Les Dokimos



Abraham et la défaite des rois

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Le combat spirituel n’est pas une blague, et pourtant nous négligeons beaucoup trop souvent cet aspect de la marche chrétienne, ce qui nous fait perdre beaucoup de batailles. Or à force d’accumuler les défaites, on pourrait aussi finir par perdre la guerre. Avant d’aller plus loin, prenons déjà le temps de définir les termes qui nous intéressent[1].

- Guerre : Rapports conflictuels qui se règlent par une lutte armée, en vue de défendre un territoire, un droit ou les conquérir, ou de faire triompher une idée.

- Lutte : Action de deux adversaires qui luttent, se battent ou combattent corps à corps pour répondre à une attaque, pour triompher l’un de l’autre.

- Combat : Lutte dans laquelle sont engagés deux ou plusieurs adversaires qui attaquent ou se défendent en faisant usage de tous les moyens dont ils disposent.

- Bataille : Action générale de deux armées qui se livrent un combat. A noter que le champ de bataille désigne le terrain où elle a lieu ; elle peut être terrestre (ex : bataille d’Austerlitz), navale (dans la mer), et ou aérienne (dans les airs).

Une guerre englobe tous ces aspects, elle implique aussi bien des batailles collectives que des luttes individuelles où les belligérants combattent corps à corps.

Le Larousse précise ceci dans sa définition: « La guerre entraîne l'application de règles particulières dans l'ensemble des rapports mutuels entre États ; elle commence par une déclaration de guerre ou un ultimatum et se termine par un armistice et, en principe, par un traité de paix qui met fin à l'état de guerre ».

De nos jours, le Droit International Humanitaire (DIH) règlemente la façon de faire la guerre avec pour but d’en limiter la brutalité en protégeant ceux qui n’y participent pas ou ne sont plus en mesure d’y participer. Ainsi, les civils et les biens indispensables à leur survie ne doivent jamais être pris pour cibles. En partant du principe que les prisonniers de guerre ne représentent plus une menace puisqu’ils ont été mis hors d’état de nuire, le DIH interdit qu’on les maltraite (tortures etc.) durant leur captivité et impose qu’on leur donne de l’eau et de la nourriture et qu’on les autorise à rentrer en contact avec leurs proches ; ceci dans le but de préserver leur dignité et de les maintenir en vie. De même, le DIH affirme le droit aux malades et aux blessés d’être soignés, et cela peu importe à quel camp ils appartiennent, c’est pourquoi il est interdit de les attaquer eux ainsi que le personnel médical et soignant. Enfin, le DIH interdit certaines armes du fait que leur utilisation ne permet pas de faire la distinction entre les civils et les militaires (ex : gaz sarin en Syrie).

En principe, ces règles sont appliquées lorsque des pays décident d’en arriver à cette extrémité, mais il arrive bien souvent qu’elles soient bafouées (Allemagne nazie, Syrie, RDC etc.), ce qui rend les responsables et les participants coupables de crimes de guerre et les expose aux sanctions des tribunaux internationaux[2]. Il serait illusoire de croire qu’il existe des guerres totalement exemptes d’infractions au DIH, mais disons que si la majorité des états ont signé les conventions de Genève qui ont ratifié ces lois, c’est qu’il existe plus ou moins une volonté de s’y tenir. Or si tel est le cas pour les êtres humains, soyez certains que Satan et son armée ne s’embarrassent jamais avec ce type de politesses. Il nous fait la guerre depuis notre conception, c’est-à dire avant même que nous soyons nés et en âge de comprendre ce que signifie le bien et le mal. Et remarquez qu’il n’a pas pris la peine de nous adresser un recommandé pour nous en avertir. A vrai dire, le fait que nous soyons ignorants sur ce sujet (comme sur beaucoup d’autres) l’arrange bien. Il peut ainsi nous prendre en traître et attaquer au moment où l’on ne s’y attend pas, y compris si nous sommes faibles et blessés… Y compris si vous êtes un « pacifiste » convaincu, comme cet homme à qui j’ai annoncé la Parole il y a quelques années et qui m’a dit qu’il pardonnait à Satan. Et oui, il se prenait un peu pour le Christ et il pensait sérieusement que face à tant de mansuétude, le diable finirait par devenir gentil, ou tout du moins renoncerait à l’attaquer… Vous pouvez toujours lui envoyer des fleurs et agiter le drapeau blanc jusqu’à attraper des crampes au bras, Satan ne changera pas et ne vous fera pas de cadeau. Le Seigneur dans sa Parole a été très clair quant à ses intentions.

