Les Dokimos



Au secours ! Je galère dans la prière !

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Peu oseront l’avouer franchement, mais la réalité est la suivante : beaucoup de chrétiens n’apprécient pas la prière qu’ils perçoivent comme une corvée. Dans son sens le plus ancien, ce mot fait référence à un travail gratuit que les serfs et les roturiers devaient à leur seigneur. Puis au fil du temps, ce terme à pris le sens de : obligation, travail pénible et inévitable. Une corvée c’est le genre de tache que l’on rechigne à faire et qu’on cherche à refourguer à d’autres. On ne s’y plie pas de gaîté de cœur. Au contraire : on traîne des pieds pour s’y mettre… On ne l’exécute qu’en tout dernier ressort, quand on n’a plus le choix et surtout par peur des représailles et/ou du qu’en dira-t-on. Et dans les faits, c’est bien ce que font les païens et les faux chrétiens (donc… les païens). Ils préfèrent refourguer la prière à des professionnels religieux quitte à les payer très cher. En faisant cela ils se donnent bonne conscience et se rassurent : Ouf, Elohîm a eu son quota de prière (même si c’est par intérim), il va donc me bénir et me protéger. Il y a aussi ceux qui ne vont prier que lorsqu’ils sont à l’église (quoi que certains trouvent toujours un moyen de s’éclipser quand ils sentent que le moment de prier arrive). Ben oui, il ne faudrait pas que les gens se rendent compte qu’ils sont faux. Du coup, portés par l’ambiance, ils se lâchent une fois par semaine en multipliant les paroles et les postures pseudo-spirituelles pendant le culte du dimanche matin. Mais quand ils rentrent chez eux, leur homme intérieur affiche un électrocardiogramme plat. Ils sont bien conscients de leur état spirituel et cela ne leur pose absolument aucun problème. En effet, les faux chrétiens se fichent royalement de la prière. Ce qui est normal puisqu’ils ne connaissent pas Elohîm. Généralement, s’ils vivent avec une personne réellement convertie et que cette dernière les invite à prier, ils vont répondre : « J’ai déjà prié à l’église » ; ou encore : « Je suis fatigué, je prierai demain. » ; et ce sera ainsi jusqu’au dimanche suivant. Et s’ils finissent par y consentir après avoir insisté auprès d’eux, ils vont vite expédier cet exercice en marmonnant confusément dans leur menton ou en récitant à haute voix quelques formules et banalités dépourvues d’âme. Une chose est certaine : ce n’est pas eux qui vont prendre l’initiative de la prière. Sauf s’ils ont la visite d’un pasteur-prophète. Dans ce cas-là, ils s’empresseront de donner le change le temps de la présence de « l’homme de Dieu » dans les lieux. Après quoi, ils retourneront tranquillement à leurs activités charnelles. Ce portrait peu flatteur qui peut faire grincer des dents ou faire rire selon le degré de susceptibilité, constitue un triste constat qui appelle au réveil de tous ceux et celles qui s’y reconnaîtront. En effet, le salut est personnel, il est plus que temps de vous en soucier, votre éternité en dépend.

« Gardez-vous des scribes, qui prennent plaisir à se promener en robes longues, qui aiment les salutations sur les places du marché, et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les soupers, qui dévorent entièrement les maisons des veuves, et qui font pour l'apparence de longues prières. Ils en recevront une plus grande condamnation. » Luc 20 :46-47.

Le cœur de ce message ne s’adresse cependant pas aux non convertis mais à tous ceux et toutes celles qui galèrent dans la prière (pour diverses raisons que nous verrons plus loin) et qui sont préoccupés par ce problème. Tout d’abord, j’aimerais vous rassurer : si la question de la prière vous préoccupe c’est une preuve que vous êtes bel et bien un enfant du Seigneur. En effet, seuls les enfants du Seigneur se sentent mal à l’aise et culpabilisent lorsqu’ils n’ont pas prié ou pas assez, ou « pas assez bien ». Seuls les enfants du Seigneur souffrent parce qu’ils galèrent dans la prière. Car oui, on peut être chrétien né d’en haut, avoir reçu le Saint-Esprit, aimer Yehoshoua de tout son cœur et galérer dans la prière.

