Les Dokimos



En ce temps là...

« Et sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et diront : Nous mangerons notre pain, Et nous nous vêtirons de nos habits ; Fais-nous seulement porter ton nom ! Enlève notre opprobre ! » Esaïe 4 :1. Cette scène dépeint un tableau des temps de la fin. Cet homme symbolise Jésus-Christ et ces sept femmes, un type d’Eglise ou un type de chrétiens que l’on rencontre à cette époque. Nombreux sont ceux qui se réclament de Christ mais dont la vie n’a rien à voir avec son enseignement. C’est par intérêt que l’on s’attache au nom de Jésus, car assurément, c’est le seul nom qui nous ait été donné sous le ciel par lequel nous devions être sauvés (Actes 4 :12) ! Le nom de Jésus est plus que grand. Empreint de puissance, de gloire et d’excellence, c’est le seul nom auquel sont soumis les trônes, les dignités, les dominations et les autorités.


« [ …] Quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » Ephésiens 1 : 18-23.


Ainsi, à l’instar de ces sept femmes, beaucoup portent le nom de chrétien tout en mangeant leur propre pain. Il est écrit que l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4 :4). Jésus est la parole faite chair, il est le pain de vie (Jean 6 :35). On veut profiter du nom de Jésus, tout en refusant de manger le pain de vie. On préfère le pain des hommes, un pain au levain, un évangile frelaté, vidé de toute sa teneur et qui flatte la chair (1 Corinthiens 5 :7). On se nourrit de doctrines inspirées par des esprits séducteurs parce que l’on a la démangeaison d’entendre des choses agréables (2 Timothée 4 :3). La piété ? Oui, mais en apparence (2 Timothée 3 :5). Il faut bien mesurer l’effet du « qu’en dira-t-on ?».



La puissance de la croix, la crainte de Dieu et l’honneur qui lui sont dûs sont ainsi foulés aux pieds parce que l’on refuse de renoncer à soi, aux œuvres mortes, au monde : c’est le mélange ! Chacun fait ce qui lui plaît. A Babylone, contrairement à Daniel qui résolut de ne pas se souiller, on se délecte des mets du roi (Daniel 1 :8). Délivrés de l’esclavage et sortis d’Egypte, on en regrette les concombres et les melons ! Ah les concombres d’Egypte (Nombres 11 :5) ! Ces fruits de l’Egypte avaient certes la particularité de rafraichir et d’être juteux mais surtout, ils donnaient de la force pour demeurer esclave ! Les douceurs du monde semblent sucrées mais ont pour danger de nous maintenir dans l’esclavage du péché ! Au lieu de chercher à produire du fruit digne de la repentance en crucifiant la chair, on est nostalgique des fruits du passé dont nous avons pourtant à rougir (Romains 6 :21).


On regrette tellement le monde qu’on reproduit ce qu’on y a vu. Israël était sorti d’Egypte mais il a quand même conservé la mentalité, la culture, la religion, l’alimentation égyptiennes. Et pourtant ! Ils avaient crié à l’Eternel qui les délivra de la main de pharaon (Exode 3 :7).


veau orLe veau d’or n’était qu’une pale copie d’une divinité qu’il avait vue et certainement adorée en Egypte (Exode 32 :4). Malgré une délivrance spectaculaire, la manne tombée du ciel, le rocher source d’eau, la colonne de feu et la nuée qui les escortait dans le désert, ce peuple se montra réticent à entretenir une véritable relation avec l’Eternel. Ils préféraient que Moise soit leur intermédiaire plutôt que d’avoir affaire directement à Dieu (Exode 19 :9 à 20 :18). Une foi par procuration… C’est ainsi que nous assistons à l’introduction pernicieuse et subtile de pratiques profanes dans les assemblées de chrétiens qui parfois, tels des moutons de panurge, suivent la tendance plutôt que d’agir en béréens. Tout n’est pas « oui et amen », seules les paroles de Jésus-Christ le sont.