« Et le dragon fut irrité contre la femme et s'en alla faire la guerre aux restes de sa semence qui gardent les commandements d'Elohîm, et qui ont le témoignage de Yéhoshoua Mashiah. » Apocalypse 12 :17.

« Parce que notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les seigneurs du monde de la ténèbre de cet âge, contre les esprits de méchanceté qui sont dans les lieux célestes. » Ephésiens 6 :12.

Combien de fois n’avons-nous pas lu l’avertissement d’Ephésiens 6 :12 pour l’oublier aussitôt après ? Bien-aimés, prenons conscience qu’avant qu’une chose ne se matérialise dans le monde physique, elle se réalise d’abord dans le monde spirituel.

« Parce que c'est par lui qu'ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la Terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, ou les seigneuries, ou les principautés, ou les puissances, toutes choses ont été créées par son moyen et pour lui. » Colossiens 1 :16.

«… puisque nous regardons, non aux choses qui se voient, mais à celles qui ne se voient pas, car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles. » 2 Corinthiens 4 :18.

TOUT COMBAT EST D’ABORD SPIRITUEL

« Or, il arriva du temps d'Amraphel, roi de Shinear, d'Aryok, roi d'Ellasar, de Kedorlaomer, roi d'Élam, et de Tideal, roi de Goyim, qu'ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha, roi de Gomorrhe, et contre Shineab, roi d'Adma, et contre Shémeéber, roi de Tseboïm, et contre le roi de Béla, qui est Tsoar. Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Siddim, qui est la Mer Salée. Ils avaient été asservis 12 années à Kedorlaomer, et la treizième année, ils s'étaient révoltés. À la quatorzième année, Kedorlaomer et les rois qui étaient avec lui vinrent et ils battirent les géants à Ashteroth-Karnaïm, les Zouzim à Ham, et les Émim à Shaveh-Qiryathayim, et les Horiens dans leur montagne de Séir, jusqu'au chêne de Paran, qui est près du désert. Puis ils retournèrent et vinrent à En-Mishpath, qui est Qadesh, et ils frappèrent les Amalécites sur tout le pays et aussi les Amoréens qui habitaient dans Hatsatson-Thamar. Alors le roi de Sodome, le roi de Gomorrhe, le roi d'Adma, le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar, sortirent et rangèrent leurs troupes contre eux dans la vallée de Siddim, contre Kedorlaomer, roi d'Élam, et contre Tideal, roi de Goyim, et contre Amraphel, roi de Shinear, et contre Aryok, roi d'Ellasar. Ils étaient 4 rois contre 5. La vallée de Siddim était pleine de puits de bitume. Les rois de Sodome et de Gomorrhe s'enfuirent et y tombèrent, et le reste s'enfuit dans la montagne. Ils prirent donc toutes les richesses de Sodome et de Gomorrhe, et tous leurs vivres, puis ils se retirèrent. Ils prirent aussi Lot, fils du frère d'Abram, qui habitait dans Sodome, et tous ses biens, puis ils s'en allèrent. Un fugitif vint l'annoncer à Abram l'Hébreu qui demeurait dans les plaines de Mamré, l'Amoréen, frère d'Eshcol et frère d'Aner. Ils avaient fait alliance avec Abram. Quand donc Abram eut appris que son frère avait été emmené prisonnier, il arma 318 hommes bien entraînés, nés dans sa maison, et il poursuivit ces rois jusqu'à Dan. Et, ayant divisé sa troupe, il se jeta sur eux de nuit, lui et ses serviteurs. Il les battit et les poursuivit jusqu'à Choba, qui est au nord de Damas. Et il ramena tous les biens qu'ils avaient pris. Il ramena aussi Lot, son frère, ses biens, les femmes et le peuple. Et le roi de Sodome sortit à la rencontre d'Abram qui revenait vainqueur de Kedorlaomer, et des rois qui étaient avec lui, dans la vallée de la plaine, qui est la vallée royale. Melchisédek, roi de Salem, fit sortir le pain et le vin. Il était prêtre de El Elyon. Et il bénit Abram, en disant : Béni soit Abram par El Elyon, Possesseur du ciel et de la Terre. Béni soit El Elyon qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout. Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses. Et Abram répondit au roi de Sodome : Je lève ma main vers YHWH, El Elyon, Possesseur du ciel et de la Terre : Je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de sandale, afin que tu ne dises pas : J'ai enrichi Abram. Rien pour moi, seulement ce qu'ont mangé mes serviteurs et la part des hommes qui sont venus avec moi, Aner, Eshcol, et Mamré, qui prendront leur part. » Genèse 14.

