Les Dokimos



Brebis esseulée, vas-tu devenir une brebis égarée ?

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« Le peuple servit Yahweh tous les jours de Yéhoshoua, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Yéhoshoua, et qui avaient vu toutes les grandes œuvres que Yahweh avaient faites en faveur d’Israël. Puis Yéhoshoua, fils de Noun, serviteur de Yahweh, mourut, âgé de 110 ans. On l’ensevelit dans le territoire qu’il avait eu en partage à Timnath-Hérès, dans la montagne d’Ephraïm, au nord de la montagne de Gaasch. Toute cette génération fut recueillie auprès de ses pères, puis il s’éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait pas Yahweh ni les œuvres qu’il avait faites en faveur d’Israël. Les enfants d’Israël firent alors ce qui est mal aux yeux de Yahweh et ils suivirent les Baalim. » Juges 2 :7-11.

Le livre de Juges raconte les événements qui ont eu lieu après la conquête de Canaan par les enfants d’Israël. On apprend notamment que malgré l’ordre formel de Yahweh, les hébreux n’avaient pas chassé toutes les peuplades qui occupaient la terre promise mais qu’au contraire, ils avaient fini par cohabiter avec elles. Outre ce problème, après la mort de Josué (Yéhoshua) et de ceux qui, comme lui, avaient été des témoins oculaires des miracles que Dieu avait faits en Egypte et pendant la traversée du désert, il ne restait plus personne pour conduire ce peuple selon la volonté de Dieu. Résultat : la jeune génération ne connaissait pas Yahweh et elle avait donc fini par tomber dans les « pièges » tendus pas les fausses divinités des peuples païens comme cela leur avait été prédit (Josué 2 :3).

La Bible nous exhorte à considérer avec attention tout ce qui est arrivé aux israélites afin que cela nous serve d’exemple (1 Corinthiens 10 :11). Ce passage ne fait pas exception et doit fortement nous interpeller.

Les hébreux qui sont sortis de l’Egypte et qui sont délivrés de l’esclavage imposé par Pharaon représente chaque chrétien que Dieu a sorti du monde et a délivré de la puissance de Satan (Colossiens 1 :13). Dans le désert du Sinaï, les hébreux constituaient une assemblée ou une église (Actes 7 :38) tout comme la communauté des croyants nés d’en haut. L’assemblée du désert était exhortée par Moïse, Aaron, Marie, Josué ou encore Caleb. Et c’est d’ailleurs par eux que le Seigneur passait pour parler à son peuple et pour faire des prodiges. De même, dans nos assemblées modernes, nous avons des apôtres, des prophètes, des docteurs, des anciens et des frères et sœurs que Dieu utilise pour nous enseigner et au travers desquels il opère des miracles.

La seule différence c’est que les hébreux devaient conquérir Canaan, une patrie terrestre, alors que nous sommes en route vers une patrie céleste (2 Corinthiens 5 :2). Nos aînés dans la foi se sont retrouvés au milieu de nations païennes par désobéissance. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas le choix car nous ne pouvons pas sortir du monde ou même vivre coupés du monde. Ce n’est d’ailleurs pas ce qui nous est demandé.

« Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas vous mêler avec les fornicateurs, mais pas d’une manière absolue avec les fornicateurs de ce monde, ou avec les cupides, ou les ravisseurs, ou les idolâtres ; autrement il vous faudrait sortir du monde. Or maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas vous mêler avec quelqu’un qui se nomme frère, s’il est fornicateur ou cupide, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. » 1 Corinthiens 5 :10-11.

« Allez donc et faites de toutes les nations des disciples… » Matthieu 28 :19.

Quoiqu’il en soit, c’est en fréquentant les églises que les enfants de Dieu croissent en connaissance et grandissent dans la foi. C’est pourquoi les Ecritures nous encouragent à persévérer dans la communion fraternelle (Hébreux 10 :25).

Vous n’êtes pas sans savoir que les hébreux ont subi des déportations et ont été contraints à des exils de telle sorte qu’ils se sont retrouvés dispersés dans les nations où ils sont minoritaires, loin de chez eux, et surtout privés de leur temple. Dès lors, la pratique du judaïsme tel que décrit dans la loi de Moïse est devenu impossible. C’est devenu impossible non seulement à cause de la disparition du temple mais surtout parce que les hébreux ont fini par donner plus d’importance aux traditions et à leurs rabbins plutôt qu’à Dieu et ses commandements (Matthieu 15 :3-6). Ainsi, le judaïsme actuel c’est d’un côté de l’intellectualisme ; et d’un autre côté du mysticisme. La foi d’Abraham a disparu du milieu d’eux ; cette foi qui créé une proximité avec le Seigneur, qui l’honore et rend par conséquent le miracle possible.

