les traditions, ni la solidarité, ni l'écologie, ni la fidélité, ni la vérité, ni la justice, ni la vie, ni même la crainte de la mort ne peuvent les arrêter dans leur quête effrénée de posséder toujours plus. Face à l'appel des Saintes Écritures : « Ne vous livrez pas à l'amour de l'argent, contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : 'Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point » (Hébreux 13 : 5), ils ont préféré dans leur soif de pouvoir, la voie de leur propre destruction, au lieu d'accepter la Rédemption avec simplicité de cœur (voir le personnage du croquis ci-contre...).


Face à cette situation, nous n'avons ni à accuser ou ni à juger ceux qui portent un tel intérêt à l'argent, même s'ils étaient prêts à mépriser toutes les valeurs pour leur gain; mais nous sommes plutôt appelés à porter un témoignage qui ne reflète aucune dépendance vis-à-vis des richesses. Ainsi, nos contemporains verront qu'ils n'ont vraisemblablement pas grand chose à attendre de leurs biens pour trouver la sérénité dans leur vie quotidienne.


Nous vivons dans un monde où rien ne peut s'obtenir sans argent, chaque chose a un coût, il faut payer pour manger, boire, se loger, s'habiller, vivre, et même pour mourir en paix! Ce n'est pas si étonnant car le monde est dirigé par l'argent (ou le diable, pour être plus précis) « Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit : 'Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux' » (Luc 4 : 5-6). Tant que nous vivons dans ce monde, nous n'avons donc pas d'autres choix que de nous plier à ses règles, dont celle de l'argent, à savoir, payer pour posséder. D'ailleurs, Jésus-Christ en personne a dû se plier à cette règle pour pouvoir nous racheter et nous affranchir: « Vous avez été rachetés à un grand prix, ne devenez pas esclaves des hommes » (1 Corinthiens 7:16). La quête de l'argent devient donc légitime, car sans manger ni boire, on ne peut pas vivre. Ainsi, on travaille, on gagne son argent, on le dépense pour vivre... Tranquilles, on suit les règles, pas de problème ! Alors, pourquoi tant de mises en garde dans la quête de l'argent ? Qu'y a-t-il à craindre à gagner de l'argent ?


Les problèmes dans notre rapport à l'argent commencent quand, dans notre naïveté, nous attribuons à l'argent la réponse à TOUS nos besoins. Nous nous mettons donc naturellement à faire le nécessaire pour avoir le plus d'argent possible, sauf qu'entre-temps les besoins continuent de s'accumuler, et à force d'en chercher toujours plus, on devient dépendant de l'argent. Mais malheureusement pour nous, ce n'est pas uniquement au prix de notre labeur qu'on obtient des richesses, car ceux qui ne trouvent jamais satisfaction de ce qu'ils ont déjà s'embourbent dans une spirale. A cause de faux espoirs, une personne peut vouer sa vie à la quête incessante du gain: elle commence à dépenser son énergie, mais à force d'en vouloir plus, elle va aussi y consacrer plus de temps; puis elle devient de plus en plus individualiste (on délaisse sa vie de famille, ses amis et connaissances etc...), ensuite vient le surmenage et/ou la solitude... A ce stade, il est possible que la personne se soit déjà consacrée de toute son âme, de tout son cœur et de toute sa force à 'gagner sa vie'. « Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et cependant ses désirs ne sont jamais satisfaits » (Ecclésiaste 6 : 7). On remarque donc qu'il n'est pas nécessaire de se soumettre volontairement à Mamon pour devenir son l'esclave... (J’admets qu'il y a un côté pratique de pouvoir servir un maître sans qu'on ait besoin de le connaître, sauf que la voie qu'il nous fait emprunter n'a pas l'air digne de confiance).