A première vue, ce passage des Ecritures raconte une scène d’une guerre ordinaire entre divers rois de la région. Mais en y regardant de plus près, nous verrons que ce texte expose des réalités spirituelles bien réelles qui sont toujours d’actualité. Tout d’abord, rappelons-nous que les êtres humains ont reçu d’Elohîm le mandat de nommer les choses (Genèse 2 :19). Ainsi, l’être humain a donné des noms aux animaux, aux végétaux, aux lieux ainsi qu’à eux-mêmes. Le choix du nom n’est jamais dû au hasard car il est porteur d’une vérité qui est liée soit à un trait physique ou de caractère, soit à un événement marquant. Ainsi, Adam a appelé son épouse « femme » - 'ishshah en hébreu – car elle a été tirée de l’homme - 'iysh en hébreu - ce qui donnerait littéralement « hommesse ». Il la nommera aussi Chavvah (vie ou vivant en hébreu) car il se rendra compte que c’est au travers d’elle que la race humaine se perpétuera. Notons aussi que l’un des descendants de Sem s’appelait Péleg, ce qui signifie en hébreu « division » car « de son temps la Terre fut partagée » (Genèse 10 :25). De même, la ville où l’on avait formé le projet de construire une tour avec un sommet qui atteigne le ciel prit le nom de Babel après qu’Elohîm soit descendu pour confondre le langage des hommes (Genèse 11) ; or Babel signifie « confusion par le mélange ». Mentionnons également Agar (servante d’Abraham et Sara, et mère d’Ismaël) dont le nom signifie « fuite ». En effet, elle fuyait Sara alors qu’elle était enceinte de son fils. Elohîm l’avait visitée près d’un puits d’eau dans le désert pour la fortifier. Aussi, elle nomma cet endroit Atta-El-roï, ce qui signifie « Tu es l’Elohîm qui me voit ». Des exemples de la sorte, il y’en a des centaines dans la Bible et ailleurs.

Revenons-en à notre passage de Genèse 14 pour nous pencher sur l’identité des participants à cette fameuse guerre. Rappelez-vous des westerns que vous avez vus et des noms des indiens 😉…

- Amraphel, roi de Shinear : Annonceur de ténèbres, qui parle d’une manière sombre, roi du pays des deux fleuves

- Aryok, roi d'Ellasar : Comme un lion, le serviteur du dieu lune, roi du dieu qui châtie

- Kedorlaomer, roi d'Élam : Poignée de gerbes, roi du haut pays

- Tideal, roi de Goyim : Le grand fils, roi des nations

- Béra, roi de Sodome : Fils du mal, qui brille en science, roi de ce qui brûle

- Birsha, roi de Gomorrhe : Avec iniquité, roi de Submersion

- Shineab, roi d'Adma : Splendeur du père, roi de la terre ou des terrasses

- Shémeéber, roi de Tseboïm : Vol fameux, roi des gazelles

- Le roi de Béla, qui est Tsoar : le roi de Destruction, qui est insignifiant et dans la petitesse

Deux camps s’affrontaient : le premier était constitué des quatre premiers rois, à la tête desquels il y avait Kedorlaomer, roi d’Elam ; la second était constitué des cinq derniers rois, coalition qui semblait dirigée par Béra, roi de Sodome.

Au bout de 13 ans de domination de Kedorlaomer, les rois formant la coalition de Béra se révoltèrent, or ils seront de nouveau vaincus. Logiquement, ils n’auraient jamais dû être dans le camp des perdants car ils étaient plus nombreux. Comment expliquer l’hégémonie de Kedorlaomer ? Et bien il n’était manifestement pas n’importe qui. En effet, aux versets 5, 6 et 7, on nous dit qu’avant de mettre en fuite le camp de Béra, il avait emporté d’autres guerres contre :

- les géants (Rephaïm) à Ashteroth-Karnaïm, un lieu consacré à la déesse « Astarté des deux cornes ou sommets ».

- les Zouzim c’est-à-dire « les créatures qui rodent » à Ham (chaud, qui brûle).

- les Émim à Shaveh-Qiryathayim, c’est-à-dire « les terreurs » qui étaient dans la « plaine des villes jumelles ».

- les Horiens (ceux qui demeurent dans les cavernes) dans leur montagne de Séir (velu, broussailleux), jusqu'au chêne de Paran, qui est près du désert.

