Les Dokimos



La séparation

pissenlit-fleur-souffle.jpg

La séparation est un sujet qui nous est présenté tout au long de la Parole. Tantôt d'une manière, tantôt d'une autre. C'est dans le livre de la Genèse qu’elle a été abordée pour la première fois.

« La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres » Genèse 1:2-4.

Dans ce contexte, le verbe séparer vient de l'hébreu « badal » et signifie : « diviser, séparer, couper, mettre à part, faire une différence, se séparer de, être séparé, être exclu, être mis à part ».

Deux chemins semblent donc se frayer. Le chemin qui mène à la vie (la lumière) et l'autre qui conduit à la mort (la nuit). La vie de tout un chacun est une succession de choix qui nous conduisent à nous séparer, soit de Christ (Esprit), soit du diable (chair).

« L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie » Genèse 3: 21-24.

Puisqu'Adam et Ève choisirent de désobéir, ils ne purent qu'être séparés de la présence de Dieu, situation qui fait ainsi écho aux paroles d'Esaïe : « Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, Ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation Entre vous et votre Dieu; Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face Et l'empêchent de vous écouter» (Esaïe 59:1-2).

Mais heureusement, il y a une bonne nouvelle : « Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l'un et l'autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié » (Ephésiens 2:13-16).

Au travers de cet article, nous aborderons le sujet de la séparation dans les relations humaines. Nous verrons combien elles peuvent nous éloigner de la volonté du Seigneur et ainsi nous conduire au péché.

LA SÉPARATION D'AVEC LA CHAIR

S'il y a bien une chose qui est difficile dans la marche chrétienne, c'est bien le fait de renoncer à soi-même, à ses rêves, à ses ambitions, pour se soumettre à la volonté parfaite de Christ. Ce n'est pas le travail d'une seule journée mais c'est l’effort quotidien de toute une vie.

« Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants; et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans sa force» Apocalypse 1:16.

« Écris à l'ange de l'Église de Pergame: Voici ce que dit celui qui a l'épée aiguë, à deux tranchants » Apocalypse 2: 12.

« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur » Hébreux 4: 12.

L'épée est reconnue comme étant une arme de main faite d'une lame d'acier et d'une poignée. Elle est généralement utilisée pour provoquer la mort d'un adversaire. L'épée citée dans les versets ci-dessus, produit effectivement la mort. La mort à nous-mêmes. Dieu ne désire pas notre vie à moitié. Il n'est pas venu opérer en nous une transformation de façon superficielle mais totale. Pour cela, elle nécessite de la profondeur. Il est certain qu'il ne peut y avoir de résurrection, de vie nouvelle, sans expérimenter au préalable la mort.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle » Jean 12: 24-25.

Lorsque j'étais adolescente, je rêvais comme beaucoup à une vie parfaite, selon le monde. Avoir un bon travail, un mari, des enfants, une maison et idéalement un chien pour parfaire ce bonheur. Bien évidement, tout cela avant mes vingt cinq ans. C'est bien connu, les choses ne se passent jamais comme nous les avions prévues... Voir ce rêve inabouti a été pour moi une source de découragement. Mes espoirs s'effondraient. Parallèlement à cela, mon rêve se réalisait dans la vie de personnes proches de moi. Quelle frustration ! Jusqu'à ce que je comprenne que je ne vivais plus pour moi-même…

« J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » Galates 2:20.

Dieu ne peut il pas m'apporter au delà de mes espérances? Est ce un mauvais père pour ne pas me donner ce qu'il y a de meilleur? N'a-t-il pas formé pour moi de bons projets? Alors pourquoi s'inquiéter? Parfois nous nous agitons comme si nous avions un quelconque pouvoir sur les circonstances. Restons calmes et laissons Dieu agir. Ne gaspillons pas nos forces inutilement, mais prions.

« Moi aussi, cependant, j'aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ» Philippiens 3: 4-8.

Saisissons-nous qu'en perdant tout dans ce monde nous gagnons Christ ? Qui pourrait l'égaler ? Il est la source de notre salut, de notre bonheur, de notre paix, de notre espérance. Jusqu'à quel point sommes-nous prêts à payer le prix ?

Lui disons-nous simplement « Je t'aime » que lorsque tout va bien ?

« Jusqu'à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu'à maintenant » 1 Corinthiens 4:11-13.

« Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham? Moi aussi. Sont-ils ministres de Christ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises» 2 Corinthiens 11:22-28.

Il est parfois douloureux d'être rejeté et incompris, d'être regardé comme étrange et toujours critiqué. Cela fait mal de ne pas être pris au sérieux et de ne pas être écouté. C'est difficile de se sentir seul simplement parce qu'on a choisi Christ. Alors que je pleurais, le Seigneur m'a donné cette parole qui m'a grandement réconfortée : « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait » (Jean 15:18-19).

