Les Dokimos



La semence, le dépôt et la lampe

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Songe

Il y a 11 ans j’ai fait un rêve qui m’a beaucoup marquée. Je me trouvais quelque part dans la nature attablée avec beaucoup de personnes à une grande table. L’atmosphère était lourde et pesante mais les gens ne s’en rendaient pas compte, ils étaient distraits, occupés à bavarder bruyamment de choses et d’autres. Nous avions devant nous des assiettes creuses remplies de nourriture composée de divers aliments dont de la viande. Tout d’un coup, un serviteur du Seigneur, qui est apôtre et prophète, est apparu et se tenait debout à l’extrémité de la table. Il nous a dit : « nous allons faire un contrôle ». Il faisait allusion à un contrôle de connaissance des Ecritures. Dans mon for intérieur, je sentais que l’examen qui allait avoir lieu était d’une importance capitale, aussi j’étais extrêmement tendue. Mais les gens autour de moi ne le saisissaient pas et ils continuaient à bavarder, à rire, et à manger en faisant beaucoup de bruit avec leurs couverts. Ils étaient tellement distraits qu’ils n’avaient même pas fait attention à ce qui s’était passé. Contrairement à un examen classique, nous n’avions ni papier ni stylo devant nous mais ces assiettes remplies de nourriture. J’ai donc considéré attentivement mon assiette et j’ai vu un petit morceau de viande qui s’était détaché du reste du mets pour aller vers le bord du plat et qui a fini par tomber à l’extérieur. Pendant une fraction de seconde, j’ai eu le réflexe de vouloir remettre ce morceau de viande dans mon assiette mais finalement je me suis ravisée. Et j’ai entendu dans l’Esprit cette phrase : « ce qui est ôté est ôté ». J’ai donc compris qu’il était question du mouvement du retour à la Parole qui impliquait l’abandon des fausses doctrines, une purge scripturaire des assemblées et des âmes à titre individuel. Une évidence s’imposait à mon esprit : le salut était très étroitement lié à la connaissance précise et correcte des Saintes Ecritures. Après cela, le serviteur du Seigneur a disparu du lieu où il était et je me suis rendu compte que la table se trouvait à proximité d’une cascade, à l’endroit où l’eau chutait en contrebas dans un précipice. Or de ce précipice j’ai vu remonter un homme habillé tout en noir, assis sur une sorte de trône noir. Il avait le regard sombre, cruel, et déterminé… C’était l’Antimashiah, l’homme impie, l’Antichrist. Le rêve s’est arrêté là.

DES TEMPS DE PLUS EN PLUS CRITIQUES

Nous vivons actuellement des temps très complexes et extrêmement périlleux. Ceux qui veulent suivre le Seigneur sont invités à entrer par la porte étroite et à emprunter le chemin resserré.

« Entrez par la porte étroite. Car c'est la porte large et le chemin spacieux qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Car étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. » Matthieu 7 :13-14.

La porte c’est Yéhoshoua lui-même ; il est plus précisément la porte des brebis (Jean 10 :7) qui existe bel et bien à Jérusalem ; c’est par elle que les brebis destinées autrefois au sacrifice devaient passer pour rejoindre le temple.

Le chemin c’est encore Yéhoshoua lui-même ; il est aussi la vérité et la vie (Jean 14 :6). Cela signifie que c’est lui seul qu’il faut écouter (puisqu’il est la vérité) et qu’il faut suivre (puisqu’il est le chemin) si nous voulons avoir la vie éternelle. Or il est lui-même la résurrection et la vie (Jean 11 :25). Ainsi, la marche chrétienne consiste à progresser vers la Vie, c’est-à-dire de nous rapprocher chaque jour d’avantage du Seigneur.

Il est le chemin ; un chemin resserré, thlibo en grec, qui veut dire « presser comme des grappes », « oppresser ». Tout ceci nous confirme que c’est par « beaucoup de tribulations qu’il nous faut rentrer dans le Royaume d’Elohim » (Actes 14 :22). Retenez bien ceci : « beaucoup de tribulations ».

Plus le temps passe, plus le chemin devient resserré. Or il me semble qu’actuellement nous marchons sur une corde raide, sur le fil du rasoir. Nous devons donc être d’une extrême prudence car le salut est personnel. Quand on arrive à ce stade, on ne peut plus progresser côte à côte mais en file indienne.