- Les Amalécites (le peuple qui lape) et les Amoréens (les diseurs, les montagnards) à des endroits nommés En-Mishpath ou Qadesh (source du jugement ; consacré, saint) et Hatsatson-Thamar (division du palmier).

De toute évidence Kedorlaomer ne craignait pas YHWH, il suffit de voir avec qui il s’était associé pour s’en convaincre. Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs nous dit la Bible (1 Corinthiens 15 :33), or rien ne nous prouve qu’il était le corrompu et non le corrupteur. Le succès de Kedorlaomer s’explique par le haut degré qu’il avait atteint dans le monde occulte. En effet, pour venir à bout des géants, des créatures qui rôdent et des terreurs, il ne suffit pas d’avoir des gros muscles et une épée bien aiguisée. Bien entendu, les rois de l’alliance adverse n’étaient pas non-plus des enfants de chœur ; ils étaient également de grands occultistes, mais ils étaient moins gradés. D’un point de vue spirituel le monde n’a pas changé, ceux qui sont les plus puissants de nos jours sont aussi ceux qui sont allés le plus loin dans l’occulte.

« Le diable le transporte encore sur une montagne très élevée et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Et il lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. Alors Yéhoshoua lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Elohîm, et rendras ton culte à lui seul. » Matthieu 4 :8-10.

Le texte biblique nous dit que Lot avait été enlevé avec le butin de guerre par Kedorlaomer et que lorsqu’Abraham l’a su, il « arma 318 hommes bien entrainés, nés dans sa maison, et il poursuivit ces rois jusqu’à Dan. Et ayant divisé sa troupe, il se jeta sur lui de nuit, lui et ses serviteurs. Il les bâtit et les poursuivit jusqu’à Choba, qui est au nord de Damas. Et il ramena tous les biens qu’ils avaient pris. Il ramena aussi Lot, son frère, ses biens, les femmes et le peuple. » (Genèse 14 :11-16).

De toute évidence, l’armée qu’avait montée Abraham était inférieure numériquement parlant à celle de Kedorlaomer et des autres rois qui l’accompagnaient. Pourtant Abraham les a battus, mis en fuite, poursuivis et dépouillés. Cet épisode nous permet de découvrir le patriarche sous un œil nouveau. En effet, la plupart du temps les gens retiennent d’Abraham qu’il a attendu longtemps avant de devenir père et qu’il a obéi à Elohim lorsque celui-ci lui a demandé de sacrifier son fils Yitzhak (Genèse 22). A part cela, on a l’impression qu’il ne s’est pas passé grande chose dans la vie de cet homme. Or sa victoire sur Kedorlaomer et ses alliés constitue un exploit qui mérite largement d’être souligné.

Il est intéressant de noter qu’il n’est pas allé à la guerre avec n’importe qui mais avec des hommes « nés dans sa maison » qu’il avait sans doute formés et entraînés lui-même. Il avait donc monté une armée qui s’appuyait avant toutes choses sur Elohim, de même que David affronta Goliath non pas en s’appuyant sur sa fronde mais au Nom de YHWH Sabaoth (1 Samuel 17 :45). Comme nous l’avons vu, Kedorlaomer et ceux qui l’accompagnaient étaient de grands occultistes, donc pour en venir à bout physiquement Abraham l’avait d’abord vaincu spirituellement.

« Voici, je vous donne l'autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la force de l'ennemi et rien ne vous fera du mal en aucune façon. » Luc 10 :19.

Regardez bien ce que dit le Psalmiste : « Celui qui demeure sous la couverture d'Elyon, repose à l'ombre de Shaddaï. Je dis à YHWH : Tu es ma retraite et ma forteresse, tu es mon Elohîm en qui je me confie ! Car il te délivrera du piège de l'oiseleur, de la peste et de la calamité. Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole le jour, ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la destruction qui dévaste en plein midi. Que 1 000 tombent à ton côté, et 10 000 à ta droite, elle n'approchera pas de toi. De tes yeux tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants. Car tu es mon refuge, YHWH ! Tu fais d'Elyon ta demeure. » (Psaumes 91 :1-9).

Un combat, quel qu’il soit, même s’il se matérialise physiquement, débute toujours d’abord au niveau spirituel, c’est pourquoi il se remporte aussi d’abord au niveau spirituel. Il ne sert à rien de s’agiter charnellement, la victoire ou la défaite ne dépendent que de notre position : en Christ ou en dehors de lui. Est-il notre couverture, notre retraite, notre forteresse, notre bouclier, notre cuirasse, notre refuge et notre demeure ?

