Les Dokimos



L’Esprit d’Achab

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Dans le milieu chrétien évangélique, les enseignements mettant en garde contre l’esprit de Jézabel et sa doctrine ne manquent pas, mais on parle peu, voire pas du tout, de l’esprit qui animait son mari Achab. Pourquoi ? Parce que comme pour beaucoup d’institutions, les églises chrétiennes sont majoritairement dirigées par des hommes et beaucoup sont affectées par la misogynie. C’est donc plus confortable de tout mettre sur le dos de Jézabel et de faire d’Achab une victime. En effet, la plupart du temps Jézabel est présentée, à juste titre, comme une reine cruelle, sanguinaire, séductrice, manipulatrice, autoritaire… Et qui usurpe l’autorité de son mari, or nous verrons que ce dernier point est faux. Mais on atténue beaucoup le rôle d’Achab qui est souvent présenté comme étant simplement un homme faible, qui n’a pas su, et même pas pu, tenir tête à son horrible, méchante et incontrôlable femme. Ce type de discours a deux effets pervers. Le premier c’est qu’il disculpe les hommes laxistes et immatures qui ne veulent pas assumer les responsabilités qui leur incombent au sein de leur foyer. Le second c’est qu’il légitime les violences (psychologiques et/ou physiques) de certains hommes à l’égard de leurs épouses. En effet, beaucoup partent du postulat qu’en chaque femme sommeille une Jézabel en puissance, d’où la nécessité de la brimer pour la tenir dans la soumission. Or l’histoire de Jézabel et d’Achab met certes en scène un couple, mais elle n’a pas vocation à nous enseigner sur le mariage, du moins pas directement. Se borner seulement sur cet aspect revient à faire un hors sujet complet. Achab et Jézabel c’est avant toutes choses l’histoire d’un roi apostat, idolâtre et méchant qui s’est sciemment et volontairement lié par mariage à une sorcière. Ensemble, ils ont formé un couple maléfique qui a plongé tout Israël dans les ténèbres de l’occultisme, attirant ainsi la malédiction sur tout le peuple. Il ne s’agit pas ici de disculper Jézabel ni de lui trouver des circonstances atténuantes. Il est plutôt question de rétablir un équilibre en présentant les choses telles que la Bible les présente, sans parti pris, en braquant pour une fois les projecteurs sur Achab.

Les méfaits d’Achab et de Jézabel nous sont racontés dans le livre de 1 Rois. C’est précisément durant leur règne que le prophète Elie a exercé son ministère. Pour comprendre qui est Achab, il importe de s’intéresser au contexte historique et à ses prédécesseurs.

CONTEXTE DE SON ASCENSION AU POUVOIR

L’arrivée au pouvoir d’Achab est la conséquence d’une énorme brèche causée par Salomon qui régna en Israël de 970 à 931 av. J.-C. Comme chacun le sait, ce roi était renommé pour la sagesse hors normes qu’il avait reçue de Dieu et pour sa grande richesse. Toutefois, après avoir marché de nombreuses années dans la crainte de Dieu, au temps de sa vieillesse, il a fini par s’en détourner au point de commettre des actes impensables.

En effet, le texte biblique précise qu’il « aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille de pharaon : des Moabites, des Ammonites, des Edomites, des Sidoniennes et des Héthiennes. Elles étaient d’entre les nations dont Yahweh avait dit aux enfants d’Israël : « vous n’irez pas vers elles, et elles ne viendront pas vers vous… » » (1 Rois 11 :1-2). Salomon, sans doute grisé par son succès, se vautra dans une telle impudicité qu’il eut pour femmes 700 princesses et 300 concubines (1 Rois 11 :3). Et c’est donc « au temps de sa vieillesse », au moment où il aurait logiquement dû être au sommet de sa sagesse, « que ses femmes détournèrent son cœur vers d’autres dieux, et son cœur ne fut plus tout entier à Yahweh son Dieu comme avait été le cœur de David, son père. Et Shelomoh alla après Astarté, la divinité des Sidoniens, et après Milcom, l’abomination des Ammonites. » (1 Rois 11 :4-5).

Astarté, déesse de la fertilité et de l’amour, était célébrée par des cultes orgiaques. Rien d’étonnant à ce que Salomon finisse par se trouver sous son emprise puisqu’il était lui-même dans le péché sexuel. Quant à Milcom, avatar du dieu Moloc, on l’honorait par des sacrifices d’enfants… Oui, le grand et sage Salomon a commis ces abominations. Comme quoi, quand on laisse un péché s’installer dans notre vie, on ouvre forcément la porte à d’autres bien plus graves. Et ceci est particulièrement vrai pour ceux qui rétrogradent ou apostasient (Matthieu 12 :45).

Si on analysait la situation en étant de mauvaise foi, on pourrait trouver des excuses à Salomon en disant que ce sont ses nombreuses femmes étrangères qui l’ont détourné de Dieu. Oui, elles ont joué un rôle. Sauf que ses femmes étaient issues des nations auxquelles le Seigneur avait interdit de se lier à elles par le mariage. Ainsi, dans ce cas précis, le péché commence par Salomon qui a sciemment enfreint un ordre que Yahweh avait donné depuis la sortie d’Egypte.