« La nuit est avancée et le jour approche. Alors mettons de côté les œuvres de ténèbre et soyons revêtus des armes de lumière. Marchons d'une manière bienséante, comme en plein jour, non dans les orgies et les ivrogneries, non dans le concubinage et la luxure sans bride, non dans la querelle et la jalousie. Mais, soyez revêtus du Seigneur Yéhoshoua Mashiah et ne prenez pas soin de la chair pour accomplir ses désirs. » Romains 13 :11-14.

« … Malheur à ceux qui habitent la terre et la mer, parce que le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu'il a peu de temps ! » Apocalypse 12 :12.

Si beaucoup de chrétiens demeurent aveugles et distraits au point d’être incapables de discerner les temps dans lesquels nous sommes, l’ennemi lui est parfaitement conscient de ces choses ; il sait qu’il ne lui reste que quelques minutes, c’est pourquoi il redouble - et il va encore redoubler d’efforts - pour nous nous amener à la perdition. Cela va être de plus en plus violent.

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Ainsi, nous empruntons actuellement le dernier et le plus dur des virages. D’une part nous devons continuer à nous dépouiller des œuvres de la chair car il ne viendrait à l’idée d’aucun funambule d’affronter la corde raide avec des bagages et des fardeaux.

D’autre part, il va falloir esquiver les coups de Satan. Or nous n’avons pas à faire à un adversaire indécis, le diable ne joue pas mes amis. Nos âmes font l’objet d’une guerre acharnée qui se livre à chaque instant dans les lieux célestes et à laquelle nous sommes obligés de prendre part puisque c’est notre éternité qui est en jeu. Malheureusement, beaucoup trop de prétendus chrétiens pratiquent encore assidûment le péché. Ils grossissent ainsi les rangs de l’ennemi tout en se combattant eux-mêmes. De la même manière que la sagesse d’Elohim est insondable, la ruse de Satan l’est tout autant pour les communs des mortels que nous sommes. Bien qu’il ne soit qu’une créature insignifiante face à Yéhoshoua le Créateur Tout-Puissant, sans le Seigneur nous ne faisons pas le poids face au diable. Pour reprendre une expression en vogue : vous n’êtes pas prêts. Personne n’est prêt car il a toujours plusieurs coups d’avance puisqu’il passe tout son temps et emploie toute son énergie à élaborer des stratégies pour nous détruire. Pour faire face à ses attaques incessantes, il faudra disposer d’une bonne semence, d’un bon dépôt et d’une lampe allumée.

LA SEMENCE

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« Quiconque a été engendré d'Elohîm ne pratique pas le péché, car la semence d'Elohîm demeure en lui, et il ne peut pécher, parce qu'il a été engendré d'Elohîm. » 1 Jean 3 :9.

Le mot péché se dit chatta'ah en hébreu ce qui signifie « ce qui manque le but ». Ainsi, avant même qu’il soit question de transgression d’une quelconque loi, on a ici l’idée d’égarement. Celui qui pèche manque le but, il sort donc forcément du droit chemin. Or 1 Jean 3 :9 nous dit que ceux qui ont été engendrés d’Elohim ne peuvent pas s’égarer à cause de la semence d’Elohim qui demeure en eux. De quoi s’agit-il ?

« … étant nés de nouveau non d'une semence corruptible, mais d'une semence incorruptible, par le moyen de la parole vivante d'Elohîm et qui demeure pour l'éternité. » 1 Pierre 1 :22-23.

« Sanctifie-les par ta vérité ! Ta parole est la vérité. » Jean 17 :17.

Cette semence c’est la Parole d’Elohim par laquelle nous sommes nés de nouveau et qui nous maintient dans la sainteté. En effet, il s’agit d’une semence incorruptible, elle produira donc nécessairement des fruits incorruptibles.

Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc racontent la fameuse parabole du semeur qui insiste surtout sur la disposition du cœur lorsque nous recevons la semence de la Parole (Matthieu 13 :1-22 ; Marc 4 :1-20 ; Luc 8 :4-15). Le Seigneur dépeint à cette occasion quatre profils :

- Celui qui a reçu la semence le long du chemin mais qui finit par se la faire voler par le Malin parce qu’il ne l’a pas comprise.