SAVIEZ-VOUS QUE NOUS PRIONS TOUT LE TEMPS ?

Contrairement au païen qui ne prie pas ou qui prie religieusement de temps à autre, un chrétien commence à prier automatiquement dès qu’il nait d’en haut. C’est quelque chose qui se déclenche naturellement à la nouvelle naissance. Tout d’un coup une connexion se crée, le contact se fait spontanément et de manière automatique. Un échange qui n’existait pas jusqu’alors se met en place par le moyen de la pensée. Elohîm nous parle directement en interférant dans nos pensées et nous lui répondons de la même manière, en lui parlant dans notre cœur. Et de tout notre cœur…

Ainsi, lorsque l’apôtre Paul nous exhorte dans 1 Thessalonciens 5 :17 à prier sans cesse, il nous exhorte plus précisément à tout faire pour ne pas couper, ou endommager, ce « câble spirituel » afin que le contact avec le Seigneur ne soit pas coupé ou terni. Il s’agit de ne pas attrister le Saint-Esprit en péchant et en provoquant ainsi l’éloignement d’Elohîm et donc des silences pesants et gênants (Ephésiens 4 :30). En effet, qu’on le veuille ou non, notre quotidien est rempli d’un tas d’occupations légitimes (étudier, travailler, s’occuper des enfants, faire des courses, faire le ménage, faire à manger etc.) qui fait qu’on ne peut pas s’isoler dans un coin pour prier continuellement. Quand bien-même on disposerait de beaucoup de temps libre, il faudrait faire une pause pour se nourrir, faire ses besoins, se laver etc. Et puis il y a aussi des moments où on n’a plus rien à dire. On n’a pas à culpabiliser à ce sujet, c’est normal ; il n’y a rien de mal à cela.

Quand Paul nous demande de prier sans cesse, il nous invite à conserver « une attitude de prière ». Il est question d’un état d’esprit qui est constamment disposé à entendre le Seigneur et à lui parler ; et ce, où que l’on soit et quoique l’on fasse. Si par exemple vous êtes sur votre lieu de travail occupé à votre tâche et que le Seigneur vous interpelle, vous pourrez dire « Me voici ! » parce vous êtes capables de l’entendre car vous n’avez jamais raccroché « le téléphone spirituel ». De même, si vous êtes dehors en train de faire votre footing, vous pouvez interpeller le Seigneur pour un sujet qui vous traverse l’esprit tout en continuant à courir. Ainsi, la vie du chrétien est ponctuée quotidiennement par ces micro-échanges avec Yehoshoua du matin au soir, du lundi au dimanche et du 1er janvier au 31 décembre.

« Or le jeune garçon Shemouél servait YHWH en présence d'Éli. La parole de YHWH était rare en ce temps-là, et les visions n'étaient pas fréquentes. Il arriva en ce temps qu'Éli était couché à sa place, ses yeux commençaient à se ternir et il ne pouvait plus voir. Et avant que les lampes d'Elohîm soient éteintes, Shemouél était aussi couché dans le temple de YHWH, où était l'arche d'Elohîm. YHWH appela Shemouél. Et il répondit : Me voici ! Et il courut vers Éli, et lui dit : Me voici, car tu m'as appelé. Mais Éli dit : Je ne t'ai pas appelé, retourne te coucher ! Et il s'en alla et se coucha. YHWH appela encore Shemouél. Shemouél se leva, et s'en alla vers Éli, et lui dit : Me voici, car tu m'as appelé. Et Éli dit : Mon fils, je ne t'ai pas appelé, retourne te coucher ! Or Shemouél ne connaissait pas encore YHWH, et la parole de YHWH ne lui avait pas encore été révélée. Et YHWH appela encore Shemouél pour la troisième fois. Et Shemouél se leva, et s'en alla vers Éli, et dit : Me voici, car tu m'as appelé. Éli discerna que c’était YHWH qui appelait le garçon. Alors Éli dit à Shemouél : Va et couche-toi et, si on t'appelle, tu diras : Parle, YHWH, car ton serviteur écoute. Shemouél s'en alla et se coucha à sa place. YHWH vint, et se tint là, et appela comme les autres fois : Shemouél, Shemouél ! Et Shemouél dit : Parle, car ton serviteur écoute. » 1 Samuel 3 :1-10.