Au final, quand nous comptons constamment sur l'argent pour répondre à tous types de besoins, nous gaspillons notre temps et notre énergie, car le problème à résoudre est justement notre dépendance à l'argent « Celui qui aime l'argent n'est pas rassasié par l'argent, et celui qui aime les richesses n'en profite pas, c'est encore là une vanité » (Ecclésiaste 5 : 9). En effet, le souci n'est alors pas de vivre en gagnant de l'argent, mais de vivre pour gagner de l'argent.


Même si toutes les affaires de notre monde sont dirigées par les lois du commerce, il n'est en aucun cas recommandé par Dieu de marcher selon le marché, ou de rechercher les meilleures affaires. Élie, le prophète, a déclaré qu'on ne peut rester sincère avec un cœur qui aspire tantôt aux choses célestes, tantôt aux choses terrestres : « Jusqu'à quand clocherez vous des deux cotés ? Si l’Éternel est votre Dieu, allez après lui, si c'est Baal, allez après lui ! » (1 Rois 18 : 21). Il est vrai, comme nous l'avons vu plus haut, que sans argent, nous ne pouvons avoir de biens matériels. « On fait des repas pour se divertir, le vin rend la vie joyeuse, et l'argent répond à tout » (Ecclésiaste 10:19); que sans les richesses sans biens, il est beaucoup plus difficile d'avoir des relations : « La richesse procure un grand nombre d'amis... » (Proverbes 19 : 4). Mais notons tout de même qu'il existe des choses que même un compte en banque bien rempli ne peut apporter ; il y a des biens naturels qui ne s'achètent pas, comme la famille ou la santé ; bien que tout soit fait pour nous faire croire le contraire... Sans oublier les biens spirituels, si inestimables que même Bill Gates ne pourrait pas les obtenir.


Chaque être humain est rongé par un mal-être, il peut être sous forme de honte, de peur ou de doute. Pour y remédier, l'être en question va légitimement convoiter dans son environnement tout ce qui pourra lui apporter un bien-être ou du moins calmer son mal-être, et il finira par se soumettre à un ensemble de coutumes ou à un système qui lui promet ce qu'il recherche : « Paix et sécurité ». Tandis que la société actuelle prétend pouvoir satisfaire nos convoitises en échange de nos ressources, c'est d'ailleurs ainsi que les banques et les assurances tirent leurs profits, la Parole affirme que nous ne pouvons être libérés de ce mal-être que par l’œuvre de la Rédemption acquise à la Croix, et c'est de notre foi en la réconciliation avec le Père que nous tirons notre assurance: « Il (Dieu) a voulu réconcilier tout avec Lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par Lui, par le sang de Sa Croix » (Colossiens 1: 20). Ainsi, nous n'avons dans l'absolu rien à attendre de l'argent, car si tout l'or et l'argent du monde entier ne peuvent délivrer, ne serait-ce qu'UNE SEULE AME, à quoi bon consacrer son temps à recueillir et à amasser au point de vivre dans l'angoisse ?


Si le Seigneur nous presse de ne pas être dépendants de l'argent, c'est d'abord parce qu'en tant que Dieu jaloux, Il ne veut pas qu'un autre dieu puisse régner dans notre cœur, et ensuite parce qu'Il sait comment le culte de l'argent nous souille et nous fait chuter. Ainsi, ceux qui seront jugés cupides ne pourront échapper à la condamnation, parce qu'ils auront sacrifié leur vie et méprisé leur témoignage pour un gain malhonnête « Écoutez ceci, vous qui volez les indigents et voulez en finir avec les pauvres du pays, oui, vous qui dites : ' Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous vendions notre blé ? Quand le sabbat finira-t-il pour que nous ouvrions nos magasins de grains ? Nous diminuerons la mesure, nous en augmenterons le prix, en truquant les balances, et nous achèterons le pauvre pour de l'argent, et l'indigent pour un morceau de pain ; nous vendrons même jusqu'aux déchets du blé '. L’Éternel l'a juré par l'honneur de Jacob : 'Je n'oublierai jamais aucune de leurs œuvres' » (Amos 8 : 4-7). Certes, c'est inconsciemment que l'on tombe dans la servitude, mais c'est persister aveuglement dans cette voie qui mène à la perdition. En effet, ceux qui s’obstinent à marcher selon leur soif de pouvoir, au point de sacrifier leur vie, témoignent par là qu'ils ont en fin de compte choisi leur maître. Ainsi, le verdict du Seigneur pour ceux qui se confient dans les richesses, qu'ils soient les riches ou pauvres, est sans appel, car leur vie révèle un certain mépris pour Celui qui les a créé. A force d'avoir couru durant trop longtemps derrière des choses futiles, on réalise avec déception que tout est vanité. Non seulement on n'emportera rien dans la tombe, mais en plus, par naïveté, on se retrouve à s'investir pour du vent, avec le risque de perdre tout ce que la vie nous a naturellement offert (les biens naturels, voire même l'amour-propre...). Ayant pris conscience avec dégoût et regret de la puérilité des biens si ardemment convoités, on commence donc à trouver plus d'intérêts aux choses essentielles qui s'obtiennent avec simplicité.