A prime abord, il semblerait que le seul fautif dans cette situation soit Satan. Or le tort incombe aussi à l’être humain car chacun doit veiller sur son cœur et ne pas donner accès au diable (Proverbes 4 :23 ; Ephésiens 4 :27). En effet, de la même manière que l’on ouvre la porte de notre cœur au Seigneur (souvenez-vous, il se tient à la porte et il frappe selon Apocalypse 3 :20) on peut aussi l’ouvrir à l’ennemi.

- Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux mais qui ne tient pas dans les persécutions et les tribulations faute de racine en lui-même.

L’enracinement suppose que la semence a été plantée en profondeur. Là aussi notre responsabilité est engagée. Nous devons être suffisamment dociles et humbles pour laisser cette Parole pénétrer dans les tréfonds de notre cœur (Jacques 1 :21) mais aussi nous impliquer de manière régulière et disciplinée dans une étude approfondie de celle-ci. Méditer la Parole, c’est la creuser. Ceux qui se contentent de la prédication dominicale ou de lire la Bible en baillant de temps à autre ne peuvent évidemment pas développer les racines qui leur permettront de résister aux tempêtes (tribulations et persécutions). Or nous serons de plus en plus confrontés à des ouragans et des tsunamis spirituels.

- Celui qui a reçu la semence parmi les épines a la Parole étouffée et rendue stérile par les séductions des richesses et les soucis de la vie.

Il est écrit : « là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Matthieu 6 :21). Ce qui est en jeu ici ce sont les priorités que l’on choisit de se donner. Bien entendu, si la priorité est donnée aux choses terrestres, notre regard se détournera forcément de la Parole qui nous parle des choses célestes. On ne peut donc que dévier et manquer le but ...

Celui qui a reçu la semence dans une bonne terre est une personne qui non seulement reçoit la semence de bon cœur mais qui a aussi constamment soif de cette Parole. Par conséquent, elle ne se contente pas de la recevoir passivement, mais elle la recherche diligemment. Toutefois, ce n’est pas parce qu’elle a soif qu’elle acceptera de boire n’importe quoi. Voilà pourquoi la semence sera soigneusement triée et examinée avant de la laisser prendre place dans son coeur (Actes 17 :11). « Éprouvez toutes choses, retenez ce qui est bon. » nous dit la Parole (1 Thessaloniciens 5 :21).

Dans la parabole du blé et de l’ivraie, Yéhoshoua nous rappelle que l’ennemi sème aussi sa propre semence (Matthieu 13 :24-30) ; une mauvaise semence qui produira forcément des mauvais fruits. Malheureusement, beaucoup la reçoivent bien qu’elle sente parfois le moisi à des kilomètres à la ronde. Quel homme sensé accepterait de manger une nourriture avariée, son vomi, ou pire encore : celui d’un autre ? Et pourtant c’est ce qu’il se passe spirituellement dans beaucoup d’assemblées où l’on enseigne des préceptes tellement stupides et dégradants pour la dignité humaine qu’on en vient à se demander si les fidèles sont bien nés avec un cerveau. Là où les inconvertis et les athées discernement facilement l’arnaque, des chrétiens ne voient rien ! Cet aveuglement est coupable car Yéhoshoua nous a ouvert l’accès au lieu très saint (Hébreux 10), et son Esprit a été répandu abondamment sur toute chair (Joël 2 :28) de sorte que nous pouvons tous aller dans la présence d’Elohim et être enseignés directement par lui. Cela signifie qu’à partir du moment où l’on dispose d’une Bible, nous n’avons pas d’excuse pour ne pas la méditer. De même, si nous avons une bouche, nous n’avons pas d’excuse pour ne pas prier.

« Car voici l'alliance que je traiterai avec la maison d'Israël après ces jours-là dit YHWH : je mettrai ma torah au-dedans d'eux, je l'écrirai dans leur cœur, je serai leur Elohîm et ils seront mon peuple. Aucun homme parmi eux n'enseignera plus son prochain, ni personne son frère en disant : Connaissez YHWH ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit YHWH. En effet, je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché. » Jérémie 31 :33-34.