Toutefois, un véritable enfant d’Elohîm ne peut pas se contenter que de cette forme de prière. Pourquoi ? Et bien à cause de toutes les distractions, interférences et sollicitations provenant du monde et auxquelles nous sommes confrontés lorsque nous sommes à l’extérieur de notre lieu secret consacré à la prière.

« Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est là dans le secret. Et ton Père, qui voit dans le secret, te récompensera publiquement. » Matthieu 6 :6.

Il est donc nécessaire de mettre à part chaque jour un temps où l’on s’isole pour nous concentrer uniquement sur la prière. C’est un peu comme un couple qui est séparé en journée à cause de l’activité professionnelle mais qui reste en contact par plusieurs petits SMS. Quand ils vont se retrouver le soir à la maison, ils ne vont pas cesser de se parler sous prétexte qu’ils se sont envoyés 10 ou 20 messages durant la journée. Au contraire, ils vont être heureux de se retrouver parce qu’ils aiment ; ils vont donc poursuivre la conversation entamée par SMS, approfondir les sujets et en aborder de nouveaux. Et bien c’est la même chose pour la prière. Un véritable chrétien ressentira le besoin de s’isoler avec le Seigneur pour approfondir les choses.

LA LOURDEUR ET LE COMBAT SPIRITUEL

La vie chrétienne est comme la météo. Parfois le ciel est dégagé, d’un bleu limpide et pur. La température est agréable, et un vent à la fois léger et puissant nous transporte dans la présence du Seigneur dès qu’on ouvre la bouche pour lui parler ou le louer. Que c’est merveilleux quand les choses se passent ainsi ! On réalise véritablement que l’accès au trône du Père nous est largement ouvert. On y rentre donc avec assurance, empressement et plaisir. Lorsque la météo spirituelle nous est favorable, on peut passer des heures entières à louer, prier et intercéder. On ne voit pas le temps passer, on ressort de là béni, rempli de grâce, de paix et de joie. On se sent tellement bien qu’on voudrait figer ce moment pour profiter pour toujours de la présence douce et bienfaisante de Yehoshoua.

« Approchons-nous donc avec assurance au trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour un secours opportun. » Hébreux 4 :16.

« Ayant donc, frères, la liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Yéhoshoua, chemin nouveau et vivant qu'il nous a inauguré au travers du voile, c'est-à-dire de sa propre chair, et ayant un grand-prêtre établi sur la maison d'Elohîm, approchons-nous de lui avec un cœur sincère et une foi inébranlable, ayant les cœurs par aspersion purifiés d'une mauvaise conscience et le corps lavé d'une eau pure. » Hébreux 10 :19-22.

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Quand la grâce de la prière est là, il faut en profiter au maximum pour se fortifier spirituellement car, qu’on le veuille ou non, le temps va finir par se dégrader. En effet, il y a aussi des moments où la météo spirituelle nous est défavorable. Le ciel est sombre et lourd comme l’airain. On ne voit pas le soleil briller et pourtant on se sent étouffer. La tête est pesante, on a du mal à se concentrer, les pensées s’embrouillent, les mots peinent à s’exprimer, on baille, une soudaine fatigue s’empare de nous et notre corps réclame avec force que nous allions nous coucher… Mais que se passe-t-il ? Comment cela se fait-il que tout d’un coup on ne trouve plus rien à dire au Seigneur et qu’un tas de pensées étranges et obscènes nous traversent l’esprit sans raison ? En fait, il y a une raison si vous avez ouvert des portes par le péché. Et même sans cela, il y a une explication : le prince de la puissance de l’air et ses sujets sont entrés en action (Ephésiens 2 :2).

« Parce que notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les seigneurs du monde de la ténèbre de cet âge, contre les esprits de méchanceté qui sont dans les lieux célestes. » Ephésiens 6 :12.

L’atmosphère spirituelle peut être alourdie à cause d’une activité démoniaque intense. Certains évènements religieux idolâtres ou franchement satanistes contribuent à dégrader l’ambiance. Il en va de même lorsqu’on se retrouve en compagnie de personnes qui pratiquent le péché, et en particulier avec des chrétiens charnels. Je ne vous donnerai ici qu’un exemple parmi d’autres.