Nous sommes tous en mesure d'affirmer qu'il existe des choses que l'argent ne peut apporter (comme la vie, la conscience ou l'intelligence...), mais peu de personnes ont conscience de la valeur inestimable du sang de Jésus. « Le lendemain, il (Jean-Baptiste) vit Jésus venant à lui, et il dit : ' Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde '» (Jean 1 : 29). C'est par ce sang que toutes nos transgressions ont pu être effacées pour toujours et il est offert GRATUITEMENT à tous ceux qui sont prêts à s'humilier auprès du Père Céleste.


« Je suis à Toi : Sauve-moi ! » (Psaumes 119: 94). Telle est la prière de ceux et celles qui, en recherche de consolation et d'un avenir certain, invoquent le nom de Yahweh. Se sentant accablés de lassitude et ployant par trop de lourdes charges, ils se détournent de la voie qui les menait à la déchéance pour trouver refuge auprès de Celui qui donne la vie, et qui procure un réconfort à tous ceux qui s'appuient sur Lui. Ils connaissent maintenant une paix qui apaise leurs âmes abattues. Ils sont dorénavant rentrés dans une nouvelle vie, avec une nouvelle réalité et des nouvelles conceptions : 'ce n'est pas le pouvoir d'achat qui comble le cœur de l'homme, mais le fait d'avoir été racheté au prix du sang du pardon, ce n'est pas le soin d'amasser et de recueillir qui apporte de la joie, mais le soin d'avoir été aimé et recueilli par un Être Saint. Plus besoin d'avoir de bonnes relations pour se sentir reconnu ou valorisé, mais c'est parce qu'on a été connu et justifié par le Seigneur Glorieux qu'on se sent accepté. Posséder des fortunes et mêmes des empires? Rien ne pourrait procurer plus de tranquillité que le fait d'appartenir au Créateur des cieux et de la terre'. Notre nouveau statut de citoyens des cieux fait de nous des enfants de Dieu qui portons nos espérances dans le Royaume Céleste, et non plus dans les royaumes terrestres : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur, Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ !» (Éphésiens 1 : 3)


Maintenant que nous sommes sauvés, réconciliés, adoptés, justifiés, et glorifiés en Dieu par le sacrifice du Fils, nous avons l'assurance du salut par la foi : « Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé » (Matthieu 24:13), et notre rapport à l'argent est lui aussi révolutionné. Quant à l'ancienne vie, elle doit être abolie, nous n'avons plus à convoiter quoi que ce soit ici-bas car nous possédons des promesses divines de la part du Père fidèle. « Fais de l’Éternel tes délices, Il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Éternel, mets en Lui ta confiance, et Il agira » (Psaumes 37 : 4-5). Depuis notre conversion, nous sommes morts au péché, nous sommes donc appelés à annihiler petit à petit toutes sortes de désirs malsains, tels que la cupidité, l'avarice, l'envie, tous ces désirs venant de la chair, qui ne peut que s'opposer à l'Esprit. Si notre vie doit être renouvelée, il faut donc faire mourir la chair. « Or ceux qui sont en Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » (Galates 5:24).