« Mais l'Esprit dit expressément que dans les derniers temps, certains s'éloigneront de la foi, s'attachant à des esprits trompeurs et à des doctrines de démons... » 1 Timothée 4 :1.

Celui qui ne cherche pas la vérité ou qui détourne son oreille d’elle pèche et sera jugé en conséquence.

Il est cependant vrai que le diable se cache aussi dans les détails. Nous savons toutefois qu’un peu de levain fait lever toute la pâte (Galates 5 :9). Ainsi, concernant la Parole, même ce qui semble être un détail a de l’importance. Or pour trouver ce soupçon de levain qui se fond si facilement dans la pâte, il faut plonger son regard dans la Parole et l’examiner attentivement. En effet, on peut manquer le but en n’ayant dévié que d’un tout petit iota (Matthieu 5 :28). Voilà pourquoi le Seigneur nous a avertis très solennellement : « C'est pourquoi quiconque entend de moi ces paroles et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le rocher. Et la pluie est tombée, et les fleuves sont venus, et les vents ont soufflé et se sont précipités sur cette maison : et elle n'est pas tombée, parce qu'elle était fondée sur le rocher. Mais quiconque entend de moi ces paroles, et ne les met pas en pratique sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. Et la pluie est descendue, et les fleuves sont venus et les vents ont soufflé et se sont abattus contre cette maison. Et elle est tombée et sa ruine a été grande. » (Matthieu 7 :24-27).

« Ne croyez pas que je sois venu pour détruire la torah ou les prophètes. Je ne suis pas venu pour détruire, mais pour accomplir. Amen, car je vous le dis, tant que le ciel et la Terre ne passeront pas, il ne disparaîtra pas de la torah un yod ou un point jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui aura renversé l'un de ces plus petits commandements et qui aura ainsi enseigné les gens, sera appelé le plus petit dans le Royaume des cieux. » Matthieu 5 :17-19.

LE DÉPÔT

« Ô Timotheos, garde le dépôt, en fuyant les discussions sur des sujets vains, inutiles et profanes, et les oppositions de ce que l'on appelle faussement la connaissance. » 1 Timothée 6 :20.

« C'est pourquoi aussi je souffre ces choses, mais je n'en ai pas honte, car je connais celui en qui j'ai cru et je suis persuadé qu'il est puissant pour garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là. Retiens dans la foi et dans l'amour qui est en Yéhoshoua Mashiah, le modèle des saines paroles que tu as apprises de moi. Garde le bon dépôt par le Saint-Esprit qui habite en nous. » 2 Timothée 1 :12.

Le mot dépôt dans ces passages vient du grec paratheke qui veut dire « un dépôt, ce qui est confié à un gardien fidèle ». Ce terme est utilisé pour désigner une connaissance correcte et la pure doctrine de l’évangile qui doit être fermement et fidèlement gardée, et qui doit être consciencieusement délivrée aux autres.

Le dictionnaire Larousse définit également le mot « dépôt » en ces termes :

- Action de déposer, de laisser quelque chose quelque part.

- Action de laisser, de confier quelque chose à quelqu’un qui s’en porte garant.

Ces éléments de définition mettent en évidence le fait qu’il ne suffit pas d’avoir été bien ensemencé, il faut aussi conserver la bonne semence. Comment faire pour y parvenir ? Et bien en fuyant les discussions vaines, inutiles et profanes. Souvenez-vous que toute parole est une semence et qu’une mauvaise semence produit des mauvais fruits. Or trop de chrétiens perdent leur temps dans des palabres, des disputes de mots et des débats sans fin.

Nous avons tous fait l’erreur de vouloir persuader quelqu’un de se convertir ou d’adhérer à notre point de vue concernant un élément de doctrine. Sauf que c’est un piège parce que la plupart du temps on dévie vers des disputes qui vont exciter l’orgueil des participants, l’enjeu n’étant plus le salut des âmes mais de clouer le bec de l’autre en lui montrant qu’il ne sait rien et que nous on sait tout.

Or même si nous avons raisons sur toute la ligne, il ne faut pas oublier que la conversion ce n’est pas une affaire de persuasion par des discours éloquents inspirés par la sagesse humaine, mais une affaire de puissance d’Elohim qui va se révéler à la personne et toucher profondément son coeur (1 Corinthiens 2 :3-5). Une conversion authentique est la conséquence d’une rencontre personnelle avec le Seigneur.