L’histoire se passe une dizaine d’années en arrière. Nous étions en pleine période de l’assomption. Un soir, je me suis isolée dans une chambre pour prier mais l’atmosphère était extrêmement lourde. J’avais l’impression que mes prières se heurtaient littéralement au plafond. Je ne comprenais pas ce qui se passait, je me suis demandé si j’avais ouvert une porte malencontreusement. La réponse était non… Confuse et frustrée, j’ai commencé à me plaindre auprès du Seigneur. C’est alors qu’il m’a dit de regarder en haut. J’ai levé les yeux et là, juste au-dessus de moi, j’ai vu un esprit qui ressemblait à la statue de la vierge Marie, mais qui était bien vivante. Elle ne bougeait pas, elle se tenait là et m’observait. Tout était désormais clair. J’ai pris autorité au nom de Yehoshoua et j’ai chassé cet esprit religieux. L’atmosphère s’est dégagée et j’ai pu prier sans problèmes.

Si nous nous tenons dans la sainteté, nos prières sont puissantes et efficaces, donc elles dérangent le monde des ténèbres qui va s’efforcer d’éteindre notre vie de prière. L’adversaire va donc organiser la riposte. Il va envoyer un ou plusieurs démons qui vont tout faire pour nous distraire, nous irriter, ou nous pousser à ouvrir une porte par le péché. Ces attaques peuvent avoir lieu à n’importe quel moment, y compris en journée alors que vous vaquez à vos occupations habituelles. Les troupes adverses (Satan, ses démons, ses occultistes) sont capables de voir notre nature spirituelle car lorsque nous sommes sanctifiés et remplis du Saint-Esprit nous brillons, nous rayonnons de la gloire du Seigneur. Nous dégageons un éclat spirituel d’une intensité plus ou moins importante qui permet à l’ennemi d’évaluer quel genre de chrétien nous sommes et notre degré de dangerosité à son égard. Si cela fait longtemps que nous n’avons pas prié correctement, le rayonnement est faible, comme celui d’une petite flamme (Matthieu 12 :20) ; mais si nous avons une vie de prière régulière et assidue, le rayonnement peut être celui d’un brasier et même au-delà.

« Or il arriva que lorsque Moshé descendit de la montagne de Sinaï, les deux tablettes du témoignage étaient dans la main de Moshé. Lorsqu'il descendit de la montagne, Moshé ne savait pas que la peau de sa face envoyait des rayons pendant qu'il parlait avec Elohîm. » Exode 29 :34.

« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous un boisseau, mais sur un chandelier et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les humains, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Matthieu 5 :14-16.

« Il fait des vents ses messagers, et des flammes de feu ses serviteurs. » Psaumes 104 :4.

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Dès que l’ennemi et tous ceux qui lui appartiennent (de manière consciente ou non) voient ou perçoivent ce rayonnement que nous dégageons, ils nous attaquent automatiquement. Voilà pourquoi certaines personnes nous combattent sans raison apparente. Satan va dépêcher ses agents et ajuster son attaque en fonction de la puissance que nous dégageons ; puissance qui n’est pas due à notre force, mais à la présence de Yehoshoua. Plus la proximité avec le Seigneur est grande, plus notre rayonnement est important ; et inversement.

Si vous avez une vie de prière en dents de scie, un escadron de petits démons de bas étage suffira à vous infliger une bonne raclée. Généralement, cela commence par des petits esprits d’impureté (succubes et incubes) qui vont venir vous attaquer la nuit. Au réveil vous vous sentez comme une serpillère souillée. Vous vous sentez tellement sale, impur et confus, que vous avez honte de retourner dans la présence d’Elohîm. C’est exactement le but visé : que vous cessiez de vous approcher du Seigneur. Or la seule façon de se faire pardonner lorsqu’on a péché, la seule manière d’être purifié et fortifié c’est de prier. A moins que vous ayez blasphémé contre son Esprit, Yehoshoua ne vous fermera jamais l’accès à sa présence. Il ne va pas vous écraser et vous éteindre alors que vous vous approchez de lui en étant blessé et humilié. Notre Elohîm est bon, compatissant et aimant.