LA SÉPARATION D'AVEC LES HOMMES

Toute séparation est difficile. Si l'on parle de séparation c'est qu'il y avait un lien. En effet, nous sommes des êtres relationnels et des liens, des affinités, se créent entre nous. En naissant de nouveau nous expérimentons aussitôt les effets tranchants de l'épée de la Parole.

Lorsque nous étions dans le monde nous avions nos ami(e)s, voir des meilleur(e)s ami(e)s.

Nous partagions tout ou presque tout avec eux : nos secrets, nos pensées, nos peines, nos joies, les quatre cents coups... Bien évidement, nous n'avions aucune règle et pouvions vivre dans les excès comme bon nous semblait. Et puis un jour, nous avons donné notre vie à Jésus. Les choses ont alors basculé. Nos amis ont commencé à nous trouver étranges et n'ont pas compris notre changement de comportement. Nous leur avons parlé de Jésus, du salut, de la repentance... Yeux écarquillés et bouche bée, ils nous ont regardés comme des créatures venues d’ailleurs sans dire un mot. A peine avions nous terminé de parler, qu'ils poursuivaient de plus belle dans leur péché, tentant de vous entraîner avec eux sur le ton de la rigolade.

Voyant notre persévérance et constatant que notre foi n'était le fruit d’un délire mystique passager, les propos ont commencé à devenir un peu plus durs: « Elle croit que c'est son Jésus qui va l'emmener au ciel... », « T'es dans une secte ! », « Tiens, il y a la femme pasteur qui arrive! »...

Malgré tout, nous avons résisté en prenant position pour Christ. Puis, nous réalisons que passer beaucoup de temps en leur compagnie ne nous aide pas à nous sanctifier. En effet, nous n'entendons plus que des choses profanes, impures... Nos langages ne sont plus du tout les mêmes.

« Ne vous y trompez pas: les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Revenez à vous-mêmes, comme il est convenable, et ne péchez point; car quelques-uns ne connaissent pas Dieu, je le dis à votre honte» 1 Corinthiens 15:33-34.

« Ne vous y trompez pas », c'est un ordre. Parfois, nous nous entêtons en pensant que nous sommes parvenus à un niveau de sainteté tellement élevé que le péché n'aura plus aucune emprise sur nous. Si vous passez vos soirées, vos week-ends avec des mauvaises compagnies, vous serez forcément corrompus même si initialement vous n'aviez pas de mauvaises intentions. Bien évidement, il n'est pas question de se couper du monde et de vivre uniquement entre chrétiens, sinon il serait question d'une secte. Faisons la part des choses.

« Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde» Jean 17: 14-18.

Toutefois, il est important de préciser qu'une fois en Christ, nous ne devons pas non plus rechercher des amis. Nous sommes un corps, une famille, mais en aucun cas des camarades. En effet, la proximité de certaines relations peut nous pousser à nous compromettre.

Prenons un exemple. Vous vous entendez très bien avec une sœur. Vous vous appelez régulièrement et vous sortez souvent évangéliser ensemble. Puis un jour, alors que vous rentrez chez vous, vous apercevez votre amie avec un homme et vous comprenez très vite que cette relation est purement charnelle. Vous rentrez chez vous et vous tentez d'oublier ce que vous venez de voir. Mais en vain! Vous tournez dans tous les sens en vous demandant ce que vous devez faire. C'est alors que votre amie vous appelle.

« Allo Debora?

- Oui.

- ça va?

- Pas vraiment.

- Qu'est ce qui se passe? T'as une voix bizarre.

- Non mais c'est que... Enfin... Comment...

- Debora, mais dis moi ce qu'il y a? Tu me fais peur.

- Et bien... Je... t'ai... vu...

- Ah bon? Quand?

- Tout à l'heure.

- Non Deb, ce n'est pas ce que tu crois.

- Malheureusement, j'ai très bien vu Rachel. C'est déjà la deuxième fois...

- Je comptais t'en parler Deb. Je t'en prie crois-moi. Promets-moi que tu ne vas rien dire au pasteur s’il te plait!

- Je n'en sais rien Rachel. Je ne sais plus quoi faire. Le mois dernier c'était Paul, là c'est je ne sais pas qui...

- Deb, je t'en supplie. Tu es ma sœur en Christ. Il n'y a que toi qui puisse me comprendre. Je suis vraiment amoureuse et je lui parle de Jésus.

- Mais c'est un païen! Tu ne peux pas! Pourquoi tu t'obstines?

- Il va se convertir, j'en suis sure. Tu sais que j'ai eu un parcours chaotique avec les garçons. Tu te souviens de toutes les fois où tu m'as vu pleurer? Tu sais combien j'ai souffert avec Paul, tu veux que ça recommence? Celui-ci c'est le bon, crois-moi. Dimanche prochain, il sera là pour le culte. Il va changer c'est sur! S'il te plait ne dis rien à personne.