De plus, ses femmes n’étaient pas israélites, elles ne connaissaient pas Yahweh et n’avaient donc fait aucune alliance avec lui. Elles servaient tout naturellement leurs dieux, selon la coutume des nations auxquelles elles appartenaient. Ces femmes sont restées fidèles à leurs dieux, mais ce ne fut pas le cas de Salomon à l’égard de Yahweh. C’est d’autant plus grave que Salomon avait été visité par Yahweh a deux reprises, il avait donc une révélation personnelle de lui. Il aurait pu utiliser sa sagesse pour enseigner à ces femmes à craindre le seul véritable Dieu, mais au lieu de cela il s’est laissé séduire par elles. C’est donc à cause de son incontinence que des dieux étrangers ont été introduits en Israël et que leur culte a été institué. Salomon n’a pas été un spectateur passif, mais un idolâtre actif.

Ainsi, le texte biblique précise : « C’est pourquoi Yahweh fut irrité contre Shelomoh, parce qu’il avait détourné son cœur de Yahweh, le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait ordonné, à ce sujet, de ne pas aller après d’autres dieux, mais il ne garda pas ce que Yahweh lui avait ordonné. Et Yahweh dit à Shelomoh : “ Puisque tu as agi de la sorte, et que tu n’as pas observé l’alliance et les ordonnances que je t’avais prescrites, je déchirerai, je déchirerai le royaume afin qu’il ne soit plus à toi et je le donnerai à ton serviteur. Toutefois, je ne le donnerai pas en ton temps pour l’amour de David, ton père. C’est de la main de ton fils que je déchirerai le royaume. Néanmoins, je ne déchirerai pas tout le royaume, j’en donnerai une tribu à ton fils, pour l’amour de David, mon serviteur, et pour l’amour de Yeroushalaim, que j’ai choisie. ” » 1 Rois 11 :9-11.

Roboam (Rehabam) succéda donc à son père Salomon après la mort de ce dernier. Comme il n’avait ni sagesse ni crainte de Dieu, il se fit des ennemis, notamment en la personne de Jéroboam (Yarobam), serviteur de Salomon, qui lui fit la guerre. C’est ainsi qu’il y eut un schisme en Israël, conformément à ce que Yahweh avait dit. Seule la tribu de Juda resta fidèle aux successeurs de David et forma le royaume de Juda (1 Rois 12 :20). Les autres tribus rallièrent Jéroboam et formèrent le royaume d’Israël (1 Rois 12).

Notons que les rois de Juda accédaient au trône de père en fils parce que cela était voulu par le Seigneur car le Messie devait être descendant de David. Mais les différents rois d’Israël n’étaient pas forcément liés par un lien de filiation. La plupart d’entre eux étaient des guerriers et surtout des impies (ceux de Juda également, mais ce n’est pas le sujet) qui prenaient le pouvoir à la suite de complots et de coups d’état. A commencer par le premier d’entre eux, Jéroboam, qui avait réintroduit en Israël le culte des veaux d’or malgré l’alliance qu’il avait faite avec Yahweh avant d’accéder au pouvoir (1 Rois 12). Le pire de tout cela c’est qu’il n’adora pas les veaux d’or par conviction, il instaura juste ce culte pour unifier le royaume autour de sa personne (1 Rois 12 :25-33). La Bible dit qu’il persévéra dans le mal jusqu’à la fin de ses jours, bien que Yahweh envoya des prophètes pour le reprendre…

« Néanmoins, Yarobam ne se détourna pas de sa mauvaise voie, mais il établit de nouveau des prêtres des hauts lieux pris parmi tout le peuple. Quiconque le désirait, il remplissait sa main, et devenait prêtre des hauts lieux. Cela fut une occasion de péché pour la maison de Yarobam, qui fut effacée et exterminée de la face de la terre. » (1 Rois 13 :33-34).

Jéroboam a été celui qui s’est servi d’une fausse religion pour asseoir son pouvoir et aussi celui qui établissait des prêtres par pure complaisance, sans se préoccuper de ce que Dieu pensait de tout cela ni de leur état spirituel.

Achab était le fils d’un certain Omri qui avait accédé au trône suite à une énième conspiration comme c’était la coutume depuis le schisme (1 Rois 16 :16). Il régna sur le royaume d’Israël de 874 à 853 av. J.-C.

Voici en quels termes la Bible décrit Achab.

« Achab, fils d’Omri, régna sur Israël la trente-huitième année d’Asa, roi de Yehouda. Et Achab, fils d’Omri, régna sur Israël à Samarie 22 ans. Et Achab, fils d’Omri, fit ce qui est mal aux yeux de Yahweh, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. Et il arriva, comme si cela lui eût été peu de chose de marcher dans les péchés de Yarobam, fils de Nebath, qu’il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, puis il alla servir Baal et se prosterna devant lui. Il dressa un autel à Baal, dans la maison de Baal, qu’il bâtit à Samarie. Achab fit une idole d’Astarté. Achab fit plus encore que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour irriter Yahweh, le Dieu d’Israël. » (1 Rois 16 :30-34).