« Voici mon serviteur que j'ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit en lui et il proclamera le jugement aux nations. Il ne se querellera pas, il ne criera pas et personne n'entendra sa voix dans les rues. Il ne brisera pas le roseau cassé et n'éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher la justice. Et les nations espéreront en son Nom. » Matthieu 12 :18-20.

Si votre vie de prière est saine (c’est-à-dire quotidienne, assidue et persévérante), Satan attaquera tout de même. Toutefois, j’ai eu l’occasion de voir et de comprendre que les petits démons se tiennent à bonne distance des chrétiens remplis de l’Esprit. Ils laissent la place à des démons plus puissants, des princes qui vont sortir l’artillerie lourde. Si ces derniers arrivent à faire tomber un enfant d’Elohîm, les petits démons profiteront aussi du butin, un peu comme des charognards opportunistes qui viennent grapiller les miettes.

Les attaques peuvent prendre des formes variées dont il est impossible d’en faire ici une liste exhaustive. Cela peut aller d’une sensation d’écrasement au niveau de la tête et de la poitrine, aux douleurs que l’on ressent dans différentes parties du corps, comme si une flèche brûlante nous avait atteint (dards enflammés). La nuit, cela prend la forme rêve étranges et malsains, ou de cauchemars où l’on vous poursuit, où l’on vous combat avec une rage et une force qui dépassent l’entendement humain. On essaie littéralement de vous mettre en pièces, de vous arracher le cœur, les entrailles, la tête. Il y a enfin les attaques semblables à celles qu’a subi Job : une succession d’événements catastrophiques qui nous laissent dans le désarroi le plus complet. Que faire ? Ne surtout pas abandonner la foi. Ne pas pécher volontairement. Si vous avez péché, repentez-vous vite. Ne pas couper le cordon avec le Père céleste. Persévérer, tenir bon, continuer à prier avec le peu de force qu’il vous reste. La victoire dépendra de votre détermination et de votre résistance. Ne vous agitez pas inutilement dans tous les sens car vous allez vous épuiser davantage inutilement. Asseyez-vous dans la présence de Yehoshoua et attendez-vous à lui.

« Au reste, mes frères, soyez fortifiés dans le Seigneur et dans la puissance de sa force souveraine. Revêtez-vous de l'armure complète d'Elohîm, afin de pouvoir résister aux ruses du diable. Parce que notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les seigneurs du monde de la ténèbre de cet âge, contre les esprits de méchanceté qui sont dans les lieux célestes. C'est pourquoi prenez l'armure complète d'Elohîm, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour et, après avoir tout accompli, tenir ferme. Tenez donc ferme, ayant à vos reins la vérité pour ceinture, ayant revêtu la cuirasse de la justice, et ayant vos pieds chaussés, prêts pour l'Évangile de paix. Par-dessus tout, prenez le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du Mauvais. Prenez aussi le casque du salut et l'épée de l'Esprit, qui est la parole d'Elohîm. Priez en tout temps dans l'Esprit, à travers toutes sortes de prières et de supplications… » Ephésiens 6 :10-18.

Dans tous les cas, quand la prière est laborieuse, la seule façon de s'en sortir vainqueur c'est de PERSÉVÉRER, en faisant si nécessaire des pauses, pour revenir à la charge plusieurs fois de suite. L'autre clef c'est de se laisser conduire par le Saint-Esprit.

CESSEZ LES PRIÈRES CHARNELLES, PRIEZ PAR L’ESPRIT

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On a beau avoir plusieurs années de conversion derrière soi, nous aurons toujours des accès charnels à cause de… la chair, qui est là tout simplement ! C’est pourquoi il nous faut toujours marcher par l’Esprit, en nous tenant constamment en garde contre l’adversaire et notre chair qui sont toujours prêts à nous jouer un mauvais tour.

Qu’est-ce qu’une prière charnelle ? C’est une prière insensée ou qui est manifestement contraire à la volonté et aux plans du Seigneur pour notre vie. Ce sont typiquement des prières de païens (ce qui inclut les faux chrétiens).

