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Mutilations en série sur les chevaux : la piste sataniste ?

Face au grand nombre d'actes de mutilation sur les chevaux depuis plusieurs mois en France, toutes les pistes sont étudiées mais celle liée à la sorcellerie ou au satanisme est prise très au sérieux.

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Ne pas céder à la psychose. Difficile pourtant de ne pas serrer les dents à la tombée de la nuit. Dans les haras, les centres équestres ou dans les prés, en rase campagne, le traumatisme est à vif. En sept mois, une trentaine d’attaques morbides à répétition survenus sur les chevaux ou les poneys, partout en France, sèment l’effroi dans le milieu des équidés.

Lacérations, découpages d’une oreille droite, ablations des yeux ou des organes génitaux, à chaque fois les mêmes sévices pouvant mener jusqu’à la mort du cheval. Que signifient ces atroces mutilations ? "Depuis le mois d’août ces attaques se sont multipliées. La trentaine de faits recensés est concentrée au-dessus d’une ligne allant de la Bretagne au Jura", soit une vingtaine de départements, précisent les gendarmes confrontés à un phénomène d’une ampleur inédite et atypique.

Toutes les pistes sont étudiées : sataniste, dérive sectaire, actes par mimétisme, vengeance dans le milieu équestre ou simple(s) déséquilibré(s)… Aujourd’hui, toutes les unités de gendarmerie situées sur les lieux de ces attaques, brigades de recherches et section de recherches, sont mobilisées. Ces unités sont appuyées par le service central du renseignement criminel et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP). Un gendarme coordonnateur désigné par l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, un Cocrim, est chargé à l’échelle nationale d’exploiter tous les indices et d’orienter l’enquête.

La diffusion du portrait-robot d’un présumé suspect, à la suite de la mise en fuite d’un individu, non loin d’Auxerre, fin août, n’a toujours rien donné. Sur les réseaux sociaux, des groupes de défense de chevaux se créent alors que des milices clandestines tendent à se multiplier, en pleine nuit, aux abords des haras pour tenter de surprendre les auteurs. Le 30 août, dans le Finistère, une automobiliste a été prise à partie par des éleveurs qui pensaient avoir mis la main sur un suspect. La tension est palpable. Partout les mêmes craintes et angoisses ressenties par des propriétaires de chevaux qui reconnaissent passer des nuits difficiles.

"S’approprier la force du cheval"

Alors que les enquêteurs planchent sur une multitude de pistes, celle liée à la sorcellerie ou au satanisme est prise très au sérieux. "Découper une oreille, des yeux ou récupérer le sang d’un cheval, c’est s’approprier sa force et vouloir sa puissance", explique le spécialiste des mouvements sectaires en France, Jacky Cordonnier.

À l’origine de ces crimes animaliers il y a très probablement des rituels de sorcellerie très ancrés dans la ruralité, selon cet historien des religions. Sacrifier un animal pour accroître sa puissance. De tout temps les rituels sacrificiels ont régi les sociétés tribales. Des coutumes aztèques jusqu’aux récits anthropologiques de Malinowski, la sorcellerie a toujours été un moyen de conjurer le mauvais sort, d’éloigner le diable et la mort, d’obtenir, en échange de sacrifices d’animaux, gloire, réussite ou amour lors de rites religieux.

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