Selon le texte biblique (et non selon une interprétation féministe hein…), Achab a surpassé les péchés de tous ses prédécesseurs. Si cette information est répétée deux fois dans ce court passage, ce n’est évidemment pas en vain.

LE ROI DES APOSTATS CHOISIT SCIEMMENT SA REINE

Personne ne lui a imposé d’épouser Jézabel qui était doublement liée à Baal par filiation et par mariage mystique. En effet, son nom signifie « Baal est l’époux », et elle était la fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, dont le nom signifie « avec Baal ». Achab l’a épousé de sa propre initiative, en sachant sciemment qui elle était ; ce n’est pas comme s’il avait découvert sa sorcellerie après s’être marié avec elle. C’est aussi de son propre chef qu’il est allé servir Baal et qu’il lui a bâti une maison en terre d’Israël. Et c’est encore de son propre chef qu’il a fait une idole à Astarté.

Quand Jézabel a fait exterminer les prophètes de Yahweh, Achab était là. Elle ne l’a pas fait à l’insu de son mari ni sans son aval. Si Achab désapprouvait sa femme, la Bible n’aurait pas manqué de le préciser. Et de toute façon, en tant que roi il avait largement les moyens et le pouvoir de l’empêcher d’agir.

Le pouvoir de Jézabel n’était pas supérieur à celui d’Achab, surtout à cette époque-là où il était inconcevable et même impossible qu’une femme agisse en dehors de l’autorité de son mari. Contrairement à ce que beaucoup affirment, Jézabel n’a pas usurpé l’autorité de son mari, bien au contraire, elle l’a légalement reçue du roi Achab qui a fait d’elle une reine en l’épousant. Pas une simple amante, ni une simple concubine, mais une reine. Jézabel est un esprit qui rentre grâce à l’esprit d’Achab. Bien plus encore, c’est un esprit qui reçoit la légitimité et l’autorité d’agir de l’esprit d’Achab.

Jézabel ne serait jamais entrée en Israël si Achab ne lui avait pas donné accès en l’épousant. Par le mariage, Achab et Jézabel sont devenus un (1 Corinthiens 6 :16). Dès lors, ils représentent chacun les deux faces différentes d’une même pièce. Ainsi, là où il y a Jézabel, il y a aussi forcément Achab, car ils s’accommodent particulièrement bien l’un avec l’autre.

Le prophète Elie a toutefois été envoyé pour confronter Achab puisque c’était lui l’autorité du pays. Lors de leur première entrevue, l’homme de Dieu a annoncé la sécheresse, une malédiction survenue précisément à cause du comportement d’Achab qui, rappelons-le, était pire que celui de tous ses prédécesseurs.

« Alors Eliyah, le thischbite, l’un des habitants de Galaad, dit à Achab : “ Yahweh, le Dieu d’Israël, en la présence duquel je me tiens est vivant ! Il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sauf sur la parole de ma bouche. ” » 1 Rois 17 :1.

La seconde rencontre entre Elie et Achab aura lieu trois années plus tard.

« Et aussitôt qu’Achab eut vu Eliyah, il lui dit : “ Est-ce toi qui jettes le trouble en Israël ? ” Et Eliyah lui répondit : ” Je n’ai pas troublé Israël. Mais c’est toi et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de Yahweh et que vous êtes allées après les Baalim. Et maintenant envoie et fais rassembler tout Israël auprès de moi, sur le mont Carmel, les 450 prophètes de Baal et les 400 prophètes d’Asherah qui mangent à la table de Jézabel. ” » 1 Rois 18 :17-19.

Ce passage révèle plusieurs choses intéressantes. Tout d’abord, aux yeux d’Achab, Elie est un fauteur de trouble. Ensuite, on voit qu’Achab a le pouvoir de convoquer sur le mont Carmel non seulement tout Israël mais aussi les 750 faux prophètes qui mangeaient à la table de sa femme. Donc tous ces gens obéissaient à ses ordres, ce qui est d’ailleurs confirmé dans la suite du texte puisque tout ce monde s’est bien retrouvé au mont Carmel sur ordre du roi.

Or aux yeux de Dieu et de son serviteur Elie, c’est Achab et la maison de son père qui semaient le trouble parce qu’ils avaient abandonné Yahweh pour servir les Baals, devenant ainsi une occasion de chute pour tout le peuple. Jézabel quant à elle est restée fidèle à ses propres dieux… On voit mal ce qui aurait pu l’inciter à se convertir, en tout cas ce n’était certainement pas son mari Achab, idolâtre et impie bien avant leur mariage... D’ailleurs, à supposer que Jézabel ait été insoumise à son mari comme certains le prétendent, aurait-elle été meilleure en l’étant ? Sûrement pas.

« Y a-t-il une nation qui change ses dieux, quoiqu'ils ne soient pas des dieux ? Mais mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n'est d'aucun profit ! » Jérémie 2 :11.

« Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas vous mêler avec les fornicateurs, mais non pas d'une manière absolue avec les fornicateurs de ce monde, ou avec les cupides, ou les ravisseurs, ou les idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Mais maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas vous mêler avec quelqu'un qui se nomme frère, s'il est fornicateur, ou cupide, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. Car qu’ai-je à juger ceux du dehors ? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Mais ceux de dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes. » 1 Corinthiens 5 :9-13.

Elie ne fait au départ aucun cas de Jézabel, le problème initial c’est bel et bien Achab. En effet, Dieu juge en premier lieu les gens de sa maison (1 Pierre 4 :17), ceux qui sont censés le connaître et mettre en pratique sa Parole. C’est d’eux qu’il attend un comportement saint, et non de la part de ceux qui ne l’ont jamais connu. Jézabel était une princesse et une sorcière païenne, son comportement était conforme à celui de tout sataniste de haut rang et n’a donc rien d’étonnant. Elle a fait exterminer les prophètes de Yahweh, et elle était décidée à en faire de même avec Elie pour venger les 750 faux prophètes que ce dernier avait tués suite à sa victoire sur le mont Carmel (1 Rois 18 :20-40). C’était Jézabel, un mauvais arbre ne peut porter de bons fruits (Matthieu 7 :17-18).

ACHAB, L’HOMME QUI LIVRE SA FAMILLE AUX DÉMONS

Un autre trait de caractère d’Achab particulièrement consternant est mis en évidence lors du conflit qu’il a eu avec Ben-Hadad, roi de Syrie.

« Alors Ben-Hadad, roi de Syrie rassembla toute son armée. Il avait avec lui 32 rois, des chevaux et des chars. Puis il monta, assiégea Samarie et il lui fit la guerre. Il envoya des messagers à Achab, roi d'Israël, dans la ville. Il lui fit dire : Ainsi parle Ben-Hadad : “Ton argent et ton or sont à moi, tes femmes aussi et tes beaux enfants sont à moi.” » Et le roi d'Israël répondit et dit : “Mon seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, avec tout ce que j'ai “. Ensuite les messagers retournèrent et dirent : Ainsi parle Ben-Hadad : “Puisque je t'ai envoyé dire : ‘Donne-moi ton argent et ton or, ta femme et tes enfants.’ En effet, demain à cette heure-ci, j'enverrai chez toi mes serviteurs, ils fouilleront ta maison et les maisons de tes serviteurs, et se saisiront de tout ce que tu as de précieux, et ils l'emporteront.” » 1 Rois 20 :1-6.

Ben-Hadad et les 32 rois qui l’accompagnaient symbolisent ici Satan et toute son armée. Voilà qu’il se lève un jour et réclame avec un toupet incroyable tout ce qui appartenait à Achab, à savoir ses richesses mais aussi ses femmes et ses enfants. Quelle fut la réaction et la réponse d’Achab ?

Plusieurs options s’offraient à lui.

Idéalement, il aurait pu se repentir et demander l’aide de Yahweh qui avait de toute façon résolu de lui accorder la victoire (1 Rois 20 :13-30).

Il aurait pu refuser catégoriquement et préférer affronter Ben-Hadad au péril de sa vie plutôt que de se laisser faire. En effet, il n’était pas seulement question de son honneur et de ses biens, mais aussi de la vie de ses femmes et de ses enfants.

Il aurait aussi pu dire à Ben-Hadad: « Prends mon argent et mon or, mais il est hors de question que je te donne ma famille. » Ou encore : « Prends mon or, prends mon argent, et prends-moi ; mais ne touche pas à ma famille ».

N’importe laquelle de ces options auraient été meilleures que celle qu’il a choisie… Mais il n’a même pas tenté une petite négociation. Au lieu de cela, il s’est empressé de dire : « Mon seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, avec tout ce que j'ai ». Achab est la lâcheté personnifiée.

Achab est surtout l’archétype de l’homme qui vend son âme au diable et qui n’hésite pas à sacrifier sa famille aux démons. C’était un vaurien de la pire espèce. Sur ce coup-ci, il est impossible que ce soit Jézabel qui l’ait poussé à agir de la sorte. En effet, elle faisait partie du lot qu’Achab avait résolu de donner gratuitement, et sans la moindre résistance, à Ben-Hadad. Certes, Jézabel n’était pas un cadeau pour Achab, mais Achab n’était pas non plus un cadeau pour Jézabel.

Jeunes femmes, n’épousez jamais un Achab, ces hommes sont des plaies béantes et des malédictions ambulantes. Si vous vous liez à un tel homme, il sera constamment pour vous une occasion de chute ; il ne fera que pécher et ouvrir des portes à Satan et vous exposera vous et vos enfants aux attaques des démons et des sorciers. En effet, Achab est mystiquement lié à Jézabel, la sorcière (2 Rois 9 :22).

Jeunes hommes, n’épousez jamais une Jézabel car elle ne sera pas seulement une femme querelleuse qui refusera de se soumettre à votre autorité, c’est une sorcière qui sert consciemment Satan.