UN COMBAT EN CACHE UN AUTRE…

Le piège dans lequel nous pouvons tomber après avoir remporté une grande victoire telle que celle d’Abraham c’est de baisser la garde. Le roi David, après avoir vaincu Goliath et avoir supporté la persécution de Shaoul était devenu un guerrier aguerri mais il a oublié que Satan attaque aussi de l’intérieur, de manière subtile, et il a fini par donner accès à l’ennemi en tombant dans le piège Bath-Shéba. Abraham son aïeul s’est montré beaucoup plus prudent.

« Et le roi de Sodome sortit à la rencontre d'Abram qui revenait vainqueur de Kedorlaomer, et des rois qui étaient avec lui, dans la vallée de la plaine, qui est la vallée royale. Melchisédek, roi de Salem, fit sortir le pain et le vin. Il était prêtre de El Elyon. Et il bénit Abram, en disant : Béni soit Abram par El Elyon, Possesseur du ciel et de la Terre. Béni soit El Elyon qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout. Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses. Et Abram répondit au roi de Sodome : Je lève ma main vers YHWH, El Elyon, Possesseur du ciel et de la Terre : Je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de sandale, afin que tu ne dises pas : J'ai enrichi Abram. Rien pour moi, seulement ce qu'ont mangé mes serviteurs et la part des hommes qui sont venus avec moi, Aner, Eshcol, et Mamré, qui prendront leur part. » Genèse 14 :17-24.

La première des choses à noter dans ce passage c’est que suite à sa victoire contre Kedorlaomer, Abraham va rencontrer deux rois. D’une part Bera, roi de Sodome ; et d’autre part Melchisédek, le roi de justice et de paix qui était un type du Mashiah. Notez d’ailleurs ses propos qui confirment que c’est bien le Seigneur qui a livré Kedorlaomer entre les mains d’Abraham et que cette victoire n’était pas charnelle mais bien spirituelle. Or tout de suite après avoir été béni par Melchisédek, Bera va intervenir non pas pour remercier Abraham de lui avoir sauvé la vie mais pour lui faire une étrange proposition : « Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses ». Vous l’aurez compris, Bera ne parlait pas ainsi parce qu’il faisait passer l’humain avant l’argent mais parce qu’il voulait les âmes pour les amener à Sodome (vers ce qui brule). Kedorlaomer utilisait la sorcellerie pour s’enrichir et étendre sa puissance, Bera lui était réellement le fils du mal, un type d’Antimashiah. Abraham a refusé de pactiser avec lui car il craignait réellement YHWH, malheureusement beaucoup ne suivent pas son exemple. Combien de pasteurs, dirigeants d’églises, oints réellement appelés ou auto-proclamés n’ont-ils pas vendu des âmes à cause de l’appât du gain ?

Cet épisode nous donne une précieuse leçon : Satan nous livre une guerre permanente et adapte sa stratégie en fonction des circonstances. Comme Bera, il peut venir avec un beau discours (humanisme, traités de paix) et proposer de beaux cadeaux (richesses, pouvoir) alors qu’en réalité il continue à vous faire la guerre en utilisant contre nous nos faiblesses, nos passions et nos convoitises. Soyons donc sur nos gardes et résistons face au péché jusqu’au sang s’il le faut (Hébreux 12 :4).

« Car quand ils diront : Paix et sûreté ! alors une destruction soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont pas. » 1 Thessaloniciens 5 :3

« Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs, à vous abstenir des désirs charnels qui font la guerre à l'âme. » 1 Pierre 2 :11.

Beaucoup de chrétiens ayant remporté de grandes victoires font l’erreur de croire que le plus dur est derrière eux. D’autres encore, galvanisés par leurs exploits et surtout après avoir eu une puissante visitation du Seigneur finissent par se croire invincibles. C’est faux, le plus dur reste toujours à venir, les combats augmenteront en intensité jusqu’à ce que le Seigneur nous rappelle à lui . Les sportifs de haut niveau gagnent la médaille et montent sur le podium après avoir remporté une succession d’épreuves dont la difficulté était croissante et non déclinante. Ainsi, si vous avez vaincu un géant, soyez sur vos gardes et préparez vous à affronter un dragon. Mais n’ayez crainte, tant que vous demeurez à l’abri du Très-Haut et Tout-Puissant, vous êtes plus que vainqueurs.

Adèle.

[1] Selon le https://www.cnrtl.fr

[2] https://www.icrc.org/fr/document/les-lois-de-la-guerre-cest-quoi-et-ca-sert-quoi

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