Par exemple :

- Vous demandez une voiture mais vous ne savez pas conduire.

- Vous demandez un enfant mais vous n’êtes pas marié.

- Vous priez pour qu’il arrive du mal à vos rivaux ou à vos ennemis. C’est très grave ; vous ne valez donc pas mieux qu’un sorcier.

« Or il arriva, comme les jours où il devait être enlevé s'accomplissaient, qu'il affermit sa face pour aller à Yeroushalaim. Et il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route, et entrèrent dans un village des Samaritains, afin de préparer pour lui. Mais ils ne le reçurent pas, parce que sa face était dirigée vers Yeroushalaim. Et voyant cela, les disciples Yaacov et Yohanan dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume comme l'a fait aussi Éliyah ? Mais se tournant, il les réprimanda d'une manière tranchante, et disant : Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes ! Car le Fils d'humain n'est pas venu pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. Ainsi, ils allèrent dans un autre village. » Luc 9 :51-56.

Ne vous imaginez pas que le Seigneur exaucera de telles prières.

« Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de tout gaspiller pour vos plaisirs. » Jacques 4 :3.

Donc, on va rappeler ici la règle de base pour ceux qui ne connaissent pas les conditions à remplir pour être exaucé : respecter la Parole d’Elohîm et tous les principes qui en découlent.

« Et c'est ici l'assurance que nous avons auprès de lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous le savons parce que nous avons les requêtes que nous lui avons demandées. » 1 Jean 5 :14-15.

Mais pour ceux qui sont véritablement en Christ, la prière charnelle correspond à toutes ces fois où l’on veut faire les choses par notre propre force. Pour expliquer cette problématique, je vais encore vous donner un témoignage.

Pendant des années je me suis battue (et c’est encore le cas aujourd’hui) pour être régulière dans la prière. Les premiers mois de conversion ont été très difficiles dans ce domaine car j’étais très combattue. Bien souvent, j’avais du mal à me concentrer, je m’endormais etc., ce qui me frustrait et me culpabilisait énormément. Il m’est même arrivé d’être jalouse d’une sœur à l’assemblée parce que je trouvais qu’elle priait trop bien et très longtemps. C’est pour vous dire à quel point je complexais sur ce point… (Rassurez-vous je me suis repentie depuis 😊). Au fil du temps, avec de la persévérance, les choses se sont améliorées, ce qui ne veut pas dire que je suis devenue une marathonienne en la matière.

Quoiqu’il en soit j’aime la prière. D’ailleurs, je n’ai demandé au Seigneur que deux dons, en partie à cause des difficultés que je viens d’expliquer : celui de la prière et de l’intercession et celui du parler en langues pour parfaire le premier. En effet, comme je conçois la prière comme un moyen de rentrer en contact avec Elohîm et d’avoir sa présence, je me suis dit que c’était la meilleure chose à demander car j’aime sentir que le Seigneur est là, et j’aime quand il me parle. Je voulais donc avoir la capacité de rentrer en prière en toutes circonstances et de durer ainsi des heures durant. Le Seigneur m’a donné le parler en langues la semaine où je l’ai demandé. Bizarrement, pendant longtemps, j’ai très peu eu recours au parler en langues.

Parallèlement à cela, pendant des années je me suis mis de programmes de prière où je planifiais les choses. Je me disais : Je vais prier tous les jours de telle heure à telle heure. Et je prierai pout tel, tel, et tel autre sujet. Or à chaque fois que j’agissais ainsi, je me plantais lamentablement. En effet, si j’arrivais à tenir une semaine les résolutions que j’avais prises, c’était un bel exploit. Mais la plupart du temps, je n’y arrivais pas. Il se passait toujours quelque chose qui m’empêchait d’atteindre les objectifs que je m’étais fixés. De plus, comme je prenais ces résolutions tout en faisant des promesses au Seigneur, je me sentais d’autant plus mal et coupable. Mes intentions étaient bonnes, le problème c’est que je n’avais pas compris que la prière n’est pas un exercice charnel mais éminemment spirituel. C’est d’ailleurs pour cela que Satan la combat. Si c’était de l’ordre de la chair, il ne se fatiguerait pas à venir nous attaquer lorsque nous prions.

