Jésus m’a sauvée ! (Actions de grâces)

Avant qu’il ne m’ait rencontrée, j’errais sans but dans les vallées ténébreuses de l’ombre de la mort. Je ne savais discerner ni ma droite ni ma gauche. Boiteuse, j’étais incapable de marcher droit. Voilée par les soucis de cette vie et par ma folie, il m’était impossible de distinguer que le train de ce monde me conduisait vers une mort certaine. Aucune source de lumière ne me permettait de voir ma misère. Aussi, tout me paraissait normal, puisque j’étais comme tous les hommes.

Dans ce désert, une voix criait : « Repentez-vous car le royaume des cieux est proche ». À ces mots je frémis… Quelle était donc cette sensation qui m’animait soudain ? Cette même voix s’écriait : « Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ».

Quand je le vis, je ne pus soutenir mon regard sur lui, tant il dégageait une présence si pure et si sainte. Mais là, je compris mon état et je commençai à me lamenter sur mon malheur. Mais, sa voix, semblable à la mélodie des grosses eaux, me dit : « Ne t’inquiète pas, je suis le chemin la vérité et la vie. Repose-toi sur mon amour. » Ses mots me rassuraient, mais je restai troublée… Comment cet homme si pur et si saint pouvait-il m’aimer ?

Il ne dit point un mot. Mais, voilà comment il a manifesté son amour : maudit pour moi ! Car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois ! » (Deutéronome 21 :23; Galates 3 :13). Cependant, sur une croix, ce sont mes souffrances qu’il a portées, c’est de mes douleurs qu’il s’est chargé. Et pour moi, il a été considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était meurtri pour mes péchés, frappé pour mes iniquités ; il a accepté de recevoir le châtiment qui me revenait afin que j’aie la paix et par sa meurtrissure j’ai été libérée !

On s’écria : « voici l’homme ! » Et je vis ses mains et ses pieds percés, puis son côté. Alors, je me prosternai à ses pieds pour l’adorer parce qu’il a payé le prix de mes péchés à ma place. Mais il me dit : « Ne pleures plus ma fille, tout est accompli. » Quand il me tendit la main pour me relever, je vis qu’il portait une robe d’un fin lin éclatant où il était écrit : ROIS DES ROIS ET SEIGNEUR DES SEIGNEURS. Ses yeux, telles des flammes de feu, pouvaient sonder les profondeurs de mon cœur. Bien que je n’eusse pas de paroles pour exprimer ma joie, ma reconnaissance et mes questionnements, sa seule présence semblait répondre à tout. Jésus m’a sauvée et a comblé mon cœur au-delà de tout ce que je pouvais espérer.

C.B.