Or il faut comprendre une chose : Dieu est souverain, il est le maître des temps et des circonstances (Daniel 2 :21). Il est au contrôle de toutes choses. Aucun événement à petite ou grande échelle ne survient sans son accord. Jésus a dit : « Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. » (Matthieu 10 :29). Et il ajoute que même les cheveux que nous avons sur la tête sont comptés (Mattieu 10 :30), ce qui nous laisse entendre que même la pousse et la chute de nos cheveux dépend de son bon vouloir… Pensez-vous dans ces conditions que la destruction du temple et la dispersion des hébreux soit une exception ? Absolument pas ! Là aussi Dieu l’a permis et l’a donc voulu.

A l’instar du prophète Ezéchiel qui a constaté dans le temple des abominations et de l’idolâtrie (Ezéchiel 8 :5-17), beaucoup d’assemblées sont devenues des lieux d’adultère spirituel. On y adore le bâtiment, la chorale, le corps pastoral, mais pas Jésus. Ce sont précisément ces choses qui ont poussé Yahweh à retirer sa gloire du temple (Ezéchiel 10) et à le livrer à la destruction en l’an 70.

« Alors qu’il sort du temple, un de ses disciples lui dit : Docteur, regarde quelles pierres et quels bâtiments ! Et Yéhoshoua répondant lui dit : Vois-tu ces grands bâtiments ? Il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit détruite. » (Marc 13 :1-2).

Les juifs étaient tellement fiers de la beauté de leur temple… Sûrement comme les français sont fiers de la cathédrale Notre Dame de Paris. Pour les uns comme pour les autres, il était impensable que Dieu permette que « sa maison » soit détruite par les flammes. Et pourtant il l’a fait. Dieu ne s’est pas mis en peine pour ces bâtiments somptueux, pensez-vous qu’il aura plus de scrupules pour ces salles insipides que les évangéliques louent dans des zones industrielles ?

En lisant les évangiles, on constate que Jésus (Dieu donc) ne s’est pas senti particulièrement à son aise dans le temple ni dans les synagogues (Matthieu 12 :12-13 ; Luc 4 :16-30). Il se plaisait dans la nature et en particulier dans le désert. C’est là qu’il attirait les foules pour parler à leur cœur et les guérir (Matthieu 14 :13-15 ; Marc 1 :45 ; 6 :31-35).

« C’est pourquoi je vais la persuader et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur » Osée 2 :16 (ou 2 :14 dans d’autres versions).

« Dès que le jour parut, il sortit et alla dans un lieu désert. Les foules se mirent à sa recherche et vinrent jusqu’à lui ; et elles voulaient le retenir, afin qu’il ne les quitte pas. » Luc 4 :42.

Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est dans le désert que les gens cherchent vraiment Jésus et s’attachent véritablement à lui.

Tout cela pour vous dire quoi chers amis ? Il n’est pas impossible que les églises ferment un jour. Il n’est pas impossible que les rassemblements chrétiens soient interdits à l’avenir. Il n’est pas impossible que les événements de la vie nous isolent, et que nous nous retrouvions privés de communion fraternelle, sans pasteur pour nous exhorter ni prophète pour nous parler de la part de Dieu. Qu’allons-nous devenir si on nous sort du bain chrétien ? Allons-nous sécher spirituellement et retourner vers les Baal de ce monde ? C’est ce qui arrivera si notre foi a pour fondement l’église et l’homme de Dieu. C’est ce qui arrivera si nous nous nous contentons de suivre et d’écouter ceux qui ont été témoins de la gloire de Dieu sans l’avoir été également nous-mêmes. C’est ce qui arrivera si nous nous laissons happer par le monde au lieu de chercher Jésus dans le désert.

Adèle.

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1 commentaire

  • Seb   
    5 Octobre 2019 17:28

    J'ai lu ce matin que Paul n'était pas monté à Jérusalem pour rejoindre les apôtres car le Seigneur le voulait ailleurs. Du coup, le Seigneur me fait comprendre que nous ne sommes pas forcément obligés d'avoir la communion fraternelle avec tous les chrétiens (Galates ch 1 v 17).

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