Cette langue...

  Que de dommages, que de ravages ! Causés par ce membre si petit et pourtant souvent plein d’une mauvaise vie ; Dotée de multiples pouvoirs, La langue fait ou défait une réputation Bâtit ou détruit toute une vie.   Insolente, souvent arrogante et même tranchante, Elle trône fièrement, attendant patiemment, De quoi se mettre sous la dent.   L’oreille est sa complice et, de connivence, Elles fomentent, sur un tas d’immondices, leur prochain supplice, Mettant parfois à contribution les mains et les yeux Qui arpentant les réseaux sociaux malgré eux Agissent en esclaves malheureux   Par elle certains sont bénis Par elle d’autres sont maudits Constituant ainsi le cours de la vie…   Coupable de larmes, de blessures et de cassures, Indomptée, elle ne fait que tuer.   Infamante, diffamante, parfois très méchante Elle enflamme en savante pyromane Et qu’importe ce qui flambe !   Tel un cancer, son action, les effets de sa propagation, A tort ou à raison, Rongeant comme la gangrène, Causent outrage et désolation, Scandale et abomination.   Suscitant la clameur, Elle fait courir la rumeur, Ne laissant entrevoir aucune lueur A sa victime en pleurs…   Qu’elle se taise donc cette langue ! Qu’elle soit maîtrisée, domptée, apaisée ! Au lieu d’haranguer en vue de tuer D’amasser pour exterminer…   Que son fruit soit plutôt la douceur Et qu’au lieu de semer la discorde Elle exprime la miséricorde.   Et, puisqu’elle raconte l’abondance du cœur, Puisse son récit émaner d’un cœur plein du Seigneur, Que toujours, son parcours, soit jalonné d’amour Manifestant ainsi par des torrents d’eaux vives La vie du Saint Esprit, Lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire.   Guylaine.