La vision

Il fût un homme en Israël, Doté d'une force surnaturelle. Beaucoup connaissent son nom, Il s'agit de Samson.   Dès sa naissance il eut pour mission, De délivrer toute sa nation. Il fut consacré à l’Éternel, Et par sa force accomplit des merveilles.   Mais il aima les plaisirs, Et des iniquités jouir. A des prostitués il s'allia, A des femmes comme Delila.   Et son ardeur sans frein, Le poussa vers un funeste destin. Aveuglé par les sentiments humains, Il perdit ses yeux du jour au lendemain.   Tous se moquèrent de Samson, De cet homme qui n'avait plus de vision. Lui qui fit trembler ses ennemis, Fut soumis aux coups et aux cris.   Lui qui en un jour en tua mille, Fut réduit à l'état de sous homme, Et traîné dans toute la ville, Comme une vulgaire bête de somme.   On le laissa tourner la meule, Désespéré, et seul. On le traita comme un chien, Comme un vulgaire moins que rien.   Mais Dieu tint tout de même sa promesse, Et Samson dans un cri de détresse, Retrouva sa force et sa rudesse. Ainsi sur les ennemis de son peuple, il fit s'écrouler la forteresse.   Samson réussit donc sa mission, Néanmoins, dans quelles conditions ? Il mourut au milieu des ennemis, En captif et enseveli...   Alors je t'exhorte mon frère, ma sœur, A ne pas perdre ta vigueur, A cause des plaisirs passagers, Qui pour l'âme sont meurtriers. Je t'exhorte bien-aimé(e), A ne pas t'adonner au péché. C'est un véritable poignard, Qui plonge tes yeux dans le noir.   De loin il paraît sublime, Mais il cache un véritable abîme. Il rend aveugles les voyants, Et malades les bien portants.   Je t'exhorte enfin, mon frère, ma sœur, A garder la vision de tout ton cœur, Car la persévérance et la sainteté, Sont les meilleurs moyens de la toucher.   Rody.B