- D'accord, je ne dirai rien ».

Même si l'exemple est un peu exagéré, il est une réalité : beaucoup de chrétiens ferment les yeux sur le péché par sentimentalisme. Si nous marchons par sentimentalisme, nous marchons par la chair et non par l'Esprit. Vous ne pouvez pas vivre dans le mensonge et couvrir un péché. L'amour pour la vérité qui vous anime et le Saint Esprit qui habite en vous, doivent vous pousser à mettre la Parole en pratique quelle que soit la personne concernée.

« Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain » Matthieu 18:15-17.

Les enfants de Dieu sont comme des vents qui doivent être guidés par l'Esprit (Jean 3:8) or nouer des amitiés charnelles pourrait être comparable à une ancre qui empêche un bateau de suivre sa course.

« Paul et Barnabas demeurèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec plusieurs autres, la bonne nouvelle de la parole du Seigneur. Quelques jours s'écoulèrent, après lesquels Paul dit à Barnabas: Retournons visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir en quel état ils sont. Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc; mais Paul jugea plus convenable de ne pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie, et qui ne les avait point accompagnés dans leur oeuvre. Ce dissentiment fut assez vif pour être cause qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s'embarqua pour l'île de Chypre. Paul fit choix de Silas, et partit, recommandé par les frères à la grâce du Seigneur. Il parcourut la Syrie et la Cilicie, fortifiant les Églises» Actes 15:35-41.

Paul et Barnabas ont été ensemble durant une certaine période. Ils avaient vécu de nombreuses difficultés dans les contrées où ils s'étaient rendus. On peut donc s'imaginer qu'ils devaient être très proches et pourtant leurs routes se sont séparées. Cela n'a pas empêché Paul de poursuivre l'œuvre.

Cela nous rappelle également un autre passage biblique, celui d'Abram et de son neveu Lot.

« Il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d'Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Les Cananéens et les Phérésiens habitaient alors dans le pays. Abram dit à Lot: Qu'il n'y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers; car nous sommes frères. Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi donc de moi: si tu vas à gauche, j'irai à droite; si tu vas à droite, j'irai à gauche» Genèse 13:7-9.

LA SÉPARATION D'AVEC SA FAMILLE

Une fois de plus, il n'est pas question de se couper de sa famille et de vivre seul(e), mais de la séparation de certains liens du cœur. En effet, dans certaines familles les relations qui lient les enfants à leurs parents sont de type fusionnel. N'avez-vous jamais entendu cette réflexion : « Vous n'avez pas coupé le cordon! ». Elle est tellement remplie de sens! Dans le ventre, le fœtus est alimenté et oxygéné par le cordon ombilical, ce qui permet de renforcer un lien étroit entre la mère et l'enfant. A la naissance, le cordon est coupé, l'enfant peut à présent respirer seul. Il ne fait plus un avec sa mère. Il est un être à part entière.

