Contrairement à ce que l'on pourrait croire, tout n'a pas tourné au ralenti en 2020 ! Surtout pas notre belle planète bleue qui a, au contraire, tourné particulièrement rapidement sur elle-même au cours de l'année écoulée. Notre planète a ainsi connu en 2020 les 28 journées les plus courtes jamais enregistrées depuis 1960, la palme revenant au 19 juillet dernier où la Terre a mis près d'une milliseconde et demie de moins que la durée moyenne de 86 400 secondes pour effectuer sa rotation.
Le précédent record (qui a donc été battu 28 fois l'an dernier) remontait au 5 juillet 2005 où la rotation de la Terre avait pris à peine plus d'une milliseconde de moins que la moyenne. « En réalité, nous observons une accélération de la rotation de la Terre depuis 2016 et nous ne savons pas trop l'expliquer », précise Christian Bizouard, astronome au département Systèmes de référence temps-espace (SYRTE) au sein de l'Observatoire de Paris.
Des causes bien cachées
« Depuis l'invention des horloges à quartz dans les années 1930-1940, on sait que la durée du jour connaît des fluctuations saisonnières de l'ordre d'une milliseconde (soit 0,001 seconde), avec un minimum en juillet-août et un maximum durant l'hiver, mais aussi des variations multidécennales de l'ordre de trois à quatre millisecondes », explique-t-il.