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Subtile persécution

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Voici la définition que donne le Larousse du mot persécution : « Action de persécuter ; mesures violentes et arbitraires prises à l'égard d'une communauté ethnique ou religieuse ». La persécution apparaît le plus souvent lorsqu'un groupe de personnes refuse de se soumettre aux règles et coutumes d'un pays. Depuis la naissance de l’Église, tous les chrétiens subissent la persécution. Nous avons tous en tête ces témoignages d'historiens (Flavius Josèphe ou encore Tacite) parlant de chrétiens emprisonnés, décapités, ou encore jetés dans des arènes remplies de bêtes sauvages affamées. Ces récits viennent confirmer notamment le livre des Actes des apôtres qui relate assez bien la répression dont étaient victimes les disciples des premiers siècles.


De nos jours, cette forme de persécution existe toujours dans les pays musulmans où ceux ayant une dictature communiste (Arabie Saoudite, Iran, Pakistan, Somalie, Corée du Nord). Bien entendu, le prosélytisme y est formellement interdit sous peine de sanctions sévères. C’est ainsi qu’au Pakistan, la loi sur le blasphème permet à tout musulman d'accuser, souvent arbitrairement, n'importe quel chrétien de blasphème contre l'islam, ce qui conduit immanquablement à la prison et parfois à la peine capitale. Comparativement à ce qu’il se passe en orient, les chrétiens d’occident semblent vivre dans un havre de paix. En effet, la liberté garantie à tout citoyen est censée leur permettre d’exprimer leur foi et de s’épanouir spirituellement. Nous serions alors tentés d'affirmer que les chrétiens ne sont pas persécutés dans ces contrées paisibles. Faux, la persécution existe mais elle se manifeste subtilement. La forme diffère mais le but reste le même : nous pousser à abandonner la foi.

Comment se manifeste cette persécution ?


La persécution débute généralement par l'établissement de lois qui empêchent le chrétien de faire son devoir : prêcher la Vérité (Jean 14 : 6). Celles-ci le poussent à se corrompre par l'acceptation de dogmes et modèles sociétaux contraires à la loi de Dieu.


Une étrange histoire s'est déroulée en ce début d'année 2014 à Perpignan. Celle d’un jeune prostitué homosexuel qui a été renvoyé de la chorale de la paroisse Saint Joseph, selon lui, à cause de son homosexualité. Se définissant comme un fervent pratiquant ayant fait acte de contrition, « repenti » mais vivant en couple avec un homme depuis cinq ans, il était très actif dans les diverses activités de la paroisse, notamment au sein de la chorale. Il semblerait que ses ennuis aient commencé après avoir posté une vidéo sur internet dans laquelle il se travestissait avant d’aller sur le trottoir. Après avoir visionné cette vidéo, le curé de la paroisse Saint-Joseph décida de l'exclure de la chorale, mais non de l’église, et s’en explique au travers d’un mail adressé à l’intéressé : « Après ce que j’ai vu ou entendu de toi sur Internet et auquel tout le monde a accès, je ne peux plus aujourd’hui te confier une mission dans l’Église. Le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive ! ». « Choqué, bouleversé, révolté », l’homme se soulève contre cette décision et s’empresse de déposer plainte auprès du procureur de la République de Perpignan pour discrimination. Le curé récuse quant à lui l’accusation d’homophobie et se justifie en affirmant que c’est la promotion de la prostitution qu’il reprochait à sa partie adverse.


Nous ne nous attarderons pas sur l’hypocrisie des dirigeants de la paroisse en question qui étaient vraisemblablement tous au courant de l’homosexualité de cette personne. Ce n’est qu’un paradoxe de plus propre au catholicisme… Ce qui est intéressant dans cette anecdote c’est que nous avons-là un cas d'école en ce qui concerne la subtile persécution dont sont victimes les chrétiens d'occident. La Bible condamne clairement les relations homosexuelles (Lévitique 18 : 22), il est donc tout à fait normal qu’un curé appelle le jeune homme à une véritable conversion. Le problème c’est que cet appel va peut être le conduire à être jugé et condamné pour discrimination. En effet, les lois interdisant la critique de l'homosexualité se sont multipliées ces dernières années. « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (loi n˚2014-173 du 21 février 2014).


En 2002 au Canada, Svend Robinson, un député homosexuel, essaya de faire voter une loi interdisant toute publication négative envers les homosexuels. Cette loi prévoyait notamment de censurer des passages de la Bible, du Coran et de la Torah pour leur caractère « homophobe ». Heureusement, les défenseurs des libertés civiles se sont soulevés contre ce projet de loi. C’est ainsi que le 10 avril 2004, près de 3000 personnes ont manifesté contre son adoption à Ottawa et cette loi n’a finalement jamais vu le jour. Du moins pas encore… Le 15 Juin 2006, l'Union européenne adopta un projet de loi visant à sanctionner les pays qui ne lutteraient pas assez contre les discriminations faites à l’égard des homosexuels. Il est à noter que la condamnation verbale de l'homosexualité est considérée comme une discrimination et donc comme un délit.


