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mai 13, 2014, 5:14 après-midi -  Nicolas K.

Bonjour Jorel, Pour ce verset il faut un peu comprendre l’histoire des traductions de la Bible et des manuscrits. Il y a en gros, deux écoles : les partisans de la compilation du « texte minoritaire » d’un côté, et les partisans de la compilation du « texte majoritaire » de l’autre côté. Le texte dit « minoritaire » se base sur une poignée de manuscrits, notamment les codex vaticanus et sinaïticus qui sont parmi les plus anciens qu’on possède. De part leur ancienneté, certains y voient le gage d’une plus grande fidélité aux originaux. C’est notamment le cas de la critique moderne, et c’est pour cette raison que la plupart des Bibles actuelles (Segond, Darby, Semeur, TOB, etc.) se basent sur ce corpus de manuscrits. Cependant, plusieurs rapportent que ces manuscrits sont en vérité de piètre qualité, qu’il y a des pans entiers de textes parfois manquants, parfois grossièrement raturés, etc. Et que s’ils ont été retrouvés en bon état, étant si ancien, c’est peut-être que les chrétiens de l’époque n’y accordaient pas grande valeur… C’est ainsi que dans les Bibles issus du « texte minoritaire » il y plusieurs versets ou parties de versets qui sont absents (Romains 8:1, 1 Timothée 3:16, 1 Jean 5:7, etc.). L’autre école, c’est celle qui se base sur le texte dit « majoritaire ». Il est constitué de la majorité des manuscrits grecs anciens que l’on possède aujourd’hui, d’où le nom « majoritaire », et c’est le texte qui est utilisé et s’est transmis parmi les églises depuis les premiers siècles. La plupart de ces manuscrits proviennent d’Orient ou Proche-Orient, c’est pour cela qu’on l’appelle aussi parfois le « texte byzantin ». Sa compilation a été réalisé par Erasme de Rotterdam. Certains disent que ce dernier aurait réalisé son travail dans la précipitation et sur la base de peu de manuscrits. Il révisera cependant lui-même sont texte à plusieurs reprises, et d’autres le feront encore après lui, notamment les frère Elzévir à qui on doit le nom « texte reçu ». On retrouve dans cette école les Bibles Martin, Ostervald, King James pour les anglais, etc. Cependant dans cette deuxième école, celle du « texte majoritaire », on pourrait dire qu’il y a deux « sous-écoles » : - Les partisans du texte reçu, disant que celui-ci est le texte original dans sa forme pure et parfaite tel qu’inspiré par Dieu aux apôtres. - Les partisans du texte byzantin, lequel diffère légèrement d’avec le « texte reçu » sur quelques versets. Cette différence entre « reçu » et « byzantin » est due au fait que le premier se base sur les travaux de Erasme, lequel avait à priori peu de manuscrits à sa disposition, et le second se base sur un plus large panel de manuscrits byzantins. C’est ainsi que dans le texte byzantin, le verset de 1 Jean 5:7 « Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un. » est absent, tandis qu’il est présent dans le texte reçu. Donc à vrai dire, à titre personnel, c’est le seul verset de la Bible dont j’ai quelques doutes quant à sa présence dans les textes originaux… Mais quand bien même ce verset serait authentique, il n’est pas forcé de le comprendre à la manière trinitaire. On peut simplement comprendre que ces trois différentes révélations du même Dieu Un (le Père, la Parole et l’Esprit) « se rapportent à une seule chose » comme cela est formulé dans le verset 8. Ces trois révélations se rapportent à un même Dieu, non pas à « trois personnes en une ». Dieu soit béni, et sois béni également. Shalom.


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