Que vous soyez homme ou femme, si vous liez vos vies à un esprit d’Achab ou de Jézabel (qui peuvent posséder indifféremment les deux sexes) vous dépérirez à leur contact et votre vie deviendra un enfer.

Comment s’est finalement terminé cet épisode avec Ben-Hadad ? Dans sa grande bonté, et malgré la multitude des péchés d’Achab, le Seigneur est intervenu et lui a donné miraculeusement la victoire alors qu’il était en position de faiblesse : 7232 israélites contre 100 000 syriens et leurs alliés (1 Rois 20 :13-30). Ben-Hadad, après s’être enfui dans un premier temps, décida de changer de stratégie en suivant le conseil avisé de ses serviteurs.

« Ses serviteurs lui dirent : « Voici, maintenant nous avons appris que les rois de la maison d'Israël sont des rois miséricordieux. Maintenant donc mettons des sacs sur nos reins et des cordes à nos têtes, sortons vers le roi d'Israël, peut-être qu'il te laissera la vie sauve. » Ils se mirent donc des sacs autour des reins et des cordes autour de leurs têtes. Ils allèrent auprès du roi d'Israël. Ils lui dirent : « Ton serviteur Ben-Hadad dit : “Laisse-moi la vie !” » Achab répondit : « Est-il encore vivant ? Il est mon frère. » Ces hommes tirèrent de là un bon augure, ils se hâtèrent de le prendre au mot et ils dirent : « Ben-Hadad est-il ton frère ? » Et il répondit : « Allez, amenez-le ! » Ben-Hadad vint vers lui, et il le fit monter sur son char. Et Ben-Hadad lui dit : « Je te rendrai les villes que mon père avait prises à ton père et tu te feras des rues en Damas comme mon père avait fait en Samarie. » « Et moi, répondit Achab, je te laisserai aller en faisant alliance. » Il traita donc alliance avec lui et le laissa aller. » 1 Rois 20 :31-34.

Là encore, le comportement d’Achab est effarant : Non seulement il laisse la vie sauve à son ennemi, celui qui était prêt à le tuer et à lui prendre ce qu’il avait de plus cher, mais il l’appelle « mon frère ». Ben-Hadad et ses serviteurs furent les premiers surpris par cette réponse. Ils n’en demandaient pas tant. Mais comme Achab avait coutume de faire pire que tous ses prédécesseurs, il ne s’arrêta pas là : Il fit monter Ben-Hadad sur son char, honorant ainsi celui qui ne faisait qu’attendre une autre occasion favorable pour le tuer. Et ce n’est pas tout : Achab traita alliance avec Ben-Hadad, ce qui revient à se lier volontairement à des démons après avoir été délivré par le Seigneur. Ce n’est pas de la miséricorde, ni de la naïveté, mais de la bêtise comme on en voit rarement. C’est aussi de la pure sorcellerie.
Quoi qu’il en soit, aucune femme, qu’elle soit pieuse ou impie, ne peut avoir du respect pour un homme qui se comporte comme Achab. De la pitié ou du mépris oui, du respect non.

ACHAB, UN VOLEUR ET UN MEURTRIER

« Et voici ce qui arriva après ces choses : Naboth de Yizre`e'l avait une vigne à Yizre`e'l, près du palais d'Achab, roi de Samarie. Achab parla à Naboth et lui dit : « Donne-moi ta vigne, afin que j'en fasse un jardin potager car elle est proche de ma maison et je te donnerai à la place une vigne meilleure ou, si cela est bon à tes yeux, je te donnerai le prix en argent. » Mais Naboth répondit à Achab : « Que Yahweh me garde de te donner l'héritage de mes pères ! » Et Achab rentra dans sa maison tout triste et irrité, à cause de cette parole que lui avait dite Naboth de Yizre`e'l, en disant : « Je ne te donnerai pas l'héritage de mes pères ! » Il se coucha sur son lit, détourna son visage et ne mangea rien. » 1 Rois 21-1-4.

Après avoir guerroyé contre Ben-Hadad, Achab regardait par l’une des fenêtres de son palais et il a vu la parcelle de terrain sur laquelle Naboth cultivait sa vigne. Il a sûrement dû se dire : « Tiens, j’ai envie d’une soupe mais mon potager se trouve trop loin de mon palais. Je n’ai pas envie de ma fatiguer, je veux un potager juste là sous mon nez. » Oui, Achab est un fainéant hors pair. Il aime la facilité et déteste les efforts. Avec un tel homme, c’est la banqueroute assurée.

En allant voir Naboth il s’attendait sûrement à ce que ce dernier lui cède facilement sa vigne, mais cet homme n’était pas de la même trempe que lui. Naboth craignait Dieu et il était attaché à son héritage. En effet, il habitait à Yizre`e'l, ce qui signifie « semé par Dieu » ; la vigne qu’il cultivait symbolise ici l’œuvre de Dieu. C’est pourquoi il refusa d’y renoncer même en échange d’un meilleur terrain ou contre de l’argent.

Achab va révéler à cette occasion d’autres traits de caractère : la tristesse, l’irritation, la dépression. Le roi ne supportait pas qu’on lui dise non, donc il est allé bouder dans son coin.