Comme nous l’avons tous constaté, le nombre de pays ayant légalisé le mariage homosexuel ne cesse de croître. La France a sauté le pas en mai 2013 en dépit des protestations de nombreux citoyens, croyants ou non. C’est ainsi que les maires ont été obligés à marier les homosexuels même si cela va à l’encontre de leurs convictions. A l’instar de Jean Michel Colo, maire d'Arcangues, certains d’entre eux ont tenté de résister mais ils ont vite été obligés à se soumettre. En effet, la discrimination commise par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions est passible de 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amande.


bible-chainsConclusion : Le simple fait de dire à un homosexuel que sa pratique est contre nature peut vous faire condamner par la loi. Le chrétien se retrouve alors face à un dilemme : soit garder le silence et cautionner indirectement le péché, soit le dénoncer et se retrouver face à la justice. A terme, le but est d'obliger les chrétiens à accepter au sein de leurs communautés des personnes dans un état spirituel critique, sans avoir le droit de leur proposer de se convertir ni prier éventuellement pour leur délivrance. Pourtant, la Parole de Dieu encourage l'enfant de Dieu à avertir le pécheur et à l’inciter avec amour à se détourner de sa mauvaise voie (Ézéchiel 33 : 8-9).


Cette subtile persécution se manifeste aussi dans nos écoles afin de contrer l’éducation que les parents chrétiens veulent donner à leurs enfants. En effet, l’Éducation Nationale promeut la banalisation de l'homosexualité. En avril 2012, un court-métrage intitulé « Le Baiser de la lune » a été massivement diffusé au sein des établissements des écoles primaires. Ce film d'animation avait pour but d'expliquer les relations homosexuelles aux enfants à travers l'histoire de deux poissons mâles amoureux l'un de l'autre. Maintenant imaginez qu'un enfant chrétien se lève et se mette naturellement à dénoncer ce qu'il voit. Il sera d'office marginalisé et ses parents risquent d’être convoqués, taxés d'homophobes et se retrouver condamnés par la justice.


La Bible est pourtant très claire à ce sujet : « Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6 : 9).


Le chrétien, avec l'amour de Dieu, se doit de dénoncer le péché, y compris l’homosexualité. Il est de son devoir de dire à l'homosexuel, à l’adultère, au voleur, à celles qui avortent etc., que ce qu'il fait est mal et que s'il meurt dans cet état, il ira en enfer. Il ne s’agit pas de condamner, de mépriser, ou pire encore, d’appeler à la stigmatisation et à la haine, mais d’avertir. Dieu aime l’homme pécheur, il l'interpelle en lui disant de sortir de cet état de dépravation qui le conduit droit à la mort. Sans repentance, qui suppose que l’on reconnaisse ses fautes et qu’on y renonce, il n'y a point de pardon (Proverbes 28 : 13). Le problème c’est que le chrétien se retrouve muselé puisqu’on lui interdit de déclarer la vérité qui permettrait à l'homme pêcheur de se rendre compte de son état, de se repentir et d'être sauvé.

Qui en sont les instigateurs ?


Des lobby et associations militent depuis des années pour l'établissement de ces lois. Nous pouvons citer la LGBT (L'interrassiociative lesbienne, gay, bi et trans), le STRASS (le syndicat du travail sexuel) ou encore SOS homophobie. Ces associations ont réussi à faire voter des lois qui condamnent tout acte ou propos visant à critiquer de près ou de loin l'orientation sexuelle d'un individu. Les médias œuvrent également en faveur de ces lois dites « progressistes ». Ainsi, lors de l'adoption de la loi sur le mariage homosexuel, la grande majorité des médias s’est réjouie. BFM TV et I TELE arboraient fièrement un logo aux couleurs arc-en-ciel du drapeau gay et lesbien. Du côté des journaux, Libération titrait en gros « TOUS EGAUX » sur un fond arc-en-ciel. Les médias sont donc les chantres de ces lois totalement anti bibliques et influent les mentalités dans le sens de l’idéologie globale.

Que dit la Bible sur cette forme de persécution et quelles réactions devons-nous avoir face à celle-ci ?


« Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » 1 Timothée 3 : 1-7.


« Car le temps viendra auquel ils ne souffriront point la saine doctrine, mais aimant qu'on leur chatouille les oreilles, [par des discours agréables] ils chercheront des Docteurs qui répondent à leurs désirs » 2 Timothée 4 : 3.


Nous sommes en train de vivre les passages bibliques cités ci-dessus. Les hommes se corrompent de plus en plus et pour légitimer leur dégradation morale, ils érigeront à leur tête d'autres hommes pour établir des lois en fonction de leurs penchants déviants. Le Seigneur nous avait prévenus que les hommes seraient « irréligieux », il est évident que l'amour des plaisirs charnels a pris le pas sur l'amour pour Dieu. La place du chrétien dans cette société devient de plus en plus exigüe car les moyens dont il dispose pour proclamer la vérité sont de plus en plus réduits. Ecore une fois, il ne s'agit pas ici de condamner à mort les « mécréants » mais de témoigner l'amour de Dieu en appelant les hommes à la repentance.


Davantage de lois contraignantes seront votées et les sanctions seront sans doute de plus en plus sévères. Qu’allons-nous faire alors que nous pouvons être condamnés pour avoir diffusé le message de l’évangile ? La Parole de Dieu insiste :« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12 : 2).La pensée des âmes et de leur salut, ainsi que le nôtre, doit constamment demeurer dans nos cœurs. Rien ne doit nous empêcher, avec amour, humilité et autorité, de proclamer la vérité. Et si pour cela nous devons être condamnés, rappelons-nous de ces paroles du Seigneur : « Quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz; car le Saint Esprit vous enseignera à l'heure même ce qu'il faudra dire » (Luc 12 :11-12).


Rody B.

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