Le bon dépôt de la Parole se garde donc en évitant les discussions folles mais aussi par « le Saint-Esprit qui habite en nous ». Cela signifie qu’Elohim lui-même nous aide dans cette entreprise, à condition bien sûr que nous entretenions des bons rapports avec lui par une vie de prière et de sainteté.

Le Larousse donne également ces deux autres définitions du mot dépôt :

- Action de déposer de l'argent, des valeurs à un organisme qui les garantit : Dépôts bancaires. Dépôt à la caisse d'épargne.

- Accumulation de matières solides qu’abandonne un liquide au repos.

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La lie laissée par le vin au fond d’une bouteille est un exemple de dépôt.

La Parole est comparée à une eau pure (Ephésiens 5 :26) qui laisse cependant en nous un dépôt solide qui nous édifie et nous fortifie spirituellement. De la même manière que l’on peut puiser dans une réserve d’argent en période de vache maigre, on peut également puiser dans le dépôt la force de persévérer lorsque nous traversons des turbulences spirituelles.

Témoignage

Je suis passé par des déserts très rudes où j’étais attaquée de toutes parts : déceptions, découragement, envie d’abandonner la foi, épuisement, maladie etc. Et on ne va pas se mentir, quand on passe par là, ce n’est pas évident de prier ni de méditer la Parole, c’est au contraire très difficile. J’ai eu des périodes où j’étais incapable de prier plus de quelques minutes par jour et de lire le moindre verset des Ecritures. Plus d’une fois je me suis couchée sans ouvrir la Bible de la journée, mais jamais sans avoir adressé ne serait-ce qu’un mot au Seigneur. Si je vous dis ces choses, ce n’est certainement pas pour que vous en arriviez à la conclusion que ce n’est pas grave si vous ne lisez pas vos Bibles et ne priez pas. C’est au contraire très grave, car cela nous rend extrêmement vulnérables face au diable. Il y a cependant une grande différence entre le pseudo chrétien qui ne prie pas et ne médite pas parce qu’il s’en fiche complétement, et celui qui arrive à ce stade parce qu’il est épuisé à force d’être criblé tous azimuts. Dans le premier cas, il s’agit d’un mode de vie, dans le second, d’une parenthèse qui doit durer le moins longtemps possible (je parle du manque de prière et de méditation car la durée de l’épreuve ne dépend pas toujours de nous). Je vous en parle parce que je sais que ça arrive à beaucoup de personnes. La faiblesse fait partie de la nature humaine, le fait d’être chrétien ne fait pas de nous des surhommes ni des demi-dieux. Et ça, le Seigneur le sait mes amis. Voilà pourquoi il intercède lui-même pour nous dans ces moments-là (1 Jean 2 :1-2 ; Romains 8 :26-27). Quoiqu’il en soit, il vaut mieux prier sincèrement dix minutes par jour et lire ne serait-ce qu’un verset que rien du tout. La qualité vaut mieux que la quantité. Souvenez-vous de cela en temps de crise.

Bien évidemment, l’ennemi profitait de ma faiblesse pour me tenter de toutes les manières possibles et avec une persévérance qui… forcerait presque l’admiration si elle était utilisée à bon escient. Etant affaiblie, j’ai bien évidemment trébuché de plusieurs manières (souvent dans les pensées et en paroles- Jacques 3 :2) mais je ne suis jamais tombée par la grâce du Seigneur. J’ai véritablement expérimenté ce verset :

« Quiconque a été engendré d'Elohîm ne pratique pas le péché, car la semence d'Elohîm demeure en lui, et il ne peut pécher, parce qu'il a été engendré d'Elohîm. » 1 Jean 3 :9.

En pratique, cela se traduisait de la manière suivante : quand la tentation survenait, l’Esprit faisait surgir dans mes pensées un verset qui stoppait net les désirs de ma chair ou qui les amenuisait très sérieusement. Or si je n’avais pas en moi ce dépôt de la Parole, le souvenir de ce que j’avais lu n’aurait pas pu remonter à la surface au moment opportun. Certes, ma conscience m’aurait reprise, mais l’ennemi aurait pu me manipuler beaucoup plus facilement. D’ailleurs, certaines fois, ce mécanisme de remémoration des Saintes Ecritures s’activait aussi les jours où je ne lisais pas la Bible, de telle sorte que je méditais la Parole de manière quasi automatique, sans le vouloir. La grâce d’Elohim est magnifie !