Le voyant dans cet état, sa femme Jézabel l’interrogea : « D’où vient que ton esprit est si triste ? Et pourquoi ne manges-tu pas ? Et il lui répondit : J’ai parlé à Naboth de Yizre’el et je lui ai dit : Donne-moi ta vigne pour de l’argent, ou si tu le désires, je te donnerai une autre vigne à sa place, mais il m’a dit : Je ne te donnerai pas ma vigne ! Alors Jézabel, sa femme, lui dit : Est-ce bien toi maintenant qui exerces la royauté sur Israël ? Lève-toi, prends un repas et que ton cœur se réjouisse ! Je te donnerai la vigne de Naboth de Yizre’el » (1 Rois 21 :5-7).

Comme à chaque fois que l’on a faire à Achab et Jézabel, cela donne lieu à des scènes surréalistes… Jézabel, malgré toute sa méchanceté, est préoccupée par la mine défaite de son mari. Après l’avoir interrogé sur les motifs de sa dépression, elle semble consternée par la réaction de ce dernier. Malgré tout, elle veut lui faire plaisir et décide de régler le problème à sa manière, c’est-à-dire en versant le sang… Pour cela, elle écrivit des lettres contenant des accusations mensongères contre Naboth afin d’obtenir sa condamnation à mort. Fait intéressant, elle écrivit ces lettres au nom d’Achab et elle les scella du sceau du roi, ce qui confirme que le pouvoir de Jézabel est soutenu par Achab (1 Rois 21 :8-14)

Mais pourquoi a-t-elle fait cela ? Se pourrait-il qu’elle ait vraiment aimé ce pauvre Achab ? Possible. Il est aussi probable qu’elle se soit saisie de ce prétexte pour se débarrasser d’un serviteur de Yahweh de plus.

Une fois la sale besogne accomplie, elle alla dire à son mari : « Lève-toi, mets-toi en possession de la vigne de Naboth de Yizre’el, qu’il avait refusé de te donner pour de l’argent, car Naboth n’est plus en vie, il est mort. » (1 Rois 21 :15).

Quelle fut la réaction du roi ? S’est-il enquis des raisons de la mort de Naboth ? Non, en réalité il savait très bien ce qui s’était passé. Il savait de quoi sa femme était capable. Cette dernière lui avait promis de lui donner la vigne de Naboth, et il se trouve que Naboth est mort peu après. Tout cela arrangeait bien ses petites affaires. N’oublions pas qu’ Achab était un lâche, un poil précieux, donc il laissait volontiers sa femme faire le sale boulot à sa place. Sans se préoccuper des héritiers légitimes de Naboth comme l’exigeait la Loi, il s’est empressé de prendre possession d’un bien mal acquis. Achab était donc aussi un voleur et un meurtrier par procuration.

En effet, regardez le message que Yahweh transmit à Achab par la bouche du prophète Elie.

« Alors la parole de Yahweh vint à Eliyah, le Tshischbite, en disant : Lève-toi, descends au-devant d’Achab, roi d’Israël, lorsqu’il sera à Samarie. Le voilà dans la vigne de Naboth, où il est descendu pour en prendre possession. Et tu lui diras : Ainsi parle Yahweh : N’es-tu pas un meurtrier et un voleur ? Puis tu lui diras : Ainsi parle Yahweh : Comme les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront aussi ton propre sang. » (1 Rois 21 :17-19).

Une fois de plus, Elie est envoyé vers Achab et non vers Jézabel, car le problème principal c’était lui. Toutefois, « Yahweh parla aussi contre Jézabel, en disant : les chiens mangeront Jézabel près du rempart de Yizre’el. » (1 Rois 21 :23).

Et la Bible précise une fois de plus ceci au sujet d’Achab : « En effet, il n’y a pas eu de personne comme Achab qui se soit vendue pour faire ce qui est mal aux yeux de Yahweh, et sa femme Jézabel l’avait séduit. » (1 Rois 21 :25).

Après avoir entendu ces paroles, Achab s’humilia devant Dieu, c’est pourquoi le Seigneur décida de différer le jugement qui devait tomber sur sa famille (1 Rois 21 :27-29). On aurait pu croire qu’Achab se repentait, mais il avait juste peur de mourir, c’est pourquoi il s’est écrasé pendant un temps. En effet, la suite des événements montre un Achab séduit par un esprit d’égarement qui l’empêche définitivement de sauver son âme.

LA FIN D’ACHAB

Au bout de trois années, Achab s’est décidé de faire la guerre à Ben-Hadad qui régna en Syrie de 885 à 865 av. J.-C. En effet, il s’est soudainement rendu compte que Ben-Hadad ne lui avait pas rendu Ramoth en Galaad qu’il avait prise à Israël lors d’un précédent conflit. Or souvenez-vous que Ben-Hadad et Achab s’étaient liés par une alliance. Et oui, Satan n’est loyal envers personne et ne tient jamais ses promesses…

Pour mener cette campagne militaire, Achab demanda à Josaphat, roi de Juda, de lui prêter main forte, chose qu’il accepta volontiers. Or Josaphat craignait Yahweh et demanda à Achab de consulter Dieu par ses prophètes pour connaître ses directives.

