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mars 27, 2018, 10:23 après-midi -  Ruth TOTIN

Ok. J'ai lu les 2 articles jusqu'au bout, et ai regardé l'intégralité du reportage sur la condition féminine en Égypte. Wouahw ! Franchement, en tant que femme, en tant que chrétienne ça m'a... pfouuuh, ça a mis en surface des choses que je pense depuis des années, et que je vais me permettre d'exprimer ici. Déjà, en tant que simple femme noire africaine, adolescente, j'ai pu observé dans mon entourage, des différences de traitement injustes entre la jeune fille et le jeune garçon. Bien sûr, les deux sont différents, mais concernant la jeune fille, les parents (parfois un peu plus la mère, parfois plus le père) ont tendance à facilement réprimer/surveiller/contrôler son épanouissement, tandis que le jeune homme lui est plus "libre". Il est souvent moins bon à l'école, moins assidu, a une moins bonne hygiène domestique (zéro lessive, zéro vaisselle, zéro ménage), est parfois plus désinvolte, mais "c'est pas grave", car les parents ont déjà peur de l'homme fort qu'il sera, et ils le laissent déjà "tranquille", ils ne veulent pas le castrer, car le phallus est un moteur n'est-ce-pas ? Donc on mise sur lui pour plus tard. Quant à la jeune fille c'est autre chose, c'est plus compliqué, SA virginité (ou sa répression sexuelle) a elle semble être plus importante, son épanouissement pose plus de problème on dirait. A elle on lui demande d'être docile, passive, serviable à la maison et faire bonne figure en société. C'est ce que j'ai vu autour de moi, et je le vois encore. Et puis comme elle est plus faible, c'est plus facile pour l'entourage ascendant de "s'exercer à l'autorité" sur elle. Tout ça donne bien évidemment de l'hypocrisie du mensonge, du manque de confiance et de la duplicité. Aussi dans beaucoup de cultures, la femme n'est perçue que comme un support de la sexualité, qui est un tabou. De fait, la femme en elle-même devient taboue. Dans ces cultures-là, le schéma de la simple femme n'existe pas, elle est soit une mère, qui a utilisé sa sexualité interdite dans le seul but autorisé de procréer, soit une putain en latence (excusez-moi). L'entre-deux, surtout pour les jeunes femmes, n'existe pas, du moins pas dans l'imaginaire collectif de ces sociétés. Et s'il y en a une qui se fait agresser, ce sera de SA faute à elle, la pu**** en latence, l'homme lui, n'a pas à répondre de son animalité, comme on le voit avec ce jeune égyptien à 14min13 du reportage ci-dessus, qui déballe un argumentaire typique du violeur "légitime". Voilà des pays où la relation homme/femme est tuée dans l’œuf avec une tendance qui mène subtilement à l'homosexualité (femme=tabou, donc vie entre hommes, par l'homme, pour l'homme. Voir aussi ce reportage -> https://www.youtube.com/watch?v=E5IXyOTcf4I , où à 4min35, on voit de jeunes garçons "batchabazis" (équivalent de "strip-teasers" habillés en femmes) en Afghanistan, qui dansent pour exciter des messieurs... Par ailleurs, en tant que chrétienne, je retrouve parfois un peu de ces traits chez nous, lors de nos rassemblements, nos séminaires, avec des questions ciblées sur la coiffure de la femme, la tenue de la femme, le comportement de la femme, la virginité avant le mariage ( surtout celle des femmes ?). Pour les hommes cela est moindre, je l'ai constaté. Cette récurrence des thèmes dédié aux femmes, cette asymétrie de discours et cette insistance unilatérale contribuent à me faire dire que, oui, nous chrétiens avons un peu cette mentalité mondaine. Heureusement, je sais pertinemment que Dieu aime les femmes, et qu'il les engage pour le servir, comme dans Michée 6:3-4, où Dieu dit qu'il a envoyé Moïse, Aaron et *Marie* pour délivrer les enfants d'Israël. De même dans Juges 4, Dieu s'est servi de Déborah, et aussi de Yaël pour humilié Jabin, roi de Canaan. Idem dans Marc 14:9, où Jésus dit de Marie de Béthanie, que l'on parlera d'elle partout où l'Évangile sera prêché. Et beaucoup d'autres versets encore. M'enfin voilà, voilà ce que m'inspire cet article sur les femmes, dont je fais partie. Un constat issu du passé, mais encore bien présent. Voilà tout ! Merci Seigneur pour cet article, merci à l'équipe, merci à la sœur d'avoir pris le temps de développer ce thème :-) Je vous soutiens dans la prière ;-) Bénédictions au nom de Jésus. Ruth T.


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