Ce dépôt m’a aussi permis de garder un bon discernement et de ne pas me laisser séduire ni induire en erreur. Enfin, le dépôt provoquait en moi du dégout, une réelle aversion pour le péché. Plus d’une fois je me suis dit : Je ne peux pas faire ça. Comment je vais faire après avec le Seigneur ? Non seulement je craignais que ma relation avec le Seigneur soit lourdement affectée, mais je voyais le péché comme une souillure et je ne voulais pas m’abaisser à ce niveau-là. Ainsi, le dépôt va jusqu’à transformer en profondeur notre nature, la perception que nous avons de la vie, du monde qui nous entoure et de nous-mêmes.

« Une semence incorruptible… » (1 Pierre 1 :22), « Sanctifie-les par ta vérité ! Ta parole est la vérité. » (Jean 17 :17). Vous saisissez mieux le sens de ces Paroles n’est-ce pas ? Voilà pourquoi toute la gloire doit être rendue au Seigneur seul.

LA LAMPE

« Yéhoshoua répondit : N'y a-t-il pas douze heures dans le jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, car il voit la lumière de ce monde. Mais si quelqu'un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui. » Jean 11 :9-10.

« La nuit est avancée » nous dit Romains 13 :11. En cette période de confinement à cause du Covid-19, beaucoup de personnes, croyantes ou non, réalisent que les ténèbres progressent à grande vitesse. Tout le monde sait qu’il y aura un avant et un après, mais quoi ? Peu sont optimistes, l’angoisse liée à de nombreuses incertitudes quant à l’avenir règne dans les cœurs. Quant à nous autres, il est vrai que nous sommes globalement éclairés sur les intentions de l’ennemi, mais nous n’avons pas une connaissance détaillée des choses. Nous sommes la génération qui verra beaucoup de prophéties s’accomplir, mais pour discerner ces choses, encore faut-il avoir avec soi la lampe…

« Nous avons aussi la parole prophétique qui est très ferme, à laquelle vous faites bien d'être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'Étoile du matin se lève dans vos cœurs. » 2 Pierre 1 :19.

C’est en étudiant les prophéties de Jérémie que le prophète Daniel a su que la fin de la captivité babylonienne était proche, et cela l’a incité à se préparer à cet événement et à prier autrement (Daniel 9). De même, plus nous étudierons les prophéties, plus nous serons en mesure de lire le calendrier et l’horloge d’Elohim, et plus nous nous préparerons pour le retour du Maître. A l’inverse, les chrétiens de nom qui ne se préoccupent guère de ces choses seront surpris comme les vierges folles (Matthieu 25 :1-13). Voilà pourquoi il est important de scruter les Ecrits tout en gardant un œil attentif sur l’actualité.

Nous avançons sur un chemin resserré pendant que la nuit est avancée, c’est dire à quel point la marche chrétienne devient périlleuse. Il nous faut donc progresser avec une extrême prudence, en ayant constamment la lampe allumée, de peur de mettre le pied dans quelque piège ou précipice. Méditer la Parole et l’observer consciencieusement nous permettra d’avoir toujours de la lumière avec soi. Plus que jamais, il faut s’y atteler avec beaucoup de sérieux, jour et nuit, afin de ne pas dévier de la trajectoire et arriver à bon port (Josué 1 :8).

Ceux qui agiront de la sorte et qui chercheront avec assiduité la face du Seigneur dans la prière auront des instructions précises de sa part. Nous sommes parvenus à un moment trop critique pour nous permettre de prendre des décisions à la va-vite. Prenons donc le temps d’examiner toutes choses à la lumière des Ecritures et ne faisons rien sans avoir au préalable interrogé le Seigneur dans la prière.