« Yehoshaphat dit encore au roi d'Israël : « Consulte aujourd'hui, je te prie, la parole de Yahweh. » Et le roi d'Israël rassembla les prophètes, au nombre de 400 environ, auxquels il dit : « Irai-je à la guerre contre Ramoth en Galaad ou dois-je y renoncer ? » Et ils répondirent : « Monte, car Adonaï la livrera entre les mains du roi. » Mais Yehoshaphat dit : « N'y a-t-il pas ici encore quelque prophète de Yahweh afin que nous le consultions ? » Et le roi d'Israël dit à Yehoshaphat : « Il y a encore un homme par qui l'on pourrait consulter Yahweh, mais je le hais, car il ne prophétise rien de bon, mais seulement du mal : c'est Miykayeh, fils de Yimla. » Yehoshaphat dit : « Que le roi ne parle pas ainsi ! » Alors le roi d'Israël appela un eunuque auquel il dit : « Fais venir promptement Miykayeh, fils de Yimla. » Or, le roi d'Israël et Yehoshaphat, roi de Yéhouda, étaient assis chacun sur son trône, revêtus de leurs habits, sur la place qui se trouve à l'entrée de la porte de Samarie, et tous les prophètes prophétisaient en leur présence. Tsidqiyah, fils de Kenaana, s'était fait des cornes de fer et il dit : « Ainsi parle Yahweh : De ces cornes-ci tu heurteras les Syriens, jusqu'à les détruire. » Et tous les prophètes prophétisaient de même, en disant : « Monte à Ramoth en Galaad ! Tu connaîtras le succès et Yahweh la livrera entre les mains du roi. Or le messager qui était allé appeler Miykayeh, lui parla ainsi : « Voici les paroles des prophètes, d'une seule bouche elles annoncent ce qui est bon au roi. Je t'en prie, que ta parole soit comme la parole de l'un d'eux ! Déclare ce qui est bon ! » Mais Miykayeh lui répondit : « Yahweh est vivant ! Je déclarerai ce que Yahweh me dira. » Il vint donc vers le roi, et le roi lui dit : « Miykayeh, devons-nous aller à la guerre contre Ramoth en Galaad, ou bien nous en abstenir ? » Et il lui dit : « Montes-y ! Tu connaîtras le succès et Yahweh la livrera entre les mains du roi. » Et le roi lui dit : « Combien de fois me faudra-t-il te faire jurer de ne me dire que la vérité au Nom de Yahweh ? » Et il répondit : « J'ai vu tout Israël dispersé sur les montagnes comme un troupeau de brebis qui n'a pas de berger. Et Yahweh a dit : “Ces gens n'ont pas de seigneur. Que chacun retourne en paix dans sa maison !” » Alors le roi d'Israël dit à Yehoshaphat : « Ne t'ai-je pas bien dit que quand il est question de moi, il ne prophétise rien de bon, mais seulement du mal ? » Et Miykayeh lui dit : « Écoute néanmoins la parole de Yahweh ! J'ai vu Yahweh assis sur son trône, et toute l'armée des cieux se tenant devant lui, à sa droite et à sa gauche. Et Yahweh a dit : “Quel est celui qui séduira Achab, afin qu'il monte et qu'il tombe à Ramoth en Galaad ?” Et celui-ci dit ainsi, et celui-là dit ainsi. Alors un esprit s'avança et se tint devant Yahweh, il déclara : “Je le séduirai.” Et Yahweh lui dit : “Comment ?” Et il répondit : “Je sortirai et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes.” Et Yahweh dit : “Tu le séduiras et même tu en viendras à bout. Sors et fais comme tu l'as dit !” Et maintenant, voici, Yahweh a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont ici et Yahweh a prononcé du mal contre toi. » 1 Rois 22 : 6-23.

Malgré la victoire d’Elie sur les 750 prophètes de Baal et d’Astarté, et en dépit de la manifestation de la gloire de Dieu sur le mont Carmel, l’apostasie continuait à régner en Israël. Aussi, une nouvelle génération de faux prophètes s’est levée dans ce pays sous l’œil complaisant d’Achab. En effet, tous lui prophétisaient, prétendument par Yahweh, des choses qui chatouillaient agréablement ses oreilles. Aussi, quand Achab et Josaphat allèrent les consulter, ils leur promirent une victoire facile. Mais Josaphat qui craignait Yahweh, discerna que leur discours sonnait faux et demanda s’il n’y avait pas d’autres prophètes de Yahweh dans le pays. Ce à quoi Achab répondit : « Il y a encore un homme par qui l'on pourrait consulter Yahweh, mais je le hais, car il ne prophétise rien de bon, mais seulement du mal : c'est Miykayeh, fils de Yimla. » (1 Rois 22 :8).

Achab haïssait le prophète Michée parce qu’il lui disait la vérité. Si donc il haïssait Michée, il ne pouvait qu’haïr aussi les autres prophètes de Yahweh que sa femme avait exterminés quelques années auparavant et donc approuver le comportement de cette dernière.