« Laure-Anne, 34 ans, considère sa mère comme sa meilleure amie. Fille unique et mère de deux enfants de 3 et 6 ans, elle récuse vigoureusement les critiques de son mari, qui la trouve dépendante de sa mère. « Nous nous appelons tous les jours, nous faisons des courses ensemble, nous déjeunons une fois par semaine ensemble. En résumé, nous nous voyons autant que deux amies. Elle n’interfère pas dans ma vie intime, mais elle est très attentive à mon bonheur et à mon bien-être », précise la jeune femme. Avant de reconnaître que ce souci a conduit plusieurs fois sa mère à mettre en doute son choix de vivre à plus d’une heure de son lieu de travail. Ce qui a généré quelques discussions houleuses entre Laure-Anne et son conjoint. Où finit la complicité, où commence la fusion ? Il n’est pas toujours facile de faire la distinction. « Surtout depuis les années 1970, avec l’apparition de la mère-copine, constate la psychanalyste et psychologue Malvine Zalcberg. Ces comportements de grande complicité, qui réduisent la distance entre l’une et l’autre, peuvent faire écran et dissimuler des cordons mal coupés ou des relations fusionnelles. » Coups de téléphone quotidiens, demandes régulières de conseils, récits détaillés de sa vie de couple ou de sa vie de famille, telles sont quelques-unes des manifestations modernes des relations étroites entre mères et filles. Mais il en existe d’autres, encore plus trompeuses, qui s’expriment dans les conflits récurrents, les longs silences ou les apparentes prises de distance. » (psychologies.com). « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi» Matthieu 10: 34-38. Le mot «division» vient du grec « dichazo » qui signifie : « couper en deux parts, fendre en morceaux, séparer ». Il nous rappelle une fois de plus l'action de l'épée. « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair» Genèse 2:24. Il y a un temps pour être l'enfant de, puis le mari de, et enfin, le père de... Il y a un temps pour toute chose. A partir du moment où vous quittez vos parents c'est que vous êtes prêts à fonder votre foyer. Vous êtes prêts à pouvoir assumer vos responsabilités et à pourvoir aux besoins de votre nouvelle famille. L'homme laisse ses parents pour s'occuper de sa propre famille. Les parents, quant à eux, doivent également accepter cette situation, aussi difficile soit-elle. Attention toutefois à ne pas reproduire une relation fusionnelle une fois marié. Personne ne doit prendre dans nos cœurs la place qui est réservée à Christ. Dans le jardin d'Eden, Adam a premièrement bénéficié de la pleine présence de Dieu. Puis il a rencontré sa femme. Cela nous indique que Christ doit être le premier à régner dans nos cœurs. « L'amour fusionnel peut se définir comme un amour symbiotique où l'un semble ne vivre que pour l'autre et l'autre n'a d'yeux que pour l'un. Ce type de relation est exclusif, le reste du monde n'a pas de place. Les deux êtres vivant un amour fusionnel se suffisent à eux-mêmes» (journaldesfemmes.com). Voici un amour purement charnel, qui n'est que le résultat d'un profond orgueil. On regarde l'autre comme au moyen d'un miroir. Quelle illusion et quel danger ! Le modèle voulu par Dieu est totalement différent. « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église, parce que nous sommes membres de son corps. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari» Ephésiens 5:22-33. Ce verset nous donne la clef de la réussite à savoir : Christ au centre. Il n’est nullement question d'idéaliser l'être aimé ou de le mettre sur un piédestal. Il est question que Christ soit le pilier du couple. Aucun ménage ne pourra résister si Jésus n'est pas celui qui soutient la maison. Les deux parties doivent lui être entièrement soumises. N'oublions pas qu'il est notre premier amour. « Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence » 1 Corinthiens 7:5.

RAPPROCHÉS DE CHRIST

Bien souvent nous prenons appui sur les hommes. Mais notre véritable appui se trouve en Christ (Psaumes 46:1). Le fait de nous retrouver séparés, seuls, isolés, nous permet de nous recentrer sur Christ. L'intimité avec le Seigneur se trouve dans la solitude, à l'abri du bruit (Matthieu 6:6). Le silence nous permet d'être plus attentifs à la voix de Dieu. Trop de voix extérieures amènent parfois la confusion.

Même si les situations peuvent nous sembler difficiles et douloureuses, elles portent néanmoins du fruit dans nos vies. Portons les regards sur Christ et persévérons. Il est fidèle et ne nous laissera jamais seuls.

N'oublions pas qu'en ayant choisi Jésus dans notre vie, nous avons choisi le chemin étroit et resserré (Matthieu 7:13-14). C'est la voie la plus douloureuse mais elle n'est en rien comparable à la voie que Christ a accepté d'emprunter par amour pour l'humanité. Cessons de nous plaindre et acceptons d'être mis à part pour Jésus : « J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Romains 8:18).

Soyons sensibles à l'Esprit de Dieu qui nous parle. Bien-aimés, ne nous lassons pas de nous préparer à sa venue, car elle est proche. Encore un peu de temps et nous célébrerons les noces de l'Agneau!

Jennifer.

2 commentaires
2 commentaires

Laisse un commentaire

Your email address will not be visible.

  Avertissez-moi des commentaires suivants

2 commentaires

  • Yohan   
    10 Janvier 2014 22:20

    Ce sont des paroles dur à entendre mais remplis de vérité, et finalement c'est ce que la Parole nous a toujours enseigné, la sanctification c'est la séparation. Nous avons vraiment besoin d'en prendre conscience, surtout dans ces derniers temps; en tout cas c'est un message très encourageant. Que Dieu soit béni, merci.

    Répondre
  • Truth   
    16 Janvier 2014 00:14

    Merci Jennifer pour cette exhortation qui tombe a pic! L'epée fait mal sur le coup, mais la vie nait ensuite lorsqu'elle est basée sur Christ. Surtout pour les couples, cette exhortation recentre et rappelle que le Seigneur nous met ensemble pour Le servir et Le glorifier, perdre cela de vue est dangereux

    Psaumes 127: 1-2: Si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent, y travaillent en vain; si l'Eternel ne garde la ville, celui qui la garde, fait le guet en vain. C'est en vain que vous vous levez de grand matin, que vous vous couchez tard, [et] que vous mangez le pain de douleurs; certes c'est [Dieu] qui donne du repos à celui qu'il aime. (Version Martin, 1744)

    Sois benie!

    Répondre