« Alors le Royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Or, cinq d'entre elles étaient sages, et cinq folles. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d'huile avec elles ; mais les sages prirent de l'huile dans leurs vases avec leurs lampes. Et comme l'époux tardait à venir, elles s'assoupirent et s'endormirent toutes. Or au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici, l'époux vient, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent et préparèrent leurs lampes. Et les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Mais les sages répondirent, en disant : Non, de peur que nous n'en ayons pas assez pour nous et pour vous. Mais allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous-mêmes. Or pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Mais plus tard viennent aussi les autres vierges disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Mais répondant, il dit : Amen, je vous le dis, je ne vous connais pas. Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure où le Fils de l'homme viendra. » Matthieu 25 :1-13.

La parabole des dix vierges présente un caractère bien plus prophétique qu’on ne le pense. Le fait que l’époux revienne « au milieu de la nuit » nous indique que le Seigneur Yéhoshoua reviendra à une période de grande apostasie, à un moment où le péché aura atteint des sommets. Nous y sommes. Nous verrons d’ailleurs des nouveaux records battus dans les prochains jours.

La situation des vierges doit nous interpeller car elles représentent deux types de chrétiens.

Les vierges sages avaient de toute évidence avec elles la bonne semence, le bon dépôt (représenté ici par leur réserve d’huile) qui leur a permis d’avoir de la lumière dans leurs lampes. Leur endormissement peut symboliser une forme de relâchement, des moments de faiblesse, car il ne faut pas se voiler la face, il est impossible de ne pas être affecté à un moment ou un autre par l’atmosphère dans laquelle on vit. En effet, tant que nous serons dans le monde et dans cette chair, nous serons vulnérables face au péché. Il n’existe pas d’enfant d’Elohim qui ne trébuche jamais ; il peut même arriver qu’il tombe ou qu’il s’égare. Toutefois, grâce à la semence, au dépôt et à la lampe, il reviendra toujours dans la lumière et dans le droit chemin, et il sera finalement présent au rendez-vous des noces.

Les vierges folles avaient pris leurs lampes mais sans l’huile qui symbolise aussi le Saint-Esprit (Luc 4 :18 ; Actes 10 :38). En effet, les paroles du Seigneur sont Esprit et vie (Jean 6 :63).

Cette absence d’huile peut indiquer aussi bien l’adhésion à de fausses doctrines que le manque d’implication dans une étude personnelle de la Parole, ce qui au fond revient au même. Remarquez ce qu’elles disent aux vierges sages : « Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. » Les vierges folles ont été dans l’erreur jusqu’au bout. Au départ, elles se sont bien accommodées du fait de ne pas avoir de l’huile dans leurs lampes, et à la fin elles ont cru qu’elles allaient pouvoir compter sur l’huile des autres. La prédication du dimanche et le fait d’écouter ici et là des enseignements (même de grande qualité) ne suffit pas. Il faut s’impliquer personnellement. Il faut faire sa part. Une relation, quelle qu’elle soit, ne se vit pas par procuration. On ne construit pas une relation personnelle et intime avec le Seigneur à travers les autres. Ainsi, devant la porte close de la salle des noces, elles ont dit en quelque sorte : Ouvre-nous Seigneur, nous avons tant entendu parler de toi. Mais le Seigneur leur a répondu : Oui, mais moi « Je ne vous connais pas. »

Cette parabole constitue pour nous tous un ferme avertissement, ne le négligeons pas. Alors, utilisons le peu de temps qu’il nous reste pour nous procurer la bonne semence, accumuler le bon dépôt et de l’huile pour nos lampes. Que le Seigneur nous fasse grâce. Amen !

Adèle.

Pour approfondir le sujet, vous pouvez aussi lire:

Vains discoureurs, vains débateurs

Que Dieu parle !

2 commentaires
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2 commentaires

  • Seb   
    5 Mai 2020 16:29

    Le mot "péché" en hébreux se dit "chata" et Satan se dit "satan" : les deux mots se ressemblent.

    Répondre
  • Seb   
    8 Mai 2020 14:04

    Genèse chap 9 v 1 "Et Elohîm bénit Noah et ses fils et leur dit : Portez du fruit, multipliez-vous et remplissez la Terre." Pour que l'Evangile véritable remplisse les nations, il faut tout d'abord porter du fruit, ce qui provoque la multiplication de chrétiens. Dans la version Ostervald 1996, on lit "croissez" alors que le texte dit "portez du fruit" : c'est plus clair.

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