Tout comme Israël, après avoir réclamé la délivrance, la guérison ou encore la restauration, certains chrétiens oublient avec quelle puissance Dieu les a libérés et retournent à ce qu’ils ont vomi, si toutefois ils l’ont vomi un jour (2 Pierre 2 :22)…


Les chrétiens qui ne sont pas transformés et qui ont pourtant vécu quelque chose de fort avec Dieu sont légion. Cette carence est due, pour certains, à l’absence de relation avec Dieu et découle d’une quête d’indépendance. Pour d’autres, il n’y a jamais eu de rencontre avec Jésus. Il leur est ainsi difficile de manifester la nature de Christ qui leur est totalement étrangère, car la chair ne peut pas se soumettre à l’Esprit et la sainteté est un fruit du Saint Esprit (Romains 6 :22).


C’est ainsi que chacun se conduit et porte son propre vêtement. Une rébellion qui ne fait que nous éloigner davantage de Dieu. On assiste à ce que je qualifierai de « blanchiment des œuvres mortes ». On blanchit le péché comme on blanchirait de l’argent. Blanchir c’est rendre blanc. Mais nous conviendrons que tout ce qui est blanc n’est pas forcément pur. En effet, de façon terre à terre et par définition, le blanc est d’abord une valeur, ensuite c’est « ce que l’œil voit quand on a mélangé de façon équilibrée, la lumière d’au moins 3 couleurs primaires ». Donc avec un peu de psychologie, de spirituel et de sensationnel, on arrive à donner une image « chrétienne » à quelque chose qui ne l’est pas et ça parait blanc… En chimie, la pureté véhicule la notion de ce qui ne contient aucun corps étranger. En « religion », c’est l’union à Dieu, l’unité qui découle d’une relation avec lui.



« Malheur! Malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante ! En une seule heure est venu ton jugement! Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d'elle, parce que personne n'achète plus leur cargaison, cargaison d'or, d'argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin [ …] » Apocalypse : 18 :10-12.


« Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints. » Apocalypse 19 :9.


Par ces versets, nous voyons que les marchands de Babylone produisent et vendent du fin lin. Il est donc aisé de produire des œuvres et se dire saint. Ce qui marque la différence avec le fin lin porté par l’Epouse c’est qu’il sera éclatant et pur, des qualités inimitables puisque conférées par l’Epoux qui avait préparé ses œuvres à l’avance pour que nous les pratiquions (Ephésiens 2 :10). Si le diable se déguise en ange de lumière, il ne peut pas imiter la sainteté et la pureté de Jésus-Christ. Certains ont et auront de grands ministères et feront de grands prodiges jamais vus jusque-là. Cependant, ils n’auront de Jésus-Christ que le nom.


« Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? Et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité » Matthieu 7 :21-23.


L’imminence du retour de Jésus-Christ est une réalité et il est plus que jamais temps de se dépouiller des œuvres des ténèbres. Il y a de l’espérance pour ceux qui vivent, un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort (Ecclésiaste 9 :4). C’est le moment de revenir à Dieu ! Jésus se tient à la porte et il frappe ! Il frappe à la porte de nos cœurs parce qu’il veut entrer chez nous. Il nous propose un souper, le repas du soir qu’on ne partage qu’avec les intimes (Apocalypse 3 :20). C’est le temps de le chercher, de le désirer. Il est temps d’entreprendre une véritable quête de sa personne, de son amour, de sa sainteté, de sa majesté. Faisons de lui le sujet de notre adoration, de nos louanges, de notre culte, l’objet de nos investigations, le trésor de notre quête, le centre de nos vies, l’épicentre de nos familles. Recevons dans nos cœurs l’amour de la vérité afin de ne pas croire au mensonge. Soyons des adorateurs et non des demandeurs. Celui qui demande prend et part mais celui qui adore demeure et reçoit même au-delà de ses espérances. L’heure du cœur à cœur avec l’Epoux a sonné, il faut avoir son nom, manger son pain, porter son vêtement. Il faut avoir la lampe et l’huile (Matthieu 25 :1-13).


Guylaine.


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