Votre prière ne sera pas efficace à cause du programme que vous avez mis en place de votre propre initiative. Les paroles que vous allez multiplier pour remplir le temps que vous avez fixé ne vont pas non-plus rendre la prière plus efficace. La prière doit être conduite par l’Esprit. Retenez bien cela.

« Priez en tout temps dans l'Esprit, à travers toutes sortes de prières et de supplications, et veillez à cela avec une entière persévérance et priez au sujet de tous les saints… » Ephésiens 6 :18.

Il m’est donc arrivé des fois où je sentais au fond de moi qu’il fallait plutôt que je passe du temps à étudier la Parole, mais comme je m’étais fixé comme objectif de prier sur ce créneau horaire, je m’obstinais à prier. Le résultat était médiocre : je ressentais à peine la présence d’Elohîm, je dégageais peu de puissance, et je ressortais de là plus fatiguée qu’autre chose. Or si je m’étais laissée conduire par l’Esprit, j’aurais pu méditer la Parole, recevoir une illumination particulière, être nourrie et fortifiée pour prier efficacement par la suite. Des anecdotes comme celles-ci j’en plein… Cela ne veut pas dire pour autant que j’ai passé des années entières à ne prier que charnellement.

La même problématique de conduite par l’Esprit se posait lorsqu’il fallait plutôt prier en langues. Bien souvent, il m’est arrivé de sentir spontanément que c’est le parler en langues qui devait s’exprimer, mais je bloquais le processus en m’obstinant à prier de façon intelligible. Etant de nature cérébrale, j’ai besoin de comprendre tout ce qui m’entoure. Or cet aspect de ma personnalité me jouait des tours. Je n’ai compris mon erreur que récemment alors que je me trouvais à mon bureau (j’ai la chance de travailler seule). Je voulais prendre un temps de prière, mais je me sentais beaucoup trop fatiguée car j’avais des journées longues et chargées. Je me plaignais donc auprès du Seigneur en lui disant : Seigneur, pardonne-moi. Je voudrais prier mais je suis trop fatiguée, je n’ai pas la froce. Et Yehoshoua m’a répondu : « Pourquoi tu ne pries pas en langues pour te fortifier ? C’est pour cela que je t’ai donné ce don. »

Ce jour-là des écailles sont tombées de mes yeux. J’ai ouvert ma Bible sur ce passage : « Poursuivez l'amour. Désirez sincèrement les dons spirituels, mais surtout que vous prophétisiez. Car celui qui parle en langue ne parle pas aux humains, mais à Elohîm, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des mystères. Mais celui qui prophétise, au contraire, parle aux humains pour la construction, la consolation et l'exhortation. Celui qui parle en langue s'édifie lui-même, mais celui qui prophétise bâtit l'Assemblée. Or je désire que vous parliez tous en langues, mais surtout que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins qu'il n'interprète, pour que l'Assemblée reçoive de la construction. » (1 Corinthiens 14 :1-5).

Encore une fois, le problème venait bien de moi qui voulais avoir le contrôle de la prière, tout comprendre, tout analyser. Or il faut accepter le fait que le monde spirituel est rempli de mystères qu’on ne peut pas comprendre pour l’heure. Dans ce cas, il faut se laisser porter par l’Esprit et marcher par la foi. Certes, on ne comprend pas tout, on ne voit pas tout, mais le Seigneur agit quand-même et c’est l’essentiel. Le parler en langues sert à s’édifier soi-même. Ainsi, l’apôtre Paul n’hésitait pas à y recourir. Et on ne peut que le comprendre vu les combats qui étaient les siens.

« Je rends grâce à mon Elohîm de ce que je parle plus de langues que vous tous. » 1 Corinthiens 14 :18.

Quelle grâce ! Quel bonheur de voir que le Seigneur dans sa bonté à prévu cette solution pour ceux qui n’ont pas la force de prier de manière intelligible. Waou ! Quand on prie en langues, c’est le Saint-Esprit qui prend complètement le contrôle. Il n’y a plus qu’à se laisser porter. Profitons-en ! Yehoshoua est magnifique. Notre Père nous a réellement donné tout ce qui nous est nécessaire pour la vie et la piété (2 Pierre 1 :3).

