Quand, mi-février, 2 500 fidèles se retrouvent dans le Haut-Rhin pour une semaine de prière et de jeûne, la France n’en est qu’au stade 1 du plan de lutte contre le Covid-19. La stratégie sanitaire consiste alors à freiner l’introduction du virus sur un territoire national qui n’est pas considéré comme « zone à risque ». C’était le monde d’avant, le temps de l’insouciance, où les frontières étaient ouvertes, l’accès aux stades et aux lieux de culte autorisés.
Au terme de la semaine de jeûne, le vendredi 21 février, un quart des participants repart au loin, vers la Bretagne, la Corse et même la Guyane… Avec l’explosion concomitante des chiffres de la contamination, notamment dans le Grand-Est, la communauté évangélique est vite montrée du doigt. L’agence régional de santé (ARS) allant jusqu’à qualifier le rassemblement de « bombe atomique ». Des accusations que Jonathan Peterschmitt, le fils du pasteur, médecin généraliste, digère d’autant plus mal qu’il a lui même alerté les autorités sanitaires dès le 1er mars. Mais aucune consigne particulière ne lui fut à l’époque communiquée. Patrick Vogt, médecin régulateur au Samu à Mulhouse, en est persuadé, sa réactivité a permis la mise en lumière rapide d’un nouveau cluster. Il pointe en retour, le manque de réactivité des autorités.
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