"L'homosexualité n'est pas une maladie, et c'est pourquoi elle n'a pas besoin d'être traitée." Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a déclaré, vendredi 15 février, vouloir interdire les "thérapies de conversion" prétendant faire changer d'orientation sexuelle. "Je ne crois pas en ces thérapies, notamment en raison de ma propre homosexualité", a déclaré au journal berlinois Taz (en allemand) ce représentant de l'aile droite du parti conservateur CDU de la chancelière Angela Merkel.
Ces thérapies, plus répandues aux Etats-Unis, sont souvent employées sur des adolescents homosexuels ou transgenres contre leur gré. Pour y parvenir, les "thérapeutes" peuvent utiliser un traitement à base d'injection massive de testostérone ou en utilisant l'aversion, qui consiste à faire subir des électrochocs au sujet tout en lui montrant des images d'actes homosexuels afin de l'en dégoûter.
En mars 2018, le Parlement européen a adopté à une large majorité un texte non-contraignant appelant les Etats membres à les interdire. Dans l'Union européenne, ces "thérapies" sont très peu pratiquées. Mais elles ne sont totalement illégales qu'à Malte et dans certaines régions autonomes espagnoles, Madrid et Valence.