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oct. 18, 2013, 6:10 après-midi -  Nirina

Cher Ntjufen, En effet, nous ne pouvons pas approuver ou récuser Paul au gré de nos propres convictions. Cependant, une lecture littérale de la Bible n’est pas suffisante pour comprendre la pensée de Dieu. Jésus a dû ouvrir l’esprit des disciples afin qu’il comprenne les Ecritures (Luc 24 : 45). Et comme il sait que l’homme ne peut saisir par lui-même la pensée du Très Haut, il a envoyé le Saint Esprit pour nous conduire dans toute la vérité (Jean 16 : 13). Paul a d’ailleurs dit que la lettre tue mais l’Esprit vivifie (2 Corinthiens 3 : 6). Aussi pouvons-nous conclure que l’action de l’Esprit est essentielle pour comprendre correctement toute écriture. Or, à la naissance de l’Eglise, ce même Esprit est descendu sur 120 personnes - parmi lesquelles se trouvaient des femmes selon Actes 1 : 14. Toutes les personnes présentes furent remplies du Saint Esprit et se mirent à parler en d’autres langues (Actes 2 : 8). Ici, on nous démontre clairement que des femmes ont parlé des merveilles de Dieu à la naissance de l’église. Dans son discours, Pierre a expliqué qu’il s’agissait de l’accomplissement de la prophétie de Joël dont les femmes n’étaient pas exclues. En effet, il est écrit « vos fils et vos filles prophétiseront » et encore « sur mes serviteurs et mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit » (Joël 2 : 28 et Actes 2 : 17-18). En demandant aux femmes de garder le silence dans l’Eglise et en disant qu’il est malséant à une femme de parler dans l’Eglise (1Corinthiens 14 : 34-35), Paul remettait-il totalement en question l’action du Saint Esprit au travers de la gente féminine ? Je ne crois pas. Que voulait-il dire alors ? C’est le contexte qui nous le fait comprendre comme l’a bien souligné la sœur Adèle dans son article. Dans son introduction, Paul adresse son épître aux Corinthiens particulièrement mais également « à tous ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (1Corintiens 1 : 2). Ce double public montre effectivement que nous sommes tous concernés par cette épître mais il est important de dissocier les éléments doctrinaux concernant tous les enfants de Dieu des reproches et directives spécifiques adressés aux Corinthiens du Ier siècle pour le bon fonctionnement de leurs églises locales. Voici la version Martin 1744 (connue pour être plus proche des textes originels) du passage de 1Corinthiens 14 : 33-34 : « v33 Car Dieu n’est point un Dieu de confusion, mais de paix, comme on le voit dans toutes les Eglises des Saints. v34 Que les femmes qui sont parmi vous se taisent dans les Eglises ; car il ne leur est point permis de parler, mais elles doivent être soumises, comme aussi la loi le dit. » Deux différences marquantes par rapport à la version Louis Segond peuvent être soulignées. 1/ La ponctuation est toute autre et modifie le sens. La partie « toutes les Eglises des saints » se trouve au verset 33 et se rapporte directement à l’idée précédente. Il s’agit ici d’une vérité générale : Dieu doit être reconnu comme le Dieu de paix et non de confusion dans toutes les Eglises des saints. 2/ Il est plus clairement suggéré dans cette version que le verset 34 s’adresse particulièrement aux Corinthiens quand Paul dit : « que les femmes qui sont parmi vous ». Pour finir, je citerais l’apôtre Pierre qui a souligné dans 2 Pierre 3 : 16 qu’il y a des points difficiles à comprendre dans les épîtres envoyés par Paul aux églises. Comment les comprendre alors ? En nous laissant instruire par le Saint Esprit, c’est une évidence. Il n’est en aucun cas question de retirer ou d’ajuster quoi que ce soit mais plutôt de laisser le Seigneur nous parler personnellement au travers des Ecritures. Ne nous laissons pas tuer par la lettre mais soyons vivifiés par l’Esprit du Dieu vivant, Jésus-Christ qui est lui-même la Parole de Dieu !


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