Malgré les pressions et les intimidations des 400 faux prophètes pour qu’il aligne son discours sur le leur, Michée rapporta fidèlement les paroles de Yahweh et décrivit une vision qu’il avait reçue : « Écoute néanmoins la parole de Yahweh ! J'ai vu Yahweh assis sur son trône, et toute l'armée des cieux se tenant devant lui, à sa droite et à sa gauche. Et Yahweh a dit : “Quel est celui qui séduira Achab, afin qu'il monte et qu'il tombe à Ramoth en Galaad ?” Et celui-ci dit ainsi, et celui-là dit ainsi. Alors un esprit s'avança et se tint devant Yahweh, il déclara : “Je le séduirai.” Et Yahweh lui dit : “Comment ?” Et il répondit : “Je sortirai et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes.” Et Yahweh dit : “Tu le séduiras et même tu en viendras à bout. Sors et fais comme tu l'as dit !” Et maintenant, voici, Yahweh a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont ici et Yahweh a prononcé du mal contre toi. » (1 Rois 22 :19-23).

Cette vision de Michée confirme les propos tenus par l’apôtre Paul bien des siècles plus tard au sujet de l’esprit d’égarement.

« Car il viendra un temps où les gens ne supporteront plus la saine doctrine, mais aimant qu’on leur chatouille les oreilles, ils accumuleront docteurs sur docteurs selon leurs propres désirs. Et ils détourneront vraiment leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers des fables » 2 Timothée 4 :3-4.

« Et à cause de cela, Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice soient condamnées. » 2 Thessaloniciens 2 :11-12.

Achab n’avait pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvé, il a préféré donner du crédit à la foule de faux prophètes qu’il s’était donné et s’est laissé aller aux séductions de l’injustice (2 Thessaloniciens 2 :8-10). Une fois de plus, il ne fit aucun cas de la Parole de Dieu et décida de croire les faux prophètes et de jeter Michée en prison (1 Rois 22 :26-27). Jézabel n’était pas la seule à persécuter les vrais prophètes, Achab le faisait aussi.

Achab alla donc faire la guerre au roi de Syrie accompagné de Josaphat, roi de Juda, qui céda certainement à la pression de la foule malgré l’avertissement de Michée.

Et voici ce qu’il advint.

« Le roi d'Israël monta avec Yehoshaphat, roi de Yéhouda, contre Ramoth en Galaad. Et le roi d'Israël dit à Yehoshaphat : « Je me déguiserai pour aller à la guerre, mais toi, revêts-toi de tes habits ! » Le roi d'Israël donc se déguisa et alla à la guerre. Or le roi de Syrie avait donné un ordre aux chefs de ses chars, en disant : « Vous ne combattrez ni petits ni grands, mais seulement le roi d'Israël. » Quand les chefs des chars aperçurent Yehoshaphat, ils dirent : « C'est certainement le roi d'Israël. » Et ils s'approchèrent de lui pour le combattre, mais Yehoshaphat s'écria. Et quand les chefs des chars virent que ce n'était pas le roi d'Israël, ils se détournèrent de lui. Alors un homme tira au hasard avec son arc et frappa le roi d'Israël entre les jointures de la cuirasse. Et le roi dit à son conducteur de char : « Tourne ta main et fais-moi sortir du camp, car je suis blessé. » La guerre fut si violente ce jour-là que le roi dut être maintenu debout sur son char face aux Syriens, et il mourut sur le soir. Le sang de sa blessure coulait à l'intérieur du char. Au coucher du soleil, un cri retentissant passait par le camp, disant : « Chacun dans sa ville et dans son pays ! » Ainsi mourut le roi. Il fut ramené à Samarie et l'on enterra le roi à Samarie. Lorsqu'on lava le char à l'étang de Samarie, les chiens léchèrent le sang d'Achab et les prostituées s'y baignèrent, selon la parole que Yahweh avait prononcée. » 1 Rois 22 :29-39.

Pour avoir suivi Achab dans sa folle expédition, Josaphat faillit être tué. En effet, quiconque s’allie à l’esprit d’Achab s’expose à la malédiction et à la mort.

Quant à Achab, il fut mortellement blessé au cours d’une guerre qu’il avait lui-même bêtement provoquée, et les chiens s’abreuvèrent de son sang conformément à ce que Yahweh avait déclaré. La suite du récit biblique, notamment dans le second livre des Rois, évoque rapidement la mort de sa femme Jézabel et raconte la destruction complète de leur lignée.

Les livres des Rois s’attardent beaucoup plus sur le comportement d’Achab que celui de sa femme Jézabel. Et pour cause : Achab était le pire des rois apostats qu’Israël ait connu. Non seulement il s’est détourné de Yahweh pour servir de fausses divinités, mais il a épousé de son propre chef la pire païenne de son temps. Leur alliance meurtrière a marqué au fer rouge l’histoire d’Israël et a ouvert la porte à bien des malheurs qui se sont abattus sur ce peuple.

Que cela nous serve à tous de leçon.

Adèle.

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