Contrairement à ce qu’enseignent certains mouvements chrétiens, le parler en langues n’est pas le signe du baptême dans le Saint-Esprit, c’est juste un don parmi d’autres. Il ne faut pas remettre en question votre filiation céleste si vous ne parlez pas en langues. Si vous souhaitez ce don, faites comme moi, demandez-le. Le Seigneur vous le donnera s’il le juge utile pour vous. Car en effet, nous ne parlons pas tous en langues, et cela n’a rien de grave.

« Tous ont-ils les dons de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Mais désirez sincèrement les dons les plus utiles. » 1 Corinthiens 12 :30-31.

La prière doit être conduite par l’Esprit même au niveau des sujets abordés. Certes, nous avons le droit de faire part aux Seigneur de nos préoccupations et de nos besoins (Philippiens 4 :6). Toutefois, laissons-lui l’opportunité de changer nos programmes. Soyons souples lorsqu’il veut nous conduire à prier pour des sujets que nous n’avions pas prévus. Si donc vous sentez que vous devez prier pour les chrétiens persécutés et que ce sujet à pris tout le temps que le Seigneur a disposé favorablement pour la prière, ne soyez pas frustrés parce que vous n’avez pas pu prier pour votre famille. Yehoshoua est souverain, il gardera votre famille. Et si à l’inverse, vous sentez que vous devez centrer vos prières sur votre famille, ou sur vous-mêmes, faites-le ! Ne vous laissez pas déstabiliser par l’ennemi qui viendra vous accuser d’être égoïste et de ne penser qu’à vous et à votre famille. Si le Seigneur vous conduit ainsi c’est parce que c’est nécessaire.

Comme nous l’avons vu en début de cet article, un chrétien authentique prie constamment d’une manière ou d’une autre car c’est ce qui le maintien en contact permanent avec Yehoshoua qui est devenu depuis notre nouvelle naissance la personne centrale de notre vie : notre Père, notre Epoux, notre Conseiller, notre Consolateur, notre Avocat, notre Ami fidèle et véritable. La prière est notre respiration spirituelle, elle est donc indispensable. Un chrétien qui ne prie pas est un chrétien moribond, à la merci de Satan et de toute son armée. Si nous voulons achever la course avec succès, la prière n’est pas une chose à négliger. La discipline dans ce domaine est indispensable. Attention toutefois à ce que cette discipline ne bloque pas la conduite de l’Esprit qui doit rester maître de tout en toutes circonstances.

L’essentiel ayant été dit, il ne me reste plus qu’à vous remettre entre les mains du Seigneur. Je prie que la prière, malgré les combats qu’elle implique, soit désormais toujours synonyme de plaisir pour vous afin que vous puissiez vous y consacrer avec assiduité et joie.

« Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon Nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. » Jean 16 :24.

Soyez bénis.

Maranatha !

Adèle.

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3 commentaires

  • Seb   
    17 Juin 2021 15:48

    J’ai écouté un jour un chrétien qui a donné son témoignage : il est issu d’une famille catholique stricte, il était majeur mais n’avait jamais touché une femme. Quand le Saint-Esprit l’a convaincu de péché, il a pleuré pendant 4 heures face au Seigneur.

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    • Alain D.   
      18 Juin 2021 13:43

      Un grand merci a notre papa d'Amour, à notre Elohim qui a inspiré notre soeur pour cette exhortation très complète et très édifiante qui en encouragera plus d'un(e)

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  • Seb   
    19 Juin 2021 18:29

    Un jour, quelqu'un m'a dit que prier 10 minutes par jour peut être suffisant. Personnellement, je n'y crois pas : si je suis amoureux, je ne vais pas me contenter de rester en présence de ma femme 10 minutes par jour. Le Seigneur mérite bien plus que 10 minutes de prière par jour. J'essaye selon la conduite du Saint-Esprit de prier au moins 1 heure par jour mais ce n'est pas pénible. Bien sûr, je ne fais pas une règle absolue. De plus, nous sommes à chaque seconde dans le combat spirituel, d'où la nécessité de prier sans cesse.

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