Bien que nous ne nous attachions plus comme avant à toutes ces convoitises en lesquelles nous placions notre confiance, notre nouvelle condition devant le Seigneur ne change pas les principes de ce monde dans lequel nous vivons, et qui, lui, est toujours dirigé par l'argent. Nous sommes donc toujours obligés de nous plier à ses règles pour obtenir des ressources et répondre à nos besoins. Nous allons donc devoir faire le nécessaire pour avoir de quoi vivre, mais maintenant que nous avons reçu une nouvelle vie, le besoin d'argent ne doit en aucun cas nous empêcher de nous conduire conformément au témoignage du Christ : « Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur » (Romains 14:8). Dès que le Saint-Esprit vient habiter en nous, il commence à nous purifier et à nous sanctifier, et le plan pour la restauration de l'âme va même influer sur notre manière de gérer l'argent. Nous commençons notre vie vouée au Seigneur en reconnaissant qu'Il nous a tout donné, même Sa vie, et qu'Il peut encore pourvoir. Il n'y a donc rien en quoi nous pouvons nous glorifier, ou réclamer à Dieu, car tout est de Dieu, et tout vient de Dieu. C'est à nous de lui obéir pour Sa seule Gloire.


Bien que nous croyions que Dieu est Tout-Puissant et Omniscient, nous faisons parfois face à des incompréhensions par rapport à la répartition des richesses dans le monde. Beaucoup ont du mal à cerner l’œuvre de Dieu, car il arrive qu'Il accorde plus de biens matériels à des gens qu'on pourrait considérer comme indignes, (des cupides, des malhonnêtes, des tricheurs, des oppresseurs, etc...), et on ne voit pas où est l'intérêt de se consacrer à Jésus-Christ si c'est pour recevoir moins d'argent que ceux qui lui désobéissent. Le chantre Asaph avait lui aussi ce sentiment : « Ainsi sont les méchants : 'Toujours heureux, ils accroissent leurs richesses. C'est donc en vain que j'ai purifié mon cœur, et que j'ai lavé mes mains dans l'innocence... » (Psaumes 73 : 12-13). Il y a de quoi porter envie aux hypocrites, mais sachant que certains de Ses rachetés pourraient devenir jaloux du gain malhonnête, le Seigneur Jésus nous met en garde et nous exhorte à chercher premièrement le Royaume des cieux et SA JUSTICE (cf Matthieu 6: 33). La grâce de Dieu ne se mesure pas à la grandeur des richesses reçues, mais à la mesure de Sa miséricorde, qui est la même pour tous. Puisque nous sommes tous sur un pied d'égalité devant la Rédemption, il n'y a plus de concurrence qui tienne entre les hommes; si nous cherchons La Justice de Dieu, nous n'avons plus à nous attarder sur les richesses qu'Il distribue aux uns et aux autres, mais cherchons plutôt comment Il veut utiliser nos ressources. Qu'on ait peu ou beaucoup, la richesse selon Dieu ne se détermine pas par rapport à la pluie qui tombe tant sur les justes que sur les mauvais, mais par rapport aux fruits qui s'apprêtent à être moissonnés. « Lorsqu'une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu'elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu; mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu » (Hébreux 6 : 7-8). Le premier fruit que le Saint-Esprit veut produire dans nos cœurs est l'humilité. Il peut être nécessaire, dans Sa justice, que Dieu nous fasse traverser des moments de faiblesse (cf Daniel 4 : 28-37). Dans ce genre de situation, il peut être tentant de recourir à « l'argent facile » afin de conserver une bonne estime de soi ou nourrir son orgueil, mais il vaut mieux vivre modestement que de vivre honteusement.


Obéir à Dieu ne fait de nous ni des ennemis du commerce, ni des rebelles face aux 'puissants riches' selon la chair. Nous n'avons même pas à souhaiter un effondrement du système monétaire. Notre responsabilité, c'est de marcher dans une voie exempte de toute dépendance financière : « Mais je laisserai en Israël sept mille hommes, tous ceux qui n'ont point fléchi les genoux devant Baal, et dont la bouche ne l'a point baisé » (1 Rois 19:18), et qui nous amène au Royaume des cieux. Nous vivons donc en nous contentant de ce que nous avons, car on ne peut obéir au Père sans être conscient que toute chose, tant visible qu'invisible, vient du Dieu Créateur. D'autre part, on ne peut Le servir tant qu'on reçoit nos biens comme des rétributions dues uniquement à nos efforts, car en fait ils nous sont confiés pour produire du fruit. « Mais, si Dieu a donné à un homme des richesses et des biens, s'il l'a rendu maître d'en manger, d'en prendre sa part, et de se réjouir au milieu de son travail, c'est là un don de Dieu. » (Ecclésiaste 5:19). Nous rendons au Seigneur un culte agréable à partir des dons qu'Il nous confie.


L'adoration que nous devons rendre à Dieu est basée sur l'amour du prochain « Car toute la loi est accomplie en dans une seule parole : 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Galates 5:14). Pratiquer le don de soi est le meilleur moyen d'être conforme au témoignage de Christ qui s'est offert Lui-même. Quand donc nous donnons ou partageons nos biens, faisons-le toujours avec amour, car le Seigneur ne prend pas de plaisir envers celui qui donne avec crainte, regret, ou contrainte. Toute offrande ne peut être agréée que si elle est accompagnée d'un cœur sincère : « Que chacun donne comme il a résolu en son cœur, sans tristesse, ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » (2 Corinthiens 9:7). C'est ainsi que nous sommes appelés à utiliser nos ressources avec sagesse et actions de grâce, de telle sorte que la gloire soit rendue au Seigneur.


Dieu confère Sa joie et Son repos à ceux qui, par un acte de foi et d'obéissance, auront su Le laisser produire des fruits dans leur vie, à partir des richesses qu'Il leur a attribuées. Mais, au-delà de cette vie d'obéissance, nous expérimentons aussi la joie d'être aux soins du Père, car depuis notre conversion, nous vivons non seulement pour Lui, mais aussi avec Lui. Une fois que nous commençons à marcher dans Ses voies, l'Esprit nous soutiendra jusqu'à la fin de notre appel. Du moment que nous restons intègres, que nous cherchons constamment Sa volonté dans la prière et dans Sa parole, et que nous conservons une intime relation avec Lui dans la confiance, nous pouvons nous assurer que nous aurons toujours de quoi subvenir à nos besoins en restant en Paix avec le Père. « Je te demande deux choses : 'Ne me les refuse pas, avant que je meure !' Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère ; ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m'est nécessaire, de peur que, dans l'abondance, je ne Te renie et ne Te dise :'Qui est l’Éternel ?' Ou que, dans la pauvreté, je ne Te dérobe, et ne m'attaque au nom de mon Dieu » (Proverbes 30 : 7-9).


La vie financière avec Dieu ne se limite pas seulement à gagner honnêtement de l'argent, mais elle nous amène dans une nouvelle dimension. Sachant que nous avons besoin de Son amour pour tenir ferme dans la foi, Dieu prend bien soin de nous fortifier spirituellement en nous soutenant matériellement sans JAMAIS nous délaisser (voir témoignage de Georges MULLER). Et c'est alors que nous pouvons contempler la grandeur du Seigneur, dont le Nom est Fidèle et Véritable (cf Apocalypse 19 : 11). Outre l'aspect divin de notre Maître, nous découvrons aussi l'identité que nous avons en Jésus, car nous qui sommes réservés au Salut, nous sommes exemptés de la condamnation; mieux encore, le monde nous appartient !! « Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes ; car tout est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, SOIT LE MONDE, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à vous ; et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu » (1 Corinthiens 3 : 21-23). En effet, puisque nous appartenons à Christ qui détient tout pouvoir, dans les cieux, sur la terre et dans les profondeurs des eaux, toute chose nous est soumise tant que nous marchons avec Lui.


Si nous choisissons de vivre avec les yeux fixés sur Christ, nous saurons dévoiler à ceux qui sont encore dans l'ignorance un moyen de connaître le repos par la rédemption. Ce n'est pas avec nos richesses que nous ferons la différence, car ces choses-là appartiennent au monde; mais c'est avec les fruits de notre relation avec Dieu que nous ferons connaître aux autres Celui qui donne la vie. « Nous n'avons ni or, ni argent à te donner, mais ce que nous avons, nous te le donnons... » (Actes 3 : 6).


Jésus-Christ nous interpelle sur le fait qu'on ne peut pas rester neutre entre Dieu et Mamon, et qu'aucune négociation n'est possible entre les deux (cf Matthieu 6 : 24), si nous ne faisons pas de l'un le Seigneur de notre vie, alors c'est l'autre qui fera de nous un serviteur aveugle, seul et malheureux. Le choix nous est maintenant imposé, vivre en s'acharnant vainement à s'enrichir et bâtir un royaume sur terre, ou donner sa vie au Grand Roi dans l'attente de la cité permanente. Ne passons pas notre vie à côté de l'essentiel en oubliant pour qui et pourquoi nous avons été créés. « Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ? C'est de Lui, par, Lui, et pour Lui que sont toutes choses. A Lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen !» (Romains 11: 35-36).


Edyson Zele.

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3 commentaires

  • christian martelet   
    7 Avril 2017 18:29

    L'argent , en soi , est une valeur neutre.
    Tout dépend de ce que l'on en fait et comment on le gagne.
    Un chef d'entreprise, fut-il chrétien qui fait prospérer son entreprise honnêtement, il n y a pas de mal à cela.
    D'ailleurs, en créant des emplois rémunérés correctement, il aide son prochain à gagner sa vie.
    Le problème n'est pas l'argent en lui-même mais l'importance qu'on lui donne.
    Il y a des gens qui vivent très correctement en gagnant modestement leur vie.
    Il y a des gens ,dont l'unique but dans la vie est de s'enrichir ( souvent de manière illicite d'ailleurs ).
    C'est que vivre confortablement est agréable, mais ce confort nous 'endort".
    Nous finissons par crouler sous le matérialisme, alors que 90% de ce que nous possédons , ne sert à rien.
    Bien sur qu'il faut gagner sa vie, pour se loger , se nourrir etc...
    Le piège , c'est de ne pas céder aux besoins de la chair, qui adore les beaux vêtements, les grosses voitures, les palaces.
    Cette chair veut nous pousser à nous enrichir par tous les moyens ( meme les plus inavouables ) pour satisfaire ses pulsions.
    Il y a des gens qui sont devenus très riches et qui ont la foi.
    Ils utilisent une partie de leur fortune pour aider les plus démunis.

    Répondre
  • pépé   
    25 Août 2017 20:41

    L'Argent , une racine de tout les maux qui c'est infiltrée dans nos Assemblées, ça remplace la foi et on nous fait avaler que c'est le Seigneur qui agit..on nous prend vraiment pour des gogos; par contre je sais que Dieu agit merveilleusement, mais dans l'invisible et des Eglises, je dirai des fréres sont réellement béni de par leurs simplicités et humilités, rien à avoir avec le tape à l'oeil .

    Répondre
  • A.Deleau   
    16 Octobre 2017 16:45

    LA FOI ET L'ARGENT; DONNER,
    Comme on le dit parfois avec humour "La dernière chose à se convertir chez le chrétien, c'est son porte-monnaie" et c'est malheureusement vrai
    .D'ailleurs au fait pourquoi travailler? Dans quel but travailler? Pour se nourrir, s'habiller, payer ses factures, pour vivre honnetement. ? On peut citer de nombreux versets par exemple Actes24/16 C'est pourquoi aussi je TRAVAILLE pour avoir toujours une conscience pure devant Dieu ou devant les hommes ou 2 thessaloniciens 3/11 Car lorsque nous étions avec vous nous vous déclarions expressement que si quelqu'un ne veut pas TRAVAILLER qu'il ne mange pas non plus ou bien encore 1 Thessaloniciens 4/11et 12 Et de tacher de vivre paisiblement de faire vos propres affaires et de TRAVAILLER de vos propres mains ainsi que nous vous l'avons ordonné en sorte que vous vous conduisiez honnetement envers ceux du dehors et que vous n'ayez besoin de rien .La parole est si riche ,les versets qui parlent de l'argent et forcément du travail sont si nombreux merci Seigneur .Mais le verset qui m'a interpellé est Ephésiens 4/28 QUE CELUI QUI DEROBAIT NE DEROBE PLUS MAIS PLUTOT QU'IL TRAVAILLE EN FAISANT DE SES MAINS CE QUI EST BON POUR AVOIR DE QUOI DONNER A CELUI QUI EST DANS LE BESOIN oui , oui vous avez bien lut ,le Seigneur nous demande de travailler dans cet optique, avec cette motivation ,pour pouvoir donner à celui qui est dans le besoin.Notre vie serait transformée, notre travail passionnant si nous travaillions dans le but de donner à celui qui est dans le besoin plutot que pour satisfaire nos convoitises , ou simplement pour amasser. Certains chrétiens sont perturbés, déstabilisés
    rien qu'a l'idée de ne pas avoir une certaine somme d'avance sur leur compte a la fin du mois et pourtant ils prient en disant ,donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour
    ;Combien d'entre nous veulent mettre de coté au cas ou? Ou est notre foi? Nous connaissons la parole, les versets mais nous ne les mettons pas en pratique;Oui il faut un équilibre , la sagesse Divine et nous pouvons demander cette sagesse au Seigneur qui a promis de nous la donner voici un exemple Comme je vais au centre ville assez souvent , j'ai observé les nombreux mendiants et j'ai constaté que certains sont présents depuis des mois voir des années et j'ai décidé de ne rien donner a ces "professionnels" de la mendicité ou du moins ne plus rien donner aprés le premier contact ou je donne par exemple une pièce et un évangile , et c'est alors que le Seigneur m'a fait comprendre qu'il n'est pas un Dieu sélectif .Je m'explique , à la multiplication des pains il n'a pas dit "Asseyez-vous sur l'herbe et je donnerai du pain et du poisson a manger à toute la foule sauf a toi ou toi parce que tu es un fainéant ou un profiteur' Il suffit de demander au Seigneur et il nous donnera l'équilibre , la sagesse et nous fera comprendre sa volonté.Un autre exemple , si nous marchons charnellement nous pouvons rejeter , mépriser un clochard ivre dans la rue et nous allons argumenter qu'il ne faut pas donner l'argent du Seigneur a un clochard qui va aller acheter de l'alcool avec l'argent et pourtant PROVERBES 31/6 et7 nous dit"Donnez de la boisson forte à celui qui périt et du vin à celui qui à l'amertume dans le coeur afin qu'il en boive et qu'il oublie sa pauvreté et ne se souvienne plus de sa peine"
    Donner selon la volonté du Seigneur, c'est vraiment aimer son prochain comme soi-meme etre heureux de ce qui le rend heureux , travailler pour donner selon le Seigneur à celui qui est dans le besoin c'est expérimenter cette parole qui dit qu'il y a plus de joie à donner qu'a recevoir, qu'il y a plus de joie à se dépouiller qu'a amasser et que travailler pour donner n'est pas un fardeau mais une réelle